Les rivières pourpres


Les rivières pourpres de Jean-Christophe Grangé

409 pages, éditions Le Livre de Poche, à 6,50€


Résumé : Un cadavre, horriblement mutilé, suspendu entre ciel et terre dans les montagnes de la région grenobloise.
Une tombe, celle d’un petit garçon, mystérieusement « visitée » pendant la nuit, cependant que les dossiers le concernant disparaissaient de son école.
Deux énigmes, que vont s’attacher à résoudre deux flics hors normes : Pierre Niémans, policier génial, dont les méthodes peu orthodoxes ont compromis la carrière. Et Karim Abdouf, l’ancien délinquant devenu flic, dont la couleur de peau et les dreadlocks suscitent plutôt la défiance dans le trou de province où on l’a nommé…
Les deux affaires vont se rejoindre, et les deux hommes se reconnaître. Ensemble, ils vont remonter vers le terrifiant secret des rivières pourpres. Un secret qui ne nous sera livré qu’aux dernières pages de ce thriller exceptionnel, dû à l’auteur du Vol des cigognes et porté à l’écran par Mathieu Kassovitz.


Extraits : « Chaque élément d’une enquête est un miroir. Et le tueur se cache dans l’un des angles morts. »

« Personne ne peut comprendre un flic, reprit-il avec gravité. Encore moins le juger. Nous évoluons dans un monde brutal, incohérent, fermé. Un monde dangereux, aux frontières bien établies. Vous êtes en dehors, et vous ne pouvez plus le comprendre. Vous êtes en dedans, et vous perdez toute objectivité. Le monde des flics, c’est ça. Un univers scellé. Un cratère de barbelés. Incompréhensible. C’est sa nature même.


Mon avis : Lauréat du Grand Prix RTL – Lire en 1998, ce roman policier de Jean-Christophe Grangé n’a pas pris une seule ride.

Nous suivons deux enquêteurs, Niémans et Abdouf, qui traitent de deux affaires distinctes. L’un est sur la piste d’un tueur de jeunes hommes, qui sacrifie certaines parties du corps de ses victimes, avant de les mettre en scène dans des positions spectaculaires. L’autre recherche une personne accusée d’avoir usurpée des photographies d’un enfant décédé et d’être allé fouiller à l’intérieur de son cercueil. En l’occurence, rien ne prédisposait les deux enquêtes à se lier… et pourtant, les deux enquêteurs vont collaborer pour tenter de percer ces énigmes… qui ne font qu’une.

J’ai ressenti un plaisir évident à rouvrir un polar de Jean-Christophe Grangé, d’autant que ma dernière rencontre littéraire avec cet auteur date de près de dix ans. Je l’avais découvert au travers de Miserere, un thriller angoissant, qui m’avait donné de terribles sueurs froides. Les rivières pourpres fait beaucoup moins peur au sens premier du terme, mais la tension accumulée au fil des pages amènent tout de même crainte et anxiété. Il faut dire que l’auteur manie les mots et les émotions de ses lecteurs à la perfection, nous captivant dans une enquête intrépide et frémissante d’excitation. 

Fort du succès de ce polar, le réalisateur français Mathieu Kassovitz l’adapte au cinéma en 2000, en choisissant des acteurs de renom, comme Jean Reno et Vincent Cassel. Une adaptation fortement plébiscitée par la critique, qui semble rester assez fidèle à l’histoire initiale.


Un bon thriller, saisissant, haletant et glaçant, qui vous alpague dès les premières pages, pour ne vous lâcher qu’au dénouement. 

Ma note : 7/10

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ISBN : 978-2-253-17167-6

10 réflexions sur “Les rivières pourpres

  1. Miss Obou dit :

    J’étais adolescente quand le film est sorti et mes parents m’avaient interdit d’aller le voir. Depuis, je suis restée coincée par l’image d’un film d’une violence inouïe et un livre qui fait peur…pourtant, je lis du Thiliez et j’en suis fan! Ce n’est pas une promenade de santé! Il faudrait que je me plonge dans les rivières pourpres!
    Bonne soirée

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    • analire dit :

      Je comprends tes parents, je pense effectivement que les images du film font plus peurs que les mots du livre. Comme je l’ai écrit dans ma chronique, j’ai trouvé ce Grangé moins effrayant que son autre livre que j’ai lu il y a quelques années : Miserere. À toi de te faire ton propre avis en le lisant 🙏🏼

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  2. Guenièvre dit :

    Je garde une image très sombre de cette histoire à cause du film qui m’avait marquée (j’étais un peu trop jeune…), mais j’aimerais bien découvrir du Grangé. Comme je ne suis pas spécialement fan de frissons, autant commencer par celui-là et pas par Miserere (dont l’adaptation m’a beaucoup plu au passage).

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