L’immeuble de la rue Cavendish, tome 4 : Les tourments d’Hermine


L’immeuble de la rue Cavendish, tome 4 :
Les tourments d’Hermine
de Caroline Kant
304 pages, éditions Les Escales, à 15€


Résumé : L’appartement d’Hermine, c’est son havre de paix, après ses journées agitées d’institutrice. Est-ce qu’elle va réussir à faire de la place pour Ismaël, le jeune réfugié qu’elle a accepté d’héberger ?

Hermine a toujours admiré sa collègue Yasmine, bénévole auprès des mineurs sans-papiers. Alors quand celle-ci lui demande d’accueillir un adolescent de seize ans, elle ne peut pas refuser. L’arrivée d’Ismaël bouleverse sa vie… et celle de ses voisins !
Mais quelle chance d’être si bien entourée : Margaux est toujours de bon conseil et Joshua, toujours là pour elle. Surtout qu’Hermine n’est pas au bout de ses peines.
Au travail, un instit’ fraîchement débarqué la colle sans arrêt. Et c’est sans parler de la nouvelle fiancée de Jo, parfaite et exaspérante. À se demander si Hermine retrouvera un jour sa vie tranquille…


Extrait : « Yasmine, c’est ma copine et collègue, on est institutrices dans la même école maternelle. Elle est incroyable : cette petite créature d’un mètre quarante-huit mène plusieurs vies de front, comme beaucoup d’autres femmes, d’ailleurs. Instit’, épouse, mère de trois enfants dont des jumeaux, et bénévole. »


Mon avis : Quatrième tome de cette saga chick-lit que j’adore… et je ne m’en lasse pas ! Cette fois-ci, nous suivons Hermine, une institutrice qui vit seule dans l’immeuble de la rue Cavendish. C’est une femme épanouie professionnellement, qui s’entend merveilleusement bien avec Yasmine, sa collègue, également bénévole pour une association qui aide les mineurs sans papiers. Un beau jour, cette dernière lui demande de l’aider en hébergeant d’urgence de façon temporaire un adolescent nommé Ismaël, arrivé il y a quelques mois du Mali, sans famille, sans argent et forcément, sans papiers. Hermine hésite, s’interroge, mais par loyauté envers son amie, elle accepte, avec une certaine angoisse quand même. Et pour cause : elle ne connaît pas ce jeune homme, elle ne sait pas comment va se passer la cohabitation, ni combien de temps cela va durer. Hermine ne savait pas à quel point Ismaël allait chambouler son quotidien.

On ressent toujours une bouffée de vie quand on passe les portes de cet immeuble rue Cavendish. Les gens sont si vivants, si bienveillants, aimables, énergiques et toujours prêts à s’entraider, à s’épauler en cas de besoin, qu’on s’y sent immédiatement bien. Le panel des locataires est pourtant large, avec des jeunes étudiants, des familles avec enfants en bas âge ou des personnes âgées solitaires, mais pourtant, ce mélange contribue à créer une harmonie paisible dans l’immeuble. On retrouve des personnages phares des précédents tomes, d’autres disparaissent ou leur importance s’atténue, mais ils restent quand même en toile de fond de l’histoire. 

Ce que j’apprécie avec Caroline Kant, c’est qu’elle essaie de dépeindre la réalité des choses et de de coller avec des sujets d’actualité. Ici est abordé la question de l’immigration clandestine, de l’immigration tout court, avec la différence culturelle, sociale et toutes les tensions raciales que celles-ci peuvent apporter. D’autres thématiques moins centrales viennent égayer le court du récit, je pense notamment au harcèlement, qu’il soit sexuel ou non, que subit notre protagoniste, constamment suivie, puis presque forcée à faire des choses qu’elle ne désire pas faire, par son nouveau collègue instituteur, un peu trop entreprenant. Ces thématiques nous font prendre conscience de certains aspects négatifs qui régissent notre société et peuvent être plus courants que ce que l’on suppose. 


Un quatrième tome à la hauteur des précédents, avec une locataire sympathique, bienveillante et très ouverte d’esprit. Avec Les Tourments d’Hermine, Caroline Kant nous amène à réfléchir sur des sujets de société tel que l’immigration, le racisme, la précarité, mais aussi le harcèlement. J’ai une nouvelle fois passé un bon moment.

 

Ma note : 8/10

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ISBN : ‎ 978-2-36-569-734-7

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Le journal de Bridget Jones : L’âge de raison


Le journal de Bridget Jones : L’âge de raison
de Helen Fielding
342 pages, éditions J’ai Lu


Résumé : On ne la présente plus ! Depuis la parution du premier tome de son journal, Bridget Jones, ses angoisses existentielles, ses kilos en trop, ses cigarettes, ses verres de Chardonnay, ses copines féministes et sa mère extravagante réjouissent des millions de lectrices célibataires ou non. Revoilà donc miss Bridget, affublée depuis quelques semaines d’un Mark Darcy pour lequel son cœur s’emballe un peu vite, tellement elle jubile de ne plus faire partie de la caste des parias de l’amour… Pour autant, rien n’est gagné pour notre cœur d’artichaut qui va découvrir qu’il ne suffit pas de rencontrer l’homme idéal. Le plus compliqué sera bel et bien de le garder ! Ouf ! Helen Fielding n’a rien perdu de sa verve et de son sens de l’humour : ironie, petites vacheries et remarques acerbes sur la gent masculine, soirées de filles et gaffes irrésistibles, surprises aussi, sont bien sûr au rendez-vous de ce nouvel opus des aventures de Bridget Jones. Les femmes se reconnaîtront sans aucun doute dans nombre de situations. Quant aux hommes, gageons qu’ils en apprendront beaucoup sur le sexe opposé dans cet Âge de raison rafraîchissant, frivole à souhait et sans prétention…


Extraits : « Suis en mesure de confirmer officiellement que conquérir le coeur d’un homme, aujourd’hui, ne passe ni par la beauté, les petits plats, la classe ou la personnalité, mais par la capacité à prendre l’air indifférent. »

« Si on commence à penser à l’âge, c’est sans issue. La vie se met à ressembler aux vacances : dès qu’on est au milieu, tout s’accélère jusqu’à la fin. »


Mon avis : Pour une des premières fois de ma vie, j’avoue avoir regardé les adaptations cinématographiques avant d’avoir lu les livres. La saga Le journal de Bridget Jones a été publié en 1996, puis adapté dès 2001 pour le premier opus, suivi par les deux autres jusqu’en 2016. Sans vous mentir, j’ai lu L’âge de raison avec plaisir… mais j’ai largement préféré regarder le trio de films. J’ai néanmoins été très heureuse de retrouver Bridget, cette trentenaire célibataire au caractère bien trempé et pleine d’humour, qui ne sait pas forcément ce qu’elle veut et qui passe par des ascenseurs émotionnels consécutifs et quotidiens.


Le roman est construit comme un journal intime sur une année calendaire, de janvier à décembre. Bridget y consigne quotidiennement des chiffres qui lui tiennent à cœur (nombre de kilogrammes, nombre de calories ingurgitées, nombre d’unités d’alcool bues, nombre de jeux à gratter achetés…), mais aussi toutes ses états d’âme.

Avec du chick-lit, il ne faut pas s’attendre à de la grande littérature, mais plutôt à des moments de détente et de franches rigolades. Les scènes sont drôles, parfois décalées, improbables ou gênantes. Bridget Jones est une héroïne particulièrement sympathique, à laquelle on s’identifie facilement. Trentenaire célibataire et sans enfant, bahutée régulièrement par sa famille et ses connaissances sur sa vie sentimentale, totalement médiocre, elle s’apitoie sur son sort avec ses meilleurs amis, à qui elle confie toutes ces galères personnelles et professionnelles. C’est une femme sans fioritures, simple, naturelle et spontanée, pétillante et pleine d’énergie, à qui on s’attache très vite.


Un roman chick-lit qui met de bonne humeur. Bridget Jones est une trentenaire attachante et pleine d’énergie que l’on prend plaisir à suivre. J’ai quand même une préférence pour le trio de films adapté de la saga.

Ma note : 7/10

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ISBN : 2-290-30039-X
Traduction : Arlette Stroumza

L’immeuble de la rue Cavendish, tome 3 : Lucie se rebiffe


L’immeuble de la rue Cavendish, tome 3 : Lucie se rebiffe de Caroline Kant
290 pages, éditions Les Escales, à 15€


Résumé : Lucie est verte de rage : spoliée et abandonnée par ses enfants à la mort de son mari, elle se retrouve dans un appartement minuscule ! Finie la grande vie… Jusqu’à ce qu’elle rencontre le bel Henri.
Quand son cher époux est mort, Lucie ne s’attendait certainement pas à hériter de… ses dettes. Ses enfants ne lui parlent plus (il faut dire qu’elle n’a jamais pu retenir le prénom de ses petits-enfants) et, ruinée, elle est obligée de déménager ! En plus, ses nouveaux voisins sont insupportables – surtout le petit Hyppolite, un vrai pot de colle.
Heureusement que Lucie peut se changer les idées avec ses meilleures amies et le charmant Henri qu’elle vient de rencontrer. Mais les apparences sont trompeuses et, alors que Lucie découvre des qualités insoupçonnées chez ses hurluberlus de voisins, son nouveau et mystérieux prétendant n’est peut-être pas celui qu’elle croit…


Extraits : « L’amour, c’est tellement mieux et plus hygiénique sur le papier. »

« – Madame Leblanc, c’est une blague ? On va jamais faire rentrer tout ça dans l’appartement !
Le déménageur, qui vient de découvrir l’étroitesse de mon nouveau logement, est rouge de colère. Ce qu’il ne sait pas, c’est que je suis dix fois plus énervée que lui de me retrouver ici.
– Je vous paye, non ? Alors débrouillez-vous, faites votre travail. »


Mon avis : C’est avec toujours autant de plaisir que je retrouve les habitants si accueillants de l’immeuble de la rue Cavendish. Pour cette troisième entrevue, nous rencontrons Lucie, une vieille dame, qui vient d’emménager dans l’immeuble suite au décès de son mari et à la vente de leur grand appartement dans un quartier chic de Paris. Dépossédée de tout héritage en raison des dettes accumulées par son mari, Lucie se retrouve dans le sou, obligé de vivre dans un modeste appartement, elle qui n’a jamais manqué de rien et est habituée au luxe et au faste. C’est une telle honte pour elle, que Lucie évite de parler de ses problèmes financiers à ses deux meilleures copines, Martha et Évelyne, qu’elle connaît pourtant depuis l’enfance. Elle va devoir réapprendre à vivre seule, sans son Émile, sans ses enfants, devenus distants au fil des ans, et revoir drastiquement ses dépenses à la baisse.

Heureusement, Lucie va faire la rencontre de ses charmants voisins. D’abord réticente à l’idée de se lier d’amitié avec des personnes de l’immeuble, elle va finalement s’attacher progressivement à Aimée, la gardienne, qui deviendra sa confidente, à Guy, le vieil homme avec son chien Gordon, à Hippolyte, son très jeune voisin d’en face, délaissé par son père et sa soeur. Lucie va également faire la connaissance de Kylie, sa nouvelle coiffeuse au look déjanté, bien loin des conventions.

Au fil de notre lecture, on va s’apercevoir de la transformation de Lucie, qui passe de vieille femme aigrie, renfermée et colérique, à une personne charmante, ouverte, solaire, sociable et toujours prête à aider. Le changement se fait progressivement, grâce aux nouvelles rencontres qui vont se produire, qui vont lui apporter énormément de bénéfices personnels.

Comme dans les précédents tomes de la saga, Caroline Kant s’attelle à créer plusieurs petites intrigues autour du protagoniste du roman. Ici, nous avons plusieurs personnages qui ont besoin d’être aidés, épaulés, conseillés, soutenus. Évelyne présente des troubles de mémoires, qui font craindre un début d’Alzheimer ; Martha se retrouve aux prises d’un escroc qui, sous couvert d’amour, en veut à son argent ; Kylie enfin, est tombée enceinte de son ex-petit copain, Eddie, totalement immature. Bien que seule, la jeune fille souhaite garder l’enfant. Ce que j’aime particulièrement dans cette saga, c’est toute la chaîne de solidarité qui se met en place autour des personnes en difficulté, toute la bienveillance et l’amour qui s’en dégage.


Pour la troisième fois, j’ai été conquise par la saga familiale de Caroline Kant. Beaucoup d’amour et de bienveillance se dégagent de ses pages. C’est une lecture légère, qui se dévore rapidement, avec un goût de reviens-y. Vivement le prochain tome !

Ma note : 8/10

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ISBN : 978-2-36569-733-0

L’immeuble de la rue Cavendish, tome 2 : Charlotte se cherche


L’immeuble de la rue Cavendish, tome 2 : Charlotte se cherche de Caroline Kant
283 pages, éditions Les Escales, à 15€


Résumé : Charlotte est aux anges : elle a trouvé un travail ! Mais très vite, la situation au bureau se dégrade tandis que sa vie personnelle se détraque…
C’est signé ! Charlotte a décroché un job dans une agence d’organisation de mariages : elle pourra soutenir sa famille pendant que son mari Alexandre lance sa boîte. Elle a même réussi à négocier ses mercredis après-midi pour passer du temps avec Lou et Gabriel, ses enfants.
Adieu, la vie imprévisible de free-lance et bonjour, les revenus réguliers, les congés payés et les pauses café ! Sauf que… Sa collègue Laetitia ne semble pas du tout ravie de son arrivée chez « Tous en cœur » et son comportement devient très, très inquiétant…
Pour ne rien arranger, Charlotte se dispute de plus en plus avec Alexandre et se rapproche peu à peu de Thomas, un bel homme très séduisant qui vient d’emménager dans l’immeuble avec ses enfants. Jusqu’où ira-t-elle ? Et jusqu’où ira Laetitia ?


Extrait : « Parfois, dans la vie, on a l’impression qu’on est arrivé tout en haut, sur l’échelle du bonheur. Que tout est réuni pour qu’on soit le plus heureux du monde. Alors j’adresse une petite prière : « S’il vous plaît, faites que je reste là le plus longtemps possible avant de redescendre, et si vous le pouvez, pas trop bas… »


Mon avis : C’est avec un immense plaisir que je retrouve les personnages qui m’avaient tant plût dans le premier tome de L’immeuble de la rue Cavendish. Alors que nous suivions principalement Margaux et ses déboires amoureux dans le premier opus, ici, Caroline Kant met la lumière sur un autre résident de l’immeuble : Charlotte.

Charlotte est mariée à Alexandre, avec qui elle a deux enfants, Lou et Gabriel. D’abord free-lance à son compte, donc libre d’organiser ses journées comme elle le souhaite, Charlotte décroche un nouveau travail dans une petite boîte de trois personnes, qui organise des mariages. Seulement, Laetitia, sa nouvelle collègue, ne semble pas aussi euphorique que Charlotte à l’idée de son arrivée. Hautaine, dédaigneuse, mais surtout jalouse de l’attention que lui porte la patronne, Laetitia instaure un climat de guerre au sein de l’agence… les journées deviennent alors très vite invivables aux yeux de Charlotte, qui se plaint quotidiennement auprès de son mari… sans trouver le support nécessaire.

J’ai eu beaucoup de peine pour Charlotte, qui semble être une personne joviale, chaleureuse et simple, mais qui ne récolte que mépris de la part de sa nouvelle collègue et indifférente auprès de son mari. Elle se trouve dans une situation totalement compliquée, mais elle ne baisse pas les bras pour autant et tente de trouver des solutions qui puissent être adaptées à tous.

Quant à Laetitia, c’est un personnage parfaitement détestable, qui n’a pas une once d’état d’âme. Le seul point positif que je peux tirer de son caractère, c’est le mystère qui entoure son histoire. On ne sait pas vraiment qui est Laetitia ; plusieurs indices parsèment le texte, sans pour autant qu’ils soient approfondis. J’aurais adoré en apprendre davantage sur son histoire… alors, peut-être que son caractère si froid aurait été en partie excusé, du moins expliqué rationnellement.

Les interactions avec les autres habitants de l’immeuble sont toujours présentes et plaisantes à suivre. On fait également la connaissance d’un nouveau locataire, Thomas, remplaçant d’Alphonse, le vieil homme sénile, décédé dans le premier tome. Et croyez-moi, Thomas est loin de rester simple remplaçant et figurant. Il va jouer un rôle déterminant dans ce tome-ci… et sans doute dans les prochains aussi. Maintenant, ne reste plus qu’à guetter la parution du troisième opus, pour découvrir l’histoire secrète d’un nouvel habitant !


ce deuxième tome est à l’image du premier : les personnages sont attachants,  l’histoire est agréable, légère, idéale pour l’été. j’ai déjà hâte de lire la suite !

Ma note : 8/10

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ISBN : 978-2-36569-692-0

L’immeuble de la rue Cavendish, tome 1 : Les manigances de Margaux


L’immeuble de la rue Cavendish, tome 1 : Les manigances de Margaux de Caroline Kant
297 pages, éditions Les Escales, à 15€


Résumé : Que se passe-t-il au 5e étage de l’immeuble de la rue Cavendish ? Margaux, la nouvelle voisine, est à peine installée qu’elle se retrouve à enquêter sur le couple qui vit au-dessus d’elle. Et tant pis si tout le monde pense qu’elle devient complètement folle !
Après une douloureuse rupture, Margaux, la vingtaine, s’installe dans l’appartement que lui prête son oncle, rue Cavendish. Proche des Buttes-Chaumont, l’immeuble ne manque pas d’animation : entre la concierge désagréable qui exige qu’on l’appelle Mme Nathalie, le vieux fou du 2e et l’insupportable gamine du 4e, Margaux trouve à peine le temps de se vautrer devant ses films d’horreur préférés !
Heureusement, elle peut compter sur ses autres voisins : Victoire, Charlotte et Markus répondent toujours présents pour débriefer autour d’un verre. Surtout quand Margaux rencontre le beau gosse de l’immeuble en face ! Mais tout se complique quand des bruits inquiétants s’échappent de l’appartement au-dessus : Margaux décide alors de mener l’enquête.


Extraits« Pour moi, rien n’arrive par hasard : une blessure qu’on se fait un jour, une autre qui refuse de guérir. Tout est lié à ce qu’on vit, ce qu’on ressent. »

« Écoute, Margaux, les hommes, c’est comme les pâtisseries, ça se dévore. »


Mon avis : Quelle belle surprise que cette nouvelle saga feel good proposée par les éditions Les Escales ! Margaux vient d’emménager dans un appartement au quatrième étage d’un immeuble rue Cavendish, proche des Buttes Chaumont. Très vite, elle fait la rencontre de ses nouveaux voisins : la concierge, souvent désagréable et son petit chien, qui l’est tout autant ; Alphonse, un vieil homme sénile qui perd totalement la tête, heureusement épaulé par des infirmières au grand cœur ; la petite Lou, impulsive, envahissante, mais attachante, qui vit avec ses parents et son petit frère geignard. Il y a aussi Victoire, une belle et jeune musicienne extravertie, Charlotte, Markus et son compagnon, ses fidèles acolytes de l’immeuble, toujours prêts à lui venir en aide autour d’un verre.

Enfin, il y a le couple Marchand, qui vit à l’étage du dessus. Margaux soupçonne fortement Marc de faire subir des violences conjugales à sa femme Perla. Les bruits de coups, les déplacements de meubles… tout porte à croire qu’il se passe des choses anormales à l’étage. Jusqu’au jour où Perla disparaît, sans que personne n’ait plus de nouvelles. Margaux s’inquiète et pense directement à un assassinat : elle va mener son enquête.

Une saga sympathique, légère, qui fait penser à la série télévisée Nos chers voisins diffusée par TF1, qui met en scène le quotidien des locataires d’un immeuble. Famille nombreuse ou recomposée, ados torturés par leurs hormones, mères de famille débordées, étudiants fêtards et bordéliques, jolie voisine… comme dans L’immeuble de la rue Cavendish, les profils sont variés pour plaire à une pléthore de public. Les personnages sont particulièrement attachants, chacun doté d’un caractère spécifique qui les différencie les uns des autres.

L’histoire est rythmée, les actions s’enchaînent avec fluidité et liant. J’ai apprécié l’histoire globale, dotant que Caroline Kant ne se soucie pas uniquement de faire passer un agréable moment aux lecteurs, mais elle traite également de sujets d’actualité qui peuvent nous concerner : les violences conjugales, la sénilité, l’homosexualité et plus globalement la solidarité, la bienveillance… Bien que certaines scènes peuvent être assez marquantes – je pense notamment aux incursions nocturnes d’Alphonse, à la façon dont les gens le traitent, le regardent, s’en soucient aussi peu… ou au mépris de Marc face aux femmes, à son comportement honteux et scandaleux, qui n’est en rien justifié… – les messages sont, dans leur ensemble, plutôt positifs et remplis d’optimisme. De quoi passer un bon moment de détente !


Un roman contemporain feel good, à l’histoire légère et aux personnages attachants. J’ai hâte de lire le deuxième tome et de retrouver margaux !

Ma note : 8/10

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ISBN : 978-2-36569-691-3