Blue moon – L’esprit de la lagune

 


Blue Moon – L’esprit de la lagune de Laia Lopez
213 pages, éditions Hachette romans, à 13,90€


Résumé : Diana et ses amis pensaient savourer des vacances bien méritées. C’était sans compter qu’une nouvelle série de dangers surgiraient.
Tandis qu’un dragon menace de tout détruire sur son passage, une puissante créature tapie dans les eaux obscures de la lagune s’apprête à sceller un pacte aux conséquences terribles. Comme si cela ne suffisait pas, d’étranges journalistes se mettent à enquêter sur le campus. Pour les sirènes, cela devient impossible de garder secrète leur identité…

De son côté, Eiden est en proie à des cauchemars de plus en plus nombreux, et sa soeur Liv se trouve aussi en mauvaise posture. Diana en est chaque fois plus sûre : une terrible malédiction plane sur leur famille. Alors que le compte à rebours jusqu’à la prochaine pleine lune a commencé, Diana est bien déterminée à sauver ses amis… quelles qu’en soient les conséquences.


Extraits : « À vrai dire, une partie de moi a toujours voulu croire à la magie des contes de fées, mais en grandissant, je me suis forcée à devenir plus rationnelle. Mon père a toujours cru aux sirènes, vous savez ? Il nous parlait d’elles, à Eiden et à moi, mais je pensais que c’était juste les délires d’un ivrogne… Et maintenant je découvre qu’il avait raison ! Je crois que moi-même, au final, je n’ai jamais vraiment cessé de croire en elles… Je veux dire, de croire en vous, en votre existence. »

« Mais l’espoir est la seule chose qui nous reste quand on a tout perdu, tu ne crois pas ? »


Mon avis : Deuxième et dernier tome des aventures de la sirène Diana et de ses compagnons : le bel humain Eiden et sa soeur Liv, le requin Mako et les autres êtres aquatiques Edlyn, Isla et Lucas. Le premier tome, Strawberry Moon – La fille de la lune, m’avait un peu laissé sur ma faim. L’histoire était sympathique, quoiqu’un peu trop enfantine, les personnages attachants, mais pas assez travaillés. Globalement, j’avais quand même adhéré à l’univers fantastique présenté par l’auteure, raison pour laquelle j’ai souhaité lire la suite des aventures des sirènes de la lagune.

Dans ce second tome, l’action commence in medias res. N’hésitez pas à relire quelques passages du premier tome, ou à enchaîner directement avec le deuxième, si vous ne voulez pas être perdu dans la narration d’entrée de jeu. J’ai retrouvé avec bonheur les personnages qui m’avaient enchantés dans le premier tome : la belle Diana, son amoureux Eiden et leurs fidèles amis, tous plus soudés les uns que les autres. J’apprécie particulièrement de suivre cette bande d’amis, composée de personnalités hétéroclites, mais qui arrivent à s’entendre à merveille. Néanmoins, je déplore le manque d’empathie que nous ressentons au-travers des personnages. J’ai l’impression que l’auteure se contente d’énumérer les faits, sans s’attacher à donner du corps à ses héros. Ainsi, aucun ne m’a touché, ni particulièrement ému : j’ai aimé l’histoire, mais j’en suis resté hermétique, en dehors.

Heureusement, comme dans le premier tome, l’attrait principal de cette histoire tient aux splendides illustrations graphiques qui jalonnent le récit. Des planches colorées type manga, qui viennent sublimer l’histoire et la rendre encore plus attractive. Pour les curieux qui souhaiteraient en voir plus, l’auteure, Laia Lopez, est présente sur Instagram sous le pseudo itslopez, où elle publie régulièrement de magnifiques dessins inédits.

L’action est très présente, que ce soit au début du récit, comme à la fin. Point de temps mort pour le lecteur grâce à ce rythme soutenu et intense. La féerie est omniprésente, que ce soit à travers les décors enchanteurs, les somptueux dessins, la beauté des personnages ou la magie occulte elle-même. 

Autre point central du récit : l’amour. Malgré leurs différences, malgré les interdictions proclamées par le conseil de la lagune et en contradiction avec toutes les règles établies, Diana et Eiden s’aiment d’un amour pur et passionnel. Leur histoire d’amour, pudique, doucereuse, est mignonne à découvrir et à voir évoluer. J’en retiendrais certainement le message puissant qui s’en échappe : rien ni personne ne peut contrôler l’amour. D’autres couples se formeront au grès de l’histoire, des couples homosexuels notamment, qui ancre l’histoire dans l’ère moderne et vient compléter la moralité : s’affranchir des règles pour suivre son coeur. Une belle mentalité, qui devraient plaire aux jeunes générations !


Un deuxième tome qui vient clore en beauté la saga fantastique de Laia Lopez. Les magnifiques dessins graphiques viennent sublimer l’histoire, les personnages restent sympathiques, bien que le récit, pas franchement élaboré, ne nous permet pas de nous attacher aux héros.

Ma note : 6/10

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ISBN : 978-2-01-628582-4
Traduction : Sandrine Faoro

Strawberry Moon – La fille de la lune


Strawberry Moon – La fille de la lune de Laia Lopez

185 pages, éditions Hachette romans, à 13,90€


Résumé : Sur un campus universitaire situé au bord d’une lagune, des événements inquiétants se succèdent. Des étudiants disparaissent pendant plusieurs heures, puis réapparaissent, hagards, comme vidés de leur âme. Il n’en faut pas plus pour que la rumeur se propage : le campus est hanté. Diana, elle, a fait sa rentrée universitaire comme tous les autres étudiants, mais elle cache un secret. C’est une sirène. Elle vient de la lagune et a choisi, à ses 18 ans, de venir vivre sur la terre ferme pour échapper à la solitude de sa condition aquatique, d’autant plus qu’étant une espèce rare et puissante de sirène, elle a grandi à l’écart des autres. Grâce à d’autres étudiants sirènes, elle essaie de s’intégrer à la vie étudiante et de passer inaperçue, comme l’exigent les règles du monde aquatique. Mais ce n’est pas si simple. Un garçon nommé Eiden attire son attention et les deux se rapprochent beaucoup, alors que les relations entre humains et sirènes sont très mal vues par le Conseil de la lagune…


Extraits : « Désormais nous sommes unis par le destin. Nous sommes une famille. Et en famille, on n’est jamais seul. »

« Ce qu’il devait faire, c’était entamer une conversation à la fois amusante et naturelle. Paradoxalement, il n’y avait évidemment rien de moins naturel que de réfléchir aux sujets de conversation qui paraîtraient les plus naturels. »


Mon avis : Strawberry Moon est une saga jeunesse dont la particularité est que l’histoire se décline en partie sous forme de roman graphique, avec de magnifiques illustrations réalisées par l’auteure elle-même. C’est vraiment l’atout majeur de ce livre, le petit plus qui fait toute la différence, qui enrichit et sublime parfaitement le texte. J’ai eu un véritable coup de coeur pour ces planches colorées, à la lisière entre le manga et les dessins animés.

Pour parler de l’histoire, nous voici plongé dans le monde fantastique des sirènes. Diana, une jolie sirène blonde, a passé l’étape du Conseil de la Lagune qui l’autorise à résider sur la terre ferme, dans le monde des humains. Elle y rejoint Mako, Lucas, Edlyn et Isla, eux-même habitant de la lagune, qui ont transformé leurs queue de sirènes et tritons en jambes humaines. Mais les humains ne savent pas qu’il existe des êtres surnaturels vivants sous la mer et ils ne doivent en aucun cas être au courant de leur existence, au risque de mettre en péril la vie de l’ensemble des sirènes. Mais lorsque Diana rencontre Eiden, un jeune humain sympathique et séduisant, le coup de foudre est immédiat. Bien que les relations entre humains et sirènes soient proscrites, Diana se rapproche dangereusement du jeune homme.

Les amoureux de l’univers Disney, avec notamment La Petite Sirène, devraient apprécier ce roman. Il y a peu, j’ai lu The surface breaks de Louise O’Neill, qui était une revisite de l’histoire originelle, où l’on retrouvait une sirène, privée de sa voix et propulsée parmi les humains. Dans Strawberry Moon, la revisite du mythe est plus libre, mais on y décèle tout de même des éléments légendaires communs à La Petite Sirène : la lagune, les sirènes, les tritons et les terribles murènes. L’univers est fantastique, on se sent vite transporté dans ce monde féerique.

Néanmoins, j’ai trouvé l’histoire d’ensemble un peu simple, trop enfantine. Certes, c’est un livre à visée adolescents, mais il n’empêche qu’avec des personnages un peu plus travaillés et plus de vraisemblance dans l’histoire, cela aurait contribué à rendre le récit plus attractif et pérenne dans l’esprit des lecteurs. On constate également un déséquilibre flagrant dans la narration, avec une première partie assez lente, où Laia Lopez pose les bases de son histoire, présente les personnages et déploie contexte et atmosphère voulus. Puis une seconde partie beaucoup plus rapide, sans doute trop rapide même, où les actions s’enchaînent sans vrai liant. Une inégalité rythmique qui surprend, décontenance et aurait mérité plus de subtilités, où du moins un juste milieu entre ces temps tempo opposés. Strawberry Moon n’en reste pas moins agréable à découvrir et fera sans doute le bonheur des jeunes lecteurs !

Un second tome est actuellement en préparation et devrait voir le jour en novembre prochain.  Le dénouement de ce premier tome apporte son lot de surprises et d’actions, c’est un très bon cliffhanger, qui présage une suite détonnante ! Par conséquent, je pense me procurer le tome 2, pour pouvoir continuer à suivre les aventures de nos jeunes sirènes et tritons et en apprendre plus sur les mystères qui entourent la lagune.


Un roman jeunesse aux graphiques sublimes, qui nous plonge dans l’univers féerique des sirènes. Bien qu’assez simple, l’histoire reste plaisante à lire.

Ma note : 6,5/10

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ISBN : 978-2-01-628581-7
Traductrice : Sandrine Faoro

Beatriz et les corps célestes


Beatriz et les corps célestes de Lucia Etxebarria

317 pages, éditions 10-18


Résumé : « Beatriz tente de faire son chemin amoureux, et son chemin tout court, entre deux lieux, Madrid, sa ville d’origine, et Édimbourg, sa ville d’adoption, et entre deux amies aux corps célestes, Monica, la mangeuse d’hommes compulsive, et Cat, une lesbienne convaincue. A Édimbourg, Beatriz croisera Ralph, et… Et bientôt Beatriz, qui rêvait d’incendies, et qui se brûlait aux grands feux de l’amour, renaîtra de ses cendres, et pourra enfin vivre de quelques braises de passion partagée. En paix avec elle-même et avec les autres, Lucia Etxebarria épingle la comédie humaine, écrit entre le tendre et le cru, et fait superbement rimer amour avec humour. » Nord Eclair

« On retrouve l’auteur d’Amour, Prozac et autres curiosités dans un roman plus dense et émouvant encore qui lui a valu le prestigieux prix Nadal. » 24 heures


Extraits : « N’essaie pas d’ensevelir la douleur : elle s’étendra sur la terre, sous tes pieds, elle s’infiltrera dans l’eau que tu bois et t’empoisonnera le sang. Les plaies se referment, mais il reste toujours des cicatrices plus ou moins visibles qui gênent lorsque le temps change, rappellent l’existence de ta peau, et avec elles le coup qui les as causées. »

« Nos actes et nos amours sont la répétition d’actes et d’amours passés, et c’est pourquoi, dans un livre, nous trouverons toujours une réponse à certaines de nos questions.« 


Mon avis : C’est avec beaucoup de curiosité et aucune attente précise que je me suis lancé dans la lecture de ce roman, qui m’intriguait énormément.

Beatriz a fui Madrid, sa ville d’origine, pour aller faire ses études en Écosse, à Edimbourg. Là-bas, elle y fera la rencontre de Cat, une jeune femme seule, un peu perdue et abîmée par la vie. Les deux jeunes femmes vont cohabiter et partager de précieux moments de bonheur. Mais sa vie à Édimbourg est très éloignée de celle qu’elle menait à Madrid, aux côtés de ses parents et de son amie Monica. Les souvenirs la submergent constamment, lui rappelant avec force les bons moments partagés et surtout son attachement très fort pour sa meilleure amie, qu’elle ne considérait pas véritablement comme une amie.

Fêtes, drogue, alcool, sexe, Beatriz profite de la vie avec excès et liberté. Lucia Etxebarria nous  plonge dans les bas-fonds du proxénétisme, du trafic de drogue et du milieu de la nuit, des milieux marginaux, sombres et très dangereux. Je souhaite vous avertir que ce n’est pas un livre à remettre entre les mains de n’importe qui : l’auteure y parle de drogue comme elle parlerait de chocolat, avec naturel, simplicité et détachement. C’est assez effroyable d’ailleurs, de voir qu’un stupéfiant aussi néfaste soit abordée par la protagoniste comme quelque chose d’indifférent, sorte de pied de nez qu’elle fait aux conventions.

Car Beatriz, notre héroïne, est un peu anti-conformiste. D’abord, elle est bisexuelle : c’est une caractéristique très rarement développée dans les romans et je tenais à le souligner. Beatriz aime les femmes, Monica, Cat, mais aussi les hommes. Elle les aime différemment, mais ne peut pas choisir entre le sexe qu’elle préfère. Aborder la bisexualité de cette manière donne un aspect plus moderne à cette histoire un peu passée et mal vieillie.

Malheureusement, je n’ai pas tellement accrochée à l’héroïne. Elle semble naïve et facilement manipulable, assez antipathique aussi. Ainsi, pour assouvir les désirs de celle qu’elle considère comme Dieu le père, à savoir Monica, junkie et prostituée (bien que ces termes n’aient jamais été écrits clairement le récit), elle est prête à tout lui céder, allant jusqu’à mettre sa propre vie en danger. Dealer de la drogue et en consommer font désormais partie de son quotidien. C’est évident, on n’entre pas dans ce système addictif sans intermédiaire. La cause à une relation malsaine, à savoir sa meilleure amie Monica, qui a sans conteste eu un effet négatif sur la vie de Beatriz. De ce fait, je n’ai pas réussi à accrocher à son personnage non plus. C’est simple : je n’ai pas été émue de leurs histoires, je n’ai pas compatis à leurs peines, ni ressenti quelconque émotions à leur contact.

Sur près de 300 pages, Lucia Etxebarria détaille avec abondance le quotidien de Beatriz. Il ne se passe pas grand chose, c’est parfois redondant et très long. Ma Pile À Lire contient un second roman de cette auteure, Amour, Prozac et autres curiosités, que je lirai certainement un jour… mais pas maintenant ! Je n’attendais rien de particulier de Beatriz et les corps célestes, mais j’ai quand même été assez déçue, donc je patienterai et tenterai d’oublier cette lecture avant d’en débuter un autre de l’auteure.


Amour, sexe, drogue… Beatriz et les corps célestes est une comédie cocasse et cinglante, qui m’a laissé totalement indifférente. Déçue !

Ma note : 4/10

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La mauvaise herbe


La mauvaise herbe d’Agustin Martinez

391 pages, éditions Actes Sud, à 23€


Résumé : Après avoir perdu leur emploi, Jacobo et Irene quittent Madrid pour un petit village près d’Almería, où ils occuperont la vieille ferme délabrée héritée des parents, le temps de se remplumer un peu. À leur traîne : une adolescente boudeuse de quatorze ans, furieuse d’avoir abandonné ses amis pour venir s’enterrer dans ce trou avec des parents qui ne comprennent rien à rien.
Dans un décor de Far West andalou – chaleur écrasante, bottes d’herbe sèche soulevées par les assauts du sirocco, sable qui s’infiltre dans le moindre interstice –, les habitants du village vivent en autarcie. Le clan a ses lois tacites et un chef qui emploie la moitié des habitants, régentant son monde depuis sa splendide villa sur la colline.
Quelques mois plus tard, alors que leur fille passe la nuit chez une amie, Jacobo et Irene sont attaqués chez eux. Irene est tuée et Jacobo laissé pour mort. Quand il sort enfin d’un long coma, la police lui révèle le nom du probable commanditaire : Miriam, son ado revêche.
Dans une ambiance obsessive et claustrophobique, ce thriller met en scène une kyrielle de relations toxiques qui interrogent sur l’éternelle raison du plus fort, l’usure du couple, la fragilité de l’adolescence.


Extraits : « Le temps s’écoule différemment pour une adolescente. Les jours peuvent s’étirer à l’infini. Le futur se déplace vers un horizon toujours lointain, une étoile à l’éclat ténu et qui parfois s’éteint. Allez, avance. Un jour il sera à portée de main. »

« On a tellement volé à la terre qu’elle se retourne contre nous. Nous sommes son fléau. »


Mon avis : Les parents de Miriam sont attaqués chez eux en pleine nuit. Sa mère, Irene, meurt sur le coup, tandis que son père survit miraculeusement, avec néanmoins un poumon en moins et plusieurs mois d’hospitalisation. Miriam est accusée de cette attaque : des textos compromettants échangés avec ses amis Nestor et Carol la montrent comme la coupable idéale. Du haut de ses treize ans, elle aurait commandité le meurtre de ses parents et payer de sales types pour qu’ils se débarrassent d’eux. Impensable selon Nina, l’avocate de la jeune fille. Cette dernière va faire tout ce qui est en son pouvoir pour lever le voile sur cette affaire. Mais elle est bien la seule à croire à l’innocence de Miriam : l’ensemble du village de Portocarrero, les amis, la famille et même Jacobo, son père, la pensent coupable.

L’auteure entremêle avec brio les temporalités et les points de vue, pour nous donner une vision globale de l’affaire et nous laisser nous forger notre propre avis sur la question. Je dois avouer que l’ambiance générale du livre est assez particulière. En effet, je n’ai pu m’attacher à aucun des personnages puisque tous me paraissaient suspects. À mes yeux, ils étaient tous, chacun, à tour de rôle, coupables. Agustin Martinez a réussi à bâtir un réel suspense autour de l’identité du tueur qui nous retourne la tête, nous fait nous questionner constamment et fait voler en éclats chacune de nos suppositions. Vous pourrez essayer autant que vous le souhaitez de chercher le coupable, vous n’y arriverez pas ! Seul le dénouement apporte un point final et un éclaircissement à cette histoire.

Le meurtre d’Irene et la tentative d’assassinat sur Jacobo vont mettre en lumière les affaires lugubres et cachées de certains habitants de Portocarrero. Celui que l’on surnomme « Le Blond » serait l’amant d’Irene, celui avec qui elle se serait sentie belle, jeune, séduisante. En parallèle, il semblerait que Le Blond trempe dans des affaires illégales de vol. On découvre également Nestor, le neveu du Blond, dont le carnet d’adresses bien rempli comporte des numéros de personnes peu recommandables… Comme quoi, si petit soit ce village, si proche soient ses habitants, chacun est porteur de lourds secrets bien enfouis, qu’ils veulent à tout prix garder cachés.

J’ai bien aimé que l’auteur aborde une thématique que j’ai très peu croisé dans les romans : la criminalité chez les jeunes. Une façon tout a fait novatrice de mettre en garde les parents et leurs progénitures contre les délits plus ou moins graves qu’ils pourraient être amenés à faire et les conséquences qui en découleraient. On y retrouve bien évidemment des thématiques plus communes, comme la drogue et le sexe, la jalousie, la tromperie, le mensonge, les violences domestiques…

Pour terminer de vous parler de ce polar, je dirais que son rythme est agréable : la narration commence rapidement, puis à tendance à ralentir, avant de reprendre de la vitesse pour finir par un sprint effréné vers la vérité. Quelques pages supplémentaires au dénouement n’auraient pas été de refus, puisque l’auteur nous lâche sa bombe en très peu de lignes, avant de mettre un point final à son récit. Un développement un petit peu plus poussé des raisons de ce meurtre et de l’aspect psychologique du meurtrier ressenti après celui-ci, aurait été apprécié.


Un polar mystérieux, bien mené, rythmé, qui m’a envoûté et m’a habilement retourné l’esprit. Dommage que la fin manque de développement !

Ma note : 7/10

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Passionnément


Passionnément d’Elisabet Benavent

487 pages, éditions L’Archipel, à 17€


Résumé : Bien qu’ayant désormais une relation avec Bruno, un écrivain plus âgé qui lui apporte stabilité et confort, Valeria ne cesse de penser à Victor. D’autant que ce dernier fait le forcing pour la reconquérir !
Par chance, ses amies sont toujours là, à qui elle peut se confier, au téléphone ou autour d’un verre. Mais chacune est bien occupée.
À commencer par Carmen, qui va devenir maman et qui angoisse, un peu, beaucoup… Nerea, elle, est archiprise par son nouveau boulot… et son nouvel amant. Quant à Lola, elle s’est casée et ne jure plus que par Rai. Au point de ne pas tenter d’attirer son nouveau boss dans son lit ?
Bref tout change… et rien ne change. Les quatre inséparables se retrouvent toujours pour évoquer les problèmes existentiels, où les hommes occupent une large place. Que ferait-on sans eux ?


Extraits : « L’instinct maternel ou paternel, nous l’avons tous. Simplement, il est caché.« 

« Il n’y a plus de place pour le moindre sentimentalisme dans le journalisme actuel, sauf lorsqu’il est question de politique. »


Mon avis : C’est avec tristesse que je referme le dernier tome de la saga Valeria.

Valeria poursuit sa relation avec Bruno, l’écrivain, tout en continuant à voir sporadiquement Victor, son ex. Ses amies, en particulier Lola, n’arrête pas de la réprimer sur les sentiments faussés qu’elle entretient pour Bruno. En effet, selon elles toutes, Valeria et Victor sont faits pour être ensemble, c’est une évidence. Leur couple a connu des hauts et des bas, leur relation n’a jamais été très claire dans l’esprit des lecteurs, mais une chose est sûre : ensemble ou séparés, ils gardent beaucoup de respect l’un envers l’autre.

De son côté, Lola continue de fréquenter Ray, son cadet de dix ans. Leur relation fonctionne bien, mais la fidélité de Lola est mise à rude épreuve avec son nouveau boss, sexy et provocant, qui n’arrête pas de lui lancer des piques torrides pour la pousser à la faute. Doit-elle succomber à la tentation ou écouter son coeur ? Lola est la plus impulsive, la plus volubile, celle que j’ai préféré des quatre protagonistes, ou en tout cas, celle sur laquelle j’ai pu le plus m’identifier. Ses indécisions amoureuses sont monnaie courante dans la vie de toutes les femmes, son envie de plaire, de se faire désirer, de collectionner les relations amoureuses par peur de l’attachement et de la souffrance ultérieure.

Carmen, notre troisième protagoniste, va devenir la maman d’un petit garçon. Face à ses prochaines nouvelles responsabilités, la jeune femme angoisse. Elle ne se sent pas prête, elle ne souhaite pas perdre sa vie de femme libre et devenir une maman exclusivement. Son compagnon tente de la rassurer par tous les moyens, mais les hormones de Carmen n’aident pas à calmer ses angoisses. J’ai trouvé ce couple assez effacé durant l’ensemble de la saga, mais finalement, c’est le couple le plus solide et linéaire de tous les couples de l’histoire. Tous les deux sont touchants, surtout Barto, qui voue un amour sans limites à Carmen, la rassurant sans cesse, la comblant d’amour au-delà de tout ce qu’elle pouvait espérer.

Enfin, Nerea, la timide et discrète de la bande s’est amourachée d’un jeune homme avec qui elle travaille. Leur relation est torride, volcanique, pulsionnelle, une relation loin de tout ce que nous aurions pu imaginer pour la jeune femme. Mais voilà, Nerea voudrait plus que du sexe occasionnel, alors que le jeune homme ne souhaite pas s’engager plus dans leur relation. Nerea, décrite comme timide et discrète, a été la plus effacée des quatre jeunes femmes. C’est celle dont je me souviendrai le moins, mais elle constitue néanmoins un pilier du quatuor : sans elle, la saga n’aurait pas été pareille.

Finalement, je pense que chaque lectrice peut facilement s’identifier dans l’une ou l’autre des quatre protagonistes. Elles ont toutes des tempéraments différents, des histoires d’amour plus ou moins compliquées et mouvementées, des questionnements différents. Chacune peut y trouver son compte.

Encore une fois, nos quatre protagonistes nous en ont fait voir de toutes les couleurs. Leurs vies sont remplies de rebondissements inattendus, de moments de joie, de rires, de pleurs quelquefois, mais toujours soudées, elles savent compter les unes sur les autres, se relever et s’entraider dans les moments les plus compliqués. Leur amitié et leur complicité sont vraiment belles a voir et font rêver, j’en suis sûre, de très nombreuses femmes.

L’épilogue met un point final aux histoires d’amour rocambolesques de nos quatre protagonistes. Nous les retrouvons quelques années plus tard, épanouies dans leurs vies personnelles, amoureuses et professionnelles, toujours aussi complices et dynamiques. 

Ne soyez pas trop triste de ce clap de fin, puisqu’heureusement, pour les fans de Valeria, rassurez-vous, vous pourrez retrouver prochainement votre protagoniste préférée sur vos écrans, puisque la saga va être adaptée par Netflix ! Aucune date de sortie n’a encore été communiquée, mais ce qui est sûr, c’est que je serai l’une des premières à me ruer sur l’adaptation.


Clap de fin pour la saga Valeria. Une saga étonnante, fraiche, pétillante, avec des protagonistes attachantes et attendrissantes, qui traversent de nombreuses péripéties en restant soudées et complices. Je ne peux que vous conseiller cette saga !

Ma note : 8/10

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