Bonjour, Verônica


Bonjour, Verônica de Ilana Casoy et Raphael Montes
375 pages, éditions Hauteville, à 19,50€


Résumé : La justice n’est pas toujours au rendez-vous, elle si. Tout commence le jour où une femme venue porter plainte au commissariat se défenestre sous les yeux de Verônica Torres, secrétaire pour la police de São Paulo. Sous le choc, Verônica veut comprendre ce qui l’a poussée à commettre ce geste et se promet de la venger. Quelques jours plus tard, elle reçoit un inquiétant appel anonyme ; celle qui la contacte a de bonnes raisons de croire que son mari va la tuer. Pourquoi ? Parce que tuer des femmes, c’est ce qu’il a toujours fait de mieux. Lasse de constater que les femmes payent toujours le prix fort, Verônica oublie que son statut de secrétaire ne lui donne pas le droit de traquer des criminels. La justice commence ici et maintenant.

Un thriller brésilien, résolument féministe, où se déploie à un rythme effréné toute la noirceur de l’âme humaine.


Extraits« J’ai l’habitude de dire que le lieu où l’on vit est aussi personnel que nos empreintes digitales.« 

« La femme est comme l’Indien : elle se peint le visage pour affronter la guerre du quotidien. »


Mon avis : Verônica Torres est une officier de police, cantonnée par son chef à des activités de secrétariat, bien en-dessous de ses capacités professionnelles. Un beau jour, lorsqu’une jeune femme, frêle, instable psychologiquement, se défenestre sous ses yeux, au sortir du bureau de son chef, Verônica décide de mener l’enquête : qu’est-ce qui a bien pu pousser cette femme à mettre fin à ses jours ? En cachette, elle va chercher à retrouver l’homme qui l’a malmenée psychologiquement, qui l’a escroquée, mentit impudemment. En parallèle, la jeune femme recevra un appel d’une autre femme en détresse, Janete, convaincue que son mari va la tuer, comme il l’a fait avec des dizaines d’autres jeunes femmes. Verônica, téméraire policière, qui cherche à (re)faire ses preuves, se lance seule sur les traces de ce tueur en série.

À travers ces deux enquêtes policières, Ilana Casoy et Raphael Montes pointent du doigt une thématique sociétale importante, presque primordiale en ce XXIème siècle : les violences domestiques faites aux femmes. Que ce soient des violences physiques ou psychologiques, ils montrent avec effroi comment les hommes arrivent à manipuler aisément les femmes pour arriver à leurs fins. Janete est en prise avec son mari, totalement soumise, elle a peur de lui opposer une quelconque résistance et ne peut se pencher vers aucune connaissance, puisque ce dernier s’est chargé de l’isoler progressivement, afin de la couper de toute vie sociale. Elle se retrouve seule, apeurée, prisonnière sentimentalement, financièrement, physiquement, d’un homme qu’elle répugne. Une situation cruelle, malheureusement bien trop répandue dans notre société actuelle.

Verônica, notre protagoniste enquêtrice, va tout faire pour venger ces femmes et pour faire condamner les ordures qui les ont fait souffrir. J’ai apprécié la force de caractère de cette policière, bien que je n’ai pas forcément adhéré à sa personnalité : épouse et mère de deux enfants en bas âge, elle fait passer son travail et sa propre personne en priorité, n’hésitant pas à tromper son mari et à accorder une place réduite aux enfants. C’est une femme moderne, certes, mais il y a des limites. J’ai également été assez déçue de l’invraisemblance de certaines scènes policières, qui n’auraient jamais pu se dérouler dans un scénario réel : braver la hiérarchie, se rendre seule sur des lieux sordides, pénétrer en toute impunité chez les victimes et/ou bourreaux… autant de scènes qui remettaient en doute la cohérence du récit.

Hormis ces quelques points, j’ai bien aimé lire ce livre, tant pour son rythme effréné, que pour sa thématique centrale. De plus, ce thriller brésilien a été adapté en série Netflix, sous le nom « Bon dia, Verônica », qui comporte déjà une saison et huit épisodes. Une série que je serai curieuse de découvrir, pour retrouver notre téméraire protagoniste et surtout, pour voir voir si les scènes cinématographiques restent aussi fidèles aux scènes narratives.


Ilana Casoy et Raphael Montes nous livrent une double enquête sombre, violente, machiavélique, où l’on suit avec avidité la téméraire enquêtrice Verônica, prête à tout pour venger les femmes abusées. Prenant, rythmé, bien écrit, mais avec un peu trop d’invraisemblances par moments !

Ma note : 6/10

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ISBN : 978-2-38122-074-1
Traduction : Anne-Claire Ronsin

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Le pèlerin de Compostelle


Le pèlerin de Compostelle de Paulo Coelho
243 pages, éditions J’ai Lu, à 5,60€


Résumé : « A cette époque, ma quête spirituelle était liée à l’idée qu’il existait des secrets, des chemins mystérieux… Je croyais que ce qui est difficile et compliqué mène toujours à la compréhension du mystère et de la vie… »
Lorsque, en 1986, Paulo Coelho entreprend le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, il ne sait pas encore que de ce voyage il reviendra transformé.
A son image, le héros de ce récit a péché par orgueil. Au terme d’un parcours jalonné d’épreuves, il comprendra enfin que l’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires, que la vérité est pour tous les hommes.
Creuset de ses livres ultérieurs, en particulier L’Alchimiste, qui lui a valu des lecteurs dans le monde entier, ce voyage inspiré, poétique, nous fait partager la recherche humaine et spirituelle de Paulo Coelho.


Extraits« Il y a dix ans, j’entrai dans une petite maison à Saint-Jean-Pied-de-Port, convaincu que je perdais mon temps. À cette époque, ma quête spirituelle était liée à l’idée qu’il existait des secrets, des chemins mystérieux, des gens capables de comprendre et de contrôler des choses défendues à la majorité des mortels. Ainsi, parcourir « le chemin des gens ordinaires » me semblait un projet sans intérêt.« 

« Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l’acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. »


Mon avis : Paulo Coelho est un romancier brésilien mondialement connu à travers le monde, que j’ai l’occasion de lire fréquemment au grès de mes humeurs. C’est un auteur que j’aime beaucoup, au style narratif particulier, qui aborde chacun de ses livres comme un conte, incorporant des éléments philosophiques, spirituels et ésotériques à ses histoires.

Le pèlerin de Compostelle est son premier roman, sorti en 1987. Il se place comme narrateur du récit, qui semble avoir été vécu réellement par l’auteur. Mais nulle affirmation ne vient confirmer cette hypothèse. C’est donc avec de nombreux questionnements que nous lisons cet ouvrage, qui apportent une dose de mystère et une aura particulièrement magique aux événements qui se déroulent sous nos yeux.

Accompagné de Petrus, son guide, Paulo va entreprendre à pied le chemin de Saint-Jacques de Compostelle depuis le village de Saint-Jean-Pied-de-Port. Un pèlerinage bénéfique à l’auteur, rythmé par des expériences spirituelles qui lui feront prendre conscience du pouvoir du psychisme. Au grès de ses pérégrinations sur le chemin de Saint-Jacques, Petrus, le guide de Paulo Coelho, lui enseigne des pratiques spirituelles à appliquer immédiatement puis plus fréquemment au quotidien, pour ressentir le moment présent et rester en harmonie avec soi-même. L’auteur nous les partage volontiers, afin que les lecteurs les plus curieux puissent mettre en pratique ces conseils avisés.

J’ai beaucoup aimé faire ce pèlerinage au travers du personnage de Paulo. C’est quelque chose d’intense, que je ne vivrais sans doute jamais dans ma vie, mais que j’ai apprécié découvrir dans ce récit. Autrement, malgré tout le respect que j’ai pour Paulo Coelho, j’ai quand même trouvé l’ensemble de son récit assez plat. À plusieurs reprises, je me suis surprise à soupirer, à me presser dans ma lecture, souhaitant qu’elle se termine rapidement.

De même, c’est un récit assez spécifique auquel nous sommes amenés à faire face, peuplé d’événements mystiques, surnaturels, de pouvoirs supérieurs et de magie. Au-delà des croyances individuelles, on peut être surpris par la tournure de certaines scènes, sorte d’éléments déroutants qui viennent contrebalancer le réel et nous laisse en proie à une perplexité aigüe. C’est un texte qui sorte des sentiers battus, donc, qui, fatalement, désoriente, qui effraie, qui interroge beaucoup aussi. Je ressors donc de ma lecture assez mitigée, partagée entre l’expérience intéressante du pèlerinage spirituel mais désorientée face aux pratiques mystiques qui manquaient de reliefs et m’ont souvent ennuyées. Certainement pas le meilleur titre de l’auteur !


Un récit initiatique intéressant sur le pèlerinage de l’auteur vers Saint-Jacques-de-Compostelle et les révélations spirituelles qu’il fait en chemin. Malgré tout, je me suis passablement ennuyée et j’ai été déroutée à de nombreuses reprises par l’aspect surnaturel des événements.

Ma note : 5/10

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ISBN : 978-2-290-01659-6
Traduction : Françoise Marchand-Sauvagnargues

Veronika décide de mourir


Veronika décide de mourir de Paulo Coelho

287 pages, éditions Le Livre de Poche, à 5,50€


Résumé : Veronika est jeune et jolie. Elle a un travail, des amis. Une vie apparemment satisfaisante. Pourtant, elle n’est pas heureuse. Le 21 novembre 1997, elle décide de mourir. Son suicide raté la conduit dans un hôpital psychiatrique. Là, à côté de malades mentaux, elle découvre une population qui ne semble chercher qu’un abri contre la réalité, ou une fuite hors de la routine… Une nouvelle initiation va commencer pour elle. Elle comprendra que nous avons le choix de vivre ou de renoncer, que nous pouvons donner un sens à notre vie, qu’il faut pour cela retrouver notre Moi véritable. Et même notre part de folie… Les millions de lecteurs de L’Alchimiste et de La Cinquième Montagne ont trouvé auprès de Paulo Coelho un guide dans leur quête la plus intime. Il s’adresse ici à tous ceux qui, comme Veronika, ont été tentés de désespérer.


Extraits : « Le 21 novembre 1997, Veronika décida qu’était enfin venu le moment de se tuer. »

« Comment juger, dans un monde où l’on s’efforce de survivre à tout prix, ceux qui décident de mourir ? Personne ne peut juger. Chacun connaît la dimension de sa propre souffrance et sait si sa vie est vide de sens. »


Mon avis : Ce que j’apprécie particulièrement dans chacun des ouvrages de Paulo Coelho, c’est sa capacité à nous sortir de notre zone de confort, de nous ouvrir l’esprit à des questionnements philosophiques et spirituelles inattendus et surprenants. C’était notamment le cas dans Brida, le dernier roman que j’ai lu de cet auteur, où une jeune femme découvrait les secrets de l’univers, dont l’amour, sentiment le plus puissant au monde. Dans Veronika décide de mourir, le titre tragique met pleinement en valeur la thématique centrale : la mort. Mais autour d’elle, gravitent de nombreux sujets annexes, tout aussi importants, qui nous font immensément réfléchir sur la vie et la mort : la folie, la différence, l’amour, l’amitié…

Veronika est une jeune femme d’une vingtaine d’années, qui décide de mettre un terme à sa vie. Elle pense avoir fait le tour de son existence et ne plus avoir rien à découvrir. Elle choisit d’avaler un grand nombre de médicaments pour mourir. Mais sa tentative de suicide échoue et elle se retrouve dans un hôpital psychiatrique. Les médecins en charge de son cas lui annonce alors qu’il ne lui reste que quelques jours à vivre. D’abord agacée par son raté, puis impatiente de finir son existence, la jeune femme va finalement profiter du temps bénéfique qu’il lui reste à vivre pour faire des expériences nouvelles, qui vont lui ouvrir l’esprit et le coeur.

Comme souvent avec Paulo Coelho, on suit un cheminement spirituel qui nous questionne sur le sens de la vie. Une introspection bienveillante et pure, qui nous donne les clés pour comprendre la valeur de sa propre vie et tout le bonheur qui peut en résulter.

Plongés en pleine coeur d’un hôpital psychiatrique, on se rend compte que les personnes qui y sont internées ne sont pas toutes aussi folles que l’on voudrait nous le faire croire. Bien au contraire, ce sont des personnes sages, qui ont choisies de vivre leur vie différemment de celles des autres, de se soustraire aux lois qui régissent les codes de bonne conduite et de bien-vivre en société. Leur différence fait véritablement leur force. On fait la connaissance d’une Maria sage, mais torturée par la panique intérieure, d’un Edouard pudique et doux, jeune schizophrène aux goûts artistiques raffinés, qui se plaît à écouter Veronika jouer du piano pendant des heures, ou encore d’une Zedka mystérieuse, qui s’évade dans d’autres mondes à l’aide d’injections d’insuline. Autant de rencontres touchantes, qui vont donner un éclairage nouveau sur la folie, ce substitut péjoratif pourtant essentiel à chacun. Aussi, pour la petite anecdote, l’auteur lui-même, jeune homme âgé de 17 ans, introverti et rebelle, est forcé par ses parents à séjourner dans un hôpital psychiatrique à plusieurs reprises. C’est dans sa propre expérience qu’il puisera le matériau nécessaire pour écrire ce livre.

Arrêtons-nous un instant sur le dénouement de ce livre, qui m’a beaucoup surpris : je termine cette lecture sur une touche positive, avec un retournement de situation inattendu et intelligent, qui apporte davantage de réflexion spirituelle autour de la quête du bonheur. Je ne vous en dirais pas plus, pour ne pas vous gâcher le plaisir de le découvrir par vous-même, mais sachez qu’il vaut le détour !

Adapté au cinéma en 2009, le film Veronika décide de mourir a connu un succès modéré. Il est certainement difficile d’égaler l’oeuvre d’un aussi grand auteur que Paulo Coelho : la force de ses mots sont la véritable arme qui font de chacune de ses histoires un moment de pure découverte littéraire.


Un roman spirituel et philosophique, qui nous fait réfléchir sur le sens de l’existence : du Paulo Coelho dans toute sa splendeur !

Ma note : 7,5/10

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ISBN : 2-253-15227-7
Traduction : Françoise Marchand-Sauvagnargues

Brida


Brida de Paulo Coelho

249 pages, éditions Harper Collins, à £11,99


Résumé : This is the story of Brida, a young Irish girl, and her quest for knowledge. She has long been interested in various aspects of magic but is searching for something more. Her search leads her to people of great wisdom, who begin to teach Brida about the spiritual world. She meets a wise man who dwells in a forest, who teaches her about overcoming her fears and trusting in the goodness of the world; and a woman who teaches her how to dance to the music of the world, and how to pray to the moon. As Brida seeks her destiny, she struggles to find a balance between her relationships and her desire to become a witch. This enthralling novel incorporates themes that fans of Paulo Coelho will recognize and treasure—it is a tale of love, passion, mystery, and spirituality from the master storyteller.


Extraits : « -What made you change your mind ?
-Love. I know a man who makes me feel complete. Three days ago, he showed me that this world is full of mysteries too and that I’m not alone.
« 

« I need to take risks. I need to feel the fear of failing.. »


Mon avis : Paulo Coelho is very famous for these books where he speaks about spirituality and philosophy, like The Alchemist. He’s wrote many novels and biographies, like L’espionne, a beautiful Mata Hari biography, a Dutch dancer, which arrived at Paris in the XXs to conquer the French capital, but which known an horrific end. I loved this biography, and specifically this woman, fulfilled of courages and forces.

With Brida, Paulo Coelho came back with a feminine protagonist very special : she knows she’s a witch, and she came in the Forest to encounter The Magus, which detain the secrets of magic. She wants to learn The Tradition of the Sun and The Tradition of the Moon to became a real witch. Brida, in contact with The Magus, will understand the secrets of the Universe, and especially what is Love, the most powerful thing in the world.

It’s a philosophic history, and a little strange too. I confess that I doesn’t understand all the scenes, because sometimes, they appeared very odd. I think it’s a spiritual history, which learn to appreciate, feel and experience many sensations. The rythm is slow, like a good yoga session. I have been bored in many times, thanks to the rythmn, but also with the protagonists, who are not interesting, with the global history, which is too many spiritual and not enough realistic.

Thankfully, Paulo Coelho writing is beautiful, and I annotated many passages I adored which will made echoes to many people in others situations. I think they could bring hope, joy and peaceful to many people.


A spiritual and philosophical history, enough odd and abstract : I’m not entered in this magical story. But the author writing is beautiful, and I think that I’ll discover other novels of Paulo Coelho.

Ma note : 4/10

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L’espionne


L’espionne de Paulo Coelho

215 pages, éditions J’ai lu, à 7,90€


Résumé : L’histoire de la célèbre aventurière Mata Hari, fusillée à Vincennes en 1917 pour espionnage et trahison, par le biais d’une série de lettres écrites à son avocat depuis la prison de Saint-Lazare.
Arrivée à Paris sans un sou en poche, Mata Hari s’impose rapidement comme une danseuse vedette du début du XXe siècle. Insaisissable et indépendante, elle séduit le public, ensorcelle les hommes les plus riches et les plus puissants de l’époque. Mais son mode de vie flamboyant fait scandale et attire bientôt les soupçons tandis que la paranoïa s’empare du pays en guerre. Arrêtée en 1917 dans sa chambre d’hôtel sur les Champs-Élysées, elle est accusée d’espionnage.
En faisant entendre la voix de Mata Hari, Paulo Coelho nous conte l’histoire inoubliable d’une femme qui paya de sa vie son goût pour la liberté.


Extraits  « Les fleurs nous enseignent que rien n’est permanent, ni leur beauté, ni le fait qu’elles se fanent, parce qu’elles donneront de nouvelles semences. Souviens-t’en quand tu ressentiras de la toi, de la douleur ou de la tristesse. Tout passe, tout vieillit, meurt et renaît. »

« Changer et changer pour quelque chose de différent sont deux choses complètement différentes. »


Mon avis : Quelle histoire… les mots me manquent…

L’histoire se déroule à la fin du XIXème et début XXème siècle. Mata Hari est une danseuse hollandaise, débarquée à Paris pour conquérir la capitale française. Elle se fait très vite remarquer par son audace et son art avant-gardiste, qui intrigue et en surprend plus d’un. La vie sourit à Mata Hari, elle se laisse entretenir par des hommes riches, tout en sachant garder une partie d’indépendance indispensable à son bien-être. Mais la guerre éclate et ravage les peuples et les pays. Mata Hari se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, elle est soupçonnée d’être une espionne au service du peuple Allemand et subit le pire sort qu’il aurait pu lui arriver : la fusillade.

Grâce à une plume poétique et ensorcelante, Paulo Coelho transcrit une correspondance entre Mata Hari et son avocat. Correspondance fictive, certes, mais qui colle au plus près de la réalité.

Je l’avoue sans aucune honte : avant que l’on ne me parle de ce bouquin il y a quelques mois, je ne connaissais pas du tout celle qui se faisait appeler Mata Hari. Et pourtant, elle aurait eu du mérite à être connue.

J’ai beaucoup d’admiration pour cette femme, que je trouve hautement courageuse. D’abord mariée presque de force à un homme vil et méchant, elle côtoie de très près la mort, avant d’avoir le courage de partir, loin de cet être qu’elle appelait mari. A Paris s’ouvre une nouvelle vie pour elle, pleine de succès, d’opulence, d’hommes et de sexe. Le personnage de Mata Hari est provocant en soi, mais il est si plein de liberté et d’avance sur son temps qu’il en devient magnifique. J’admire son courage, ses nombreuses ambitions, sa force d’esprit face aux critiques et aux médisances, son envie d’être elle, d’être libre, d’être femme.

C’est un bel hommage que rend Paulo Coelho à cette femme, qui a marquée son époque, de son vivant, mais aussi de sa mort. J’avoue que quelques chapitres de plus n’auraient pas été de refus : une vie si bien remplie ne peut se résumer en si peu de pages, tout comme mon ressenti sur cette lecture ne peut s’exprimer en si peu de mots.


Une magnifique biographie romancée sur la vie d’une femme tout aussi magnifique, qui m’a touchée, autant par son audace et son courage que par ses excès et ambiguïtés. à découvrir !

Ma note : 9/10

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