Le vagabond américain en voie de disparition


Le vagabond américain en voie de disparition
de Jack Kerouac
92 pages, éditions Folio, à 2€


Résumé : Sous prétexte d’aller chercher ses droits d’auteur à Londres, Kerouac flâne à travers l’Europe. Il découvre les charmes troubles de Tanger, les paysages de Cézanne, les promenades émerveillées dans Paris, la pluie normande et les brumes de Londres… Dans un brillant plaidoyer en faveur des vagabonds, il se place sous l’égide de Virgile, de Benjamin Franklin ou de Walt Whitman, pour revendiquer le droit à l’errance, aux nuits à la belle étoile, aux rencontres et à l’imprévu. Deux textes autobiographiques de l’auteur de Sur la route, un des témoins mythiques de la Beat Generation.


Extraits : « J’ai économisé sou par sou et soudain j’ai tout dépensé dans un grand et merveilleux voyage en Europe, et autres lieux ; et alors je me suis senti léger… et gai. »

« Paris est une femme mais Londres est un homme indépendant qui fume sa pipe dans un « pub ». »


Mon avis : J’ai été terriblement déçue par cette lecture. Jack Kerouac est un écrivain et auteur américain mondialement connu, notamment pour son roman Sur la route, sorte de récit de voyage à travers les États-Unis, qui a fait son succès, mais que je n’ai pas encore eu la chance de découvrir. Le vagabond américain en voie de disparition traite de la même thématique, le voyage, avec une traversée de l’océan Atlantique, pour partir des États-Unis direction l’Europe. Nous suivons l’embarquement de notre protagoniste, sa traversée périlleuse balloté par les flots, puis son arrivée à Tanger, au Maroc. Armé seulement de ses baskets et de son sac à dos, il va vagabonder en bus, en stop, à pied, de façon à remonter toute l’Europe jusqu’à Londres, au Royaume-Uni, où il est venu chercher ses droits d’auteur.

C’est écrit comme un carnet de voyage, dans lequel on découvre toutes ses péripéties : les difficultés rencontrées, les minces joies, l’étonnement et la surprise face à certains aspects du quotidien ou aux paysages changeants. L’auteur analyse le vagabondage et sa perception extérieure et s’interroge sur la liberté en règle générale et sur l’errance sans attache. Car si le vagabond américain est en voie de disparition, c’est parce que la perception des gens l’a transformé en clochard, sale, mendiant, seulement présent dans les grandes villes pour faire l’aumône. Les adultes s’en méfient et les adultes sont contraints de le fuir.

Malheureusement pour moi, pourtant grande adepte de voyages, je n’ai absolument pas adhéré à l’histoire. Il m’a manqué du vivant, du sensible, de l’émotion, un peu d’humain aussi. Avec moins de 100 pages au total, c’est quasiment impossible de s’attacher au personnage, d’être transporté ou dépaysé par ce qui est narré. L’écriture est fade, sans relief, ça manque de dynamisme, de mordant, d’exaltation.


Un récit de voyages fade et sans élan, qui ne m’a pas du tout plût. Je retenterai néanmoins de lire la prose de Jack Kerouac à travers une autre histoire.

Ma note : 2/10

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ISBN : ‎ 978-2-07-042316-3
Traduction : Jean Autret

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De l’espoir et autres créatures ailées


De l’espoir et autres créatures ailées de Lydia Millet
251 pages, éditions Les Escales, à 22€


Résumé :  » Comment faire le bien et tisser des liens dans une société fracturée ?  » À la suite d’une déception amoureuse, Gil quitte New York pour rejoindre l’Arizona, à pied. Gil, le solitaire, passe ses journées dans la contemplation de la nature jusqu’à l’arrivée d’une famille dans la maison d’en face. Tel un aquarium, la construction de verre aux abords du désert donne tout à voir. Petit à petit, le quotidien de Gil s’entremêle à celui de ces inconnus dont il sait déjà tout. Dans ce roman à l’humour subtil, Lydia Millet examine le rôle de l’individu dans la société et les communautés que l’on crée dans un monde en crise.


Extraits : « – La persévérance, conclut Ted en resservant du vin à tout le monde. C’est un cliché. Il n’empêche. C’est la qualité la plus utile au monde. En affaires comme en amour. »

« Pour un jeune mec, c’est facile de confondre l’ennui d’une femme avec le ravissement. »


Mon avis : Suite à une rupture amoureuse difficile, Gil quitte New York pour partir à pied travers l’Amérique jusqu’en Arizona. Il s’installe seul dans une grande maison, face à une maison mitoyenne dotée d’une baie vitrée qui ne laisse que peu d’intimité à ses voisins. Justement, ces derniers viennent également de s’installer et s’entendent admirablement avec Gil. Un couple avec deux enfants en bas âge, qui sont très heureux de pouvoir bénéficier du soutien de Gil dans leur vie quotidienne. Car notre protagoniste est à la tête d’une fortune colossale, qui lui permet de pouvoir rester chez lui ou d’apporter son aide bénévolement à des associations dans le besoin.

Nous suivons donc cet homme solitaire, très énigmatique, dans sa vie paisible. Il est très compliqué de le cerner réellement, il ne laisse passer que d’infimes bribes de sa vie et de ses pensées, de ses émotions et de sa personnalité. C’est un peu le même reproche que je faisais à l’auteure dans son précédent roman, Nous vivions dans un pays d’été, où j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux protagonistes, que je trouvais clairement effacés. Gil essaie de donner du sens à sa vie en donnant de son temps auprès d’associations diverses, dont une qui aide les femmes victimes de violences conjugales. Une noble cause qui peut faire réagir, puisque les femmes sont souvent traumatisées par les hommes et perdent toute confiance dans le sexe opposé. Paradoxe cocasse, qui apporte son lot de sujets plutôt embarrassantes. Mais il se veut également d’une aide précieuse pour ses voisins, en devenant un membre à part entière de leur famille, jouant et éduquant le jeune garçon comme il se doit. C’est un homme bon, comme il en existe très peu, bienveillant, généreux, attentionné, foncièrement gentil, qui répond le bien autour de lui.

De l’espoir et autres créatures ailées est un roman minimaliste, dans lequel il ne se passe pas grand-chose, mais que l’on prend pourtant plaisir à lire. Tout est dans la psychologie des personnages et l’analyse des comportements face à des événements ou à des schémas types de notre société actuelle. Lydia Millet le dit elle-même sur sa quatrième de couverture, elle « examine le rôle de l’individu dans la société et les communautés que l’on crée dans un monde en crise ». Tout peut être sujet à réflexion. Pour ma part, je ne me suis peu posé de questions, préférant profiter de ces heures de lecture paisibles et reposantes aux côtés de personnages apaisants. Attention toutefois aux quelques longueurs qui viennent alourdir le texte, notamment les séquences sur l’ornithologie, dont je ne suis pas forcément une adepte, qui reviennent assez fréquemment, sans apporter de valeur ajoutée au texte. Certains peuvent y voir de la douceur, un brin de féerie… mais la façon dont la thématique est apportée ne m’a pas semblé adaptée. 


Un roman minimaliste, au style dépouillé, néanmoins apaisant et rafraîchissant, qui traite de sujets divers à travers des tranches de vie intéressantes. Agréable à lire, mais pas forcément impérissable. 

Ma note : 6,5/10

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ISBN : ‎ 978-2-36569-743-9 Traduction : Caroline Bouet

Aussi fort que l’amour


Aussi fort que l’amour de Jacquelyn Mitchard
404 pages, éditions l’Archipel, à 24€


Résumé : Stefan n’a que 17 ans quand il est envoyé en prison pour le meurtre, au cours d’une soirée arrosée, de sa petite amie Belinda. Trois ans plus tard, il est libéré. Mais, à part Théa, sa mère, nul ne semble prêt à le voir reprendre le cours de sa vie. À commencer par la mère de Belinda et les membres de l’association « Touche pas à nos filles », qu’elle a créée dès l’incarcération de Stefan, et dont les manifestations hostiles attirent l’oeil des médias. Théa voudrait aider son fils à se reconstruire, mais ses années derrière les barreaux l’ont amené à se replier sur lui-même. Et des inconnus commencent à le menacer. Dont cette jeune femme, qui le harcèle au téléphone… Et si la nuit du drame, dont Stefan n’a aucun souvenir, n’avait pas livré tous ses secrets ? Dans ce roman mêlant suspense psychologique et drame familial, Jacquelyn Mitchard renoue avec les thèmes qui ont fait le succès d’Aussi profond que l’océan, son best-seller international.


Extraits : « Faire de l’exercice, c’est comme cuisiner. Cela guérit de tous les maux. »

« – Tu sais, papa… Dans la vraie vie, on n’a même pas idée de tout le temps dont on dispose. Au contraire, on se plaint, à longueur de journée, de ne pas en avoir assez pour faire tout ce qu’on a prévu de faire. En prison, c’est l’inverse. Je suppose d’ailleurs que c’est pour ça qu’on appelle ça « tirer son temps ». Le temps passe. Ta vie passe. Le temps est une chose terrifiante quand on ne sert à rien. « 


Mon avis : A tout juste 17 ans, Stefan est accusé d’avoir froidement assassiné sa petite amie Belinda lors d’une soirée trop arrosée d’alcool et de drogue. Il est jugé puis envoyé en prison pour meurtre. Trois ans plus tard, il a purgé sa peine et se retrouve libre. Une liberté qui lui pèse, puisqu’il doit réapprendre à vivre, tout en sentant le poids de la culpabilité quotidienne, le regard de jugement et de haine des autres et le soutien fragile de ses parents, qui ne savent plus comment se comporter à son égard. Une épreuve de plus, et pas des moindres, pour retrouver un semblant de normalité.

L’histoire est agréable à lire, le fond est intéressant, néanmoins, il y a de grosses lacunes au niveau de la forme, de l’écriture et du style. Certains chapitres s’étendent en longueurs et en lourdeurs, certains paragraphes sont peu ou pas structurés, au point que l’écriture n’est pas fluide. Je l’ai trouvée également fortement naïve, avec des scènes parfois surréalistes et peu cohérentes, qu’on a du mal à transcrire dans la réalité et à croire. J’en veux pour preuve la condamnation de Stefan, qui a été faite sur une simple déduction, sans preuve accablante, sans témoin, sans jamais que le principal accusé ne vienne contredire les faits : un comble ! Enfin, le suspense n’est pas au rendez-vous, alors que c’est le propre d’un bon polar. On comprend rapidement l’incohérence de la situation et on devine également facilement le dénouement final.  

Malgré tout, on peut soulever quelques points positifs notables de ce livre, avec notamment le focus intéressant sur la réinsertion des personnes condamnées, jugées, mises à l’écart de la société. Ce sont des répercussions morales, sociales, professionnelles, pas uniquement sur la personne mise en cause, mais également sur son entourage. Ici, suite à la libération de Stefan, de nombreuses personnes membres d’une association baptisée Touche pas à nos filles, viennent manifester quotidiennement devant le domicile du jeune homme et de ses parents. Ils sont victimes d’effraction et de casse à l’intérieur de leur maison, de dégradation à l’extérieur, ils sont parfois suivis et photographiés à leur insu, peu importe la situation. Enfin, l’image de Stefan est associée à celles de ses parents, qui se retrouvent à devoir des comptes à leurs employeurs, comme sa maman, professeure, priée de quitter momentanément son emploi pour éviter de ternir l’image de l’établissement.

Dans son désir de se faire pardonner ses erreurs, Stefan met en place un programme de réinsertion intéressant permettant aux personnes souffrant de culpabilité pour des erreurs passées, de se racheter. Pour être honnête, je n’ai pas vraiment compris comment fonctionnait concrètement le concept, il n’a d’ailleurs pas été beaucoup développé, mais sur le fond, je trouve que c’était une bonne idée. Chacun peut se sentir coupable de quelque chose. Stefan a assassiné froidement sa petite amie, qu’il aimait du plus profond de son cœur ; la mère de Stefan se sent coupable d’avoir fait une erreur dans l’éducation de son fils, etc.


Un roman sympathique à lire mais qui souffre de nombreuses lacunes stylistiques et narratives. Il y a beaucoup d’incohérences, de lourdeurs, de longueurs et trop peu de structure et de suspense. Je ne le recommande pas forcément.

 

Ma note : 3,5/10

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ISBN : ‎ 978-2-8098-4458-0
Traduction : Danièle Momont

Mac sur un toit brûlant


Mac sur un toit brûlant de Melinda Metz 356 pages, éditions Archipoche, à 8,95€


Résumé : Chat kleptomane épris d’indépendance, MacGyver – le Cupidon félin – a le don de se fourrer dans des situations impossibles. Mais, lorsqu’il tombe sur une portée de cinq chatons orphelins, il fond. Pour ne pas les laisser livrés à eux-mêmes, Mac décide de s’occuper de ces petites boules de poil – le temps de trouver des humains qui les adopteront. Mais Mac, suspect n° 1 d’une série de larcins commis dans le voisinage, est assigné à résidence par ses maîtres Jamie et David – qui s’étaient rencontrés grâce à lui. Avec cinq chatons à caser – et deux matons à ses trousses –, notre matou a de quoi exercer sa sagacité légendaire. Sauf qu’une jolie minette croisée récemment lui fait perdre jusqu’à son sixième sens…


Extraits : « – Un matou chez les matons ! L’homme rigolait, éparpillant encore plus de miettes de gâteaux. Matou ? L’homme parlait-il de Mac ? Soudain, les humains parlaient tous en même temps. – Pas le principal suspect. Il est le seul suspect. – Quel chat-fouin ! – J’en suis bien chat-griné ! – Son propriétaire n’a pas à s’inquiéter. Ce chat n’est pas près de porter le cha-peau ! » « Les humains avaient besoin d’un peu de reconnaissance pour être heureux. Mais les chats ne devaient pas en faire une habitude. Les humains devaient comprendre que c’était le chat qui décidait quand il dispensait ses attentions. »

Mon avis : Dans le village tranquille de Storybook Court, MacGyver est un chat qui a la mauvaise réputation d’être un voleur. Il dérobe des objets appartenant à certaines personnes pour les offrir à ses maîtres. Mais il n’a pas que des défauts, puisque Mac est un félin cupidon, qui arrive à créer des couples assortis, en ressentant avec précision leurs émotions, leurs besoins et leurs envies.

Erik et Kait sont policiers à Stobybook Court, chargés de la surveillance de proximité des habitants du quartier, ils divulguent des conseils et des bonnes conduites à tenir pour garantir la sécurité de tous. Mais dans ce village pourtant paisible, se produit des vols à répétition d’objets de grande valeur financière. Immédiatement, les deux policiers accusent Mac d’être à l’origine de ces crimes, en raison de ses antécédents. Mais le doute persiste quand la fouille de la maison de Mac fait chou blanc. Qui est donc le coupable ? Le duo de choc va mener son enquête pour résoudre le mystère.

Mac sur un toit brûlant est la suite des aventures de Mac, qui peut se lire indépendamment des autres tomes. On y découvre un gros chat intelligent, attentionné, non dénué d’humour, qui fait passer en priorité les autres avant lui. Il prend notamment soin d’une flopée de chatons et mène une enquête de voisinage pour déterminer qui serait à même de les accueillir et les intégrer du mieux possible dans leur vie. Mac est rusé, furtif, il se déplace avec aisance de maison en maison, usant de subterfuges pour entrouvrir les portes, se glisser subrepticement à l’intérieur de chaque habitacle et subtiliser de la nourriture pour lui et ses protégés en usant de ses charmes de gros chat.

En parallèle, nous suivons l’avancée de l’enquête menée par Erik et Kait sur le vol de bijoux. En tant que policiers de proximité, les deux collègues sillonnent les rues du village et apprennent à connaître chaque habitant qui peuple le quartier. Ainsi, leurs doutes se fixent rapidement sur Charlie, un jeune homme assigné à domicile avec un bracelet électronique, en raison d’une quantité de drogues non négligeable retrouvée dans sa voiture. Malgré tout, Charlie n’a pas la tête d’un méchant : il rebondit allègrement sur les références cinématographiques de Kait, faisant de lui un candidat idéal de l’homme parfait pour la policière. Malgré que le courant semble passer entre lui et Kait, cette dernière n’oublie pas sa situation de repris de justice et freine des quatre fers Erik, qui la pousse dans les bras de Charlie. L’amitié qui lie Erik et Kait est forte, sincère, touchante. L’un comme l’autre sont prêts à tout pour contribuer au bonheur et à l’épanouissement de chacun. Ils se connaissent par coeur et bien que très différents, ils s’accordent parfaitement pour former un binôme de choc dans leur quotidien professionnel. 

Erik quant à lui n’est pas dénué d’histoires non plus. Plusieurs années plus tôt, le policier est tombé follement amoureux de Tulip, une apprentie comédienne venue réaliser son rêve dans le monde du cinéma. La jeune femme avait remporté une bourse qui la faisait bénéficier d’un logement gratuit pendant un an, Le Phare, à Storycourt Book, en échange d’auditions et de castings pour des rôles dans diverses apparitions cinématographiques, publicitaires ou théâtrales. Une année difficile, qui s’était conclue par de terribles désillusions sur sa carrière et son talent. La jeune femme était sortie de ce monde de paillettes totalement dépitée, allant jusqu’à mettre un terme définitif dans sa relation avec Erik, chose que le policier n’avait pas compris ni accepté. Depuis, il traîne un spleen morose depuis deux ans, enchaînant les conquêtes sans lendemain pour noyer son chagrin et oublier son amour disparu.

C’était sans compter sur la nouvelle arrivante au Phare, Serena, également destinataire de la bourse artistique. Loin d’être le portrait de Tulip, Erik la voit néanmoins comme son sosie, pleine de vitalité, de rêves et d’espoirs naïfs. Il essaie par tous les moyens de se tenir éloigné de la jeune femme, tout en étant irrémédiablement attiré par elle. Une histoire naissante, semée d’embûches, de questionnements, de doutes, comme toutes les histoires d’amour. C’est un chemin difficile par lequel il faut néanmoins passer pour être ensuite pleinement épanoui dans un bonheur total.  

Une flopée d’autres personnages viennent agrémenter le récit, les frères Marcus et Daniel, les collègues de Kait et Erik, le chien Doggy et ses propriétaires, les chatons recueillis par Mac, ou Ruby l’amie fidèle de Serena. Autant de personnes que l’on apprend à connaître au fil du récit et qui nous font nous sentir bien intégrés dans ce quartier si chaleureux. Malgré les vols de vieilleries de hautes valeurs, je pense qu’il fait bon vivre à Storybook Court. En tout cas, les policiers y veillent.


Une comédie romantique pleine d’humour et d’émotions, qui alterne entre enquête policière, histoires d’amour et d’amitié, rêves artistiques et drôleries félines. J’ai passé un excellent moment dans ce quartier de Storybook Court et espère y revenir très rapidement.

Ma note : 7,5/10

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ISBN : ‎ 979-10-392-0128-5 Traduction : Catherine Duras

Douze chiens pour Noël


Douze chiens pour Noël de Lizzie Shane
321 pages, éditions l’Archipel, à 22€


Résumé : Pour venir en aide à ses grands-parents, propriétaires d’un refuge pour chiens, Ally quitte New York sans une hésitation. À Pine Hollow, la jeune femme espère bien retrouver un peu de la magie de Noël. Mais elle ne tarde pas à déchanter : la ville a décidé de suspendre ses subventions au refuge. Celui-ci n’a d’autre choix que de fermer. Pour Ally, le coupable a un nom : Ben, conseiller municipal que le hasard ne cesse de mettre sur sa route. Ally et ses grands-parents ont moins d’un mois pour trouver une famille à leurs douze pensionnaires à quatre pattes. Et si en se révélant un allié inattendu dans cette mission presque impossible, Ben échangeait son statut d’ennemi juré pour celui d’homme idéal ?


Extraits : « – Eh, c’est ça l’amour, commenta Deenie, assise par terre avec Jojo sur ses genoux. Le chemin vers le coeur de l’homme passe par son estomac. »

« Les chiens rendent les gens heureux. C’est difficile de ne pas vouloir en faire partie. »


Mon avis : J’ai commencé Douze chiens pour Noël quelques jours seulement avant le Réveillon et je l’ai terminé en un rien de temps. C’est une romance de Noël comme il en existe des milliers, qui a le don d’apporter un souffle de magie et une bonne dose de bonheur en cette période féerique de fin d’année.

Ally quitte sa vie New-Yorkaise pour rejoindre ses grands-parents à la campagne, qui détiennent un refuge pour chiens. Hélas, quelques jours seulement après son arrivée, Ally et ses grands-parents apprennent que la municipalité ne pourra plus subventionner le refuge, obligeant ce dernier à fermer ses portes. Une décision intolérable pour Ally, qui se met en quêtes de solutions pour garder le refuge ouvert et surtout, pour placer l’ensemble des chiens dans des familles aimantes. Pour se faire, elle sera épaulée par Ben, un conseiller municipal, à l’origine du vote qui a fermé le refuge. Rongé par la culpabilité, il souhaite apporter son aide autant qu’il le peut à Ally et ses grands-parents. D’abord refroidie par le comportement grincheux et pessimiste de Ben, Ally va finalement accepter son aide, ainsi que celle de sa petite nièce, Astrid.

Cette romance se veut fidèle à ce qu’on peut attendre d’une romance : elle apporte amour, légèreté et déconnexion le temps de quelques heures. Deux personnages que rien ne prédestinait à se rencontrer. Ils vont d’abord se détester, Ally considérant Ben comme le Scrooge de service, avant de changer progressivement d’avis l’un sur l’autre. Le rapprochement se fait en douceur, avec pudeur et forces maladresses. Ben est dans la retenue à cause de sa nièce Astrid, qu’il considère comme sa fille depuis qu’il en a reçu la garde intégrale : il ne souhaite pas faire entrer une femme dans sa vie qui pourrait potentiellement partir. Quant à Ally, elle se fourvoie sur la vie sentimentale de Ben et se pose énormément de questions sur son avenir personnel. Les deux jeunes gens se tournent autour mais doutent. Seul un petit coup de pouce du destin, nommé Astrid, pourrait les inciter à débloquer leurs peurs pour avancer ensemble.

À côté de cette histoire d’amour naissante, on découvre une belle leçon de vie, d’entraide et d’espoirs, avec toute une communauté qui se regroupent autour d’un même but : maintenir le refuge ouvert et trouver une famille pour l’ensemble de ses occupants. Des chiens, il y en a douze – si on ne compte pas les futurs bébés attendus par Dolce. Chacun est très différent, décrit précisément par Lizzie Shane, qui s’emploie à donner le plus de profondeur à ses personnages à poils. J’ai ressenti beaucoup de compassion et d’amour pour ces petites bêtes, recueillies par un couple de personnes âgées aimantes, aux petits soins pour elles. De l’attention et beaucoup d’amour donné qui est parfaitement rendu par les chiens. Une belle manière de faire passer un message aux lecteurs : faites attention à vos animaux, ils ont un coeur et ressentent des émotions, ne les abandonnez pas !


Une belle romance de Noël comme on les aime, féerique et remplie d’amour humain et canin : l’idéal pour les fêtes de fin d’année !

Ma note : 8/10

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ISBN : 978-2-8098-4153-4
Traduction : Catherine Duras