Une famille moderne


Une famille moderne de Helga Flatland
389 pages, éditions de l’Aube, à 22€


Résumé : Une famille norvégienne part célébrer les soixante-dix ans de son patriarche en Italie. Sur le papier, tout cela semble idyllique. Sauf que c’est ce séjour que choisissent les parents/grands-parents pour annoncer leur divorce ! Le ciel tombe sur la tête de leurs trois enfants, adultes plus ou moins établis dans leurs vies personnelles et professionnelles, qui se retrouvent tout à fait démunis en voyant se défaire le couple parental. Helga Flatland choisit astucieusement ce point de départ pour dresser un portrait de famille incroyablement attachant, drôle et réaliste. Au passage, elle nous questionne sur ces familles trans-générationnelles, l’évolution des valeurs éducatives… et, pour le lecteur francophone, elle offre une immersion réjouissante dans une famille osloïte. Le roman que l’on attendait sur la famille du XXIe siècle !


Extraits« Je déteste être amoureuse, ai-je déclaré à mes amies, et elles ont répondu : – Oui, c’est si douloureux et agréable à la fois, si horrible et merveilleux en même temps », et je pensais Non, en réalité ça fait mal, c’est tout. »

« Faites des pauses, utilisez les temps de silence, conseillais-je aux politiciens que j’ai formés, ce n’est pas dangereux, c’est souvent une arme plus puissante que les mots. »


Mon avis : Qu’est-ce qu’une famille moderne ? Je pense que c’est une famille qui ne répond pas aux modèles traditionnels que l’on peut trouver dans les récits et illustrations les plus anciens. C’est une famille à la structure changeante, où la femme et l’homme ont une place similaire au sein du foyer : chacun participe équitablement aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants. Enfin, la famille moderne peut se caractériser par son aspect plus contemporain, ancrée dans l’évolution des moeurs de notre société : les familles homosexuelles, les familles recomposées… sont autant d’exemples de nouvelles constructions familiales.

Helga Flatland s’intéresse particulièrement aux familles qui doivent faire face à un divorce. Sverne et Torrill sont mariés depuis de nombreuses années. Ensemble, ils ont eu trois enfants : Liv, 40 ans, mariée à Olaf, avec qui elle a deux enfants : Agnart, 14 ans et Hedda, 4 ans ; Ellen, 38 ans, en couple avec Simen, avec qui elle essaie désespérément d’avoir un enfant ; enfin, il y a Hakôn, 30 ans, célibataire. Tout ce beau monde part ensemble d’Oslo jusqu’à Rome, pour fêter les 70 ans du patriarche. Un cadeau à première vue sympathique, mais qui va vite virer au cauchemar. Car Sverne et Torrill ont décidé de profiter de ce voyage idyllique avec leurs enfants et petits-enfants pour poser une bombe qui va chambouler l’unité de leur famille : ils décident de divorcer. Le choc est rude, personne ne s’y attendait. Les questionnements fusent, les remises en question, les inquiétudes, aussi.

La narration est divisée entre les trois protagonistes : deux soeurs et un frère, qui, chacun à tour de rôle, prendra la parole pour donner aux lecteurs leur point de vue et leurs ressentis. On est bien éloigné de l’image de la famille idéale, où tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes. Helga Flatland montre la réalité du quotidien, ponctué de disputes familiales, de jalousie fratricide, de désirs inavoués… On se reconnaît forcément dans l’un ou l’autre des portraits brossés, et par conséquent, on est touchés par ces histoires qui se dessinent sous nos yeux.

Une certaine mélancolie se dégage de ces pages, un certain fatalisme aussi, dans notre société où le divorce est presque devenu la norme. En France, près de 46% des mariages se terminent en divorce ; des couples que l’on pensait d’apparence solide, incassable, se séparent, à l’image des protagonistes de ce récit, après des années de vie commune : autant dire qu’il est difficile de croire encore en l’amour éternel. Insidieusement, l’auteure nous amène donc à réfléchir sur notre propre vie sentimentale.

Il ne se passe pas forcément grand chose dans ce livre, ce n’est pas un roman d’actions mais plutôt psychologique, qui amène à faire réfléchir sur sa vie et son quotidien. C’est peut-être ce qui pêche un peu dans la globalité du récit : ce manque de dynamisme, qui fait de ce livre un roman sans réel relief. C’est intéressant, agréable à lire, mais pas forcément captivant.


Un roman norvégien contemporain sur une famille moderne qui vole en éclats. Une lecture plaisante, bien amenée, mais qui manque de peps et s’oublie vite.

Ma note : 7/10

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ISBN : 978-2-8159-4434-2
Traduction : Dominique Kristensen

Le bonhomme de neige


Le bonhomme de neige de Jo Nesbo
583 pages, éditions Folio policier


Résumé : Oslo, novembre 2004, la première neige tombe sur la ville. Dans le jardin des Becker, un bonhomme de neige fait irruption, comme sorti de nulle part. Le jeune fils remarque qu’il est tourné vers la maison et que ses grands yeux noirs regardent fixement leurs fenêtres. Dans la nuit, Birte, la mère, disparaît, laissant pour seule trace son écharpe rose, retrouvée autour du cou du bonhomme de neige…
Dans le même temps, l’inspecteur Harry Hole reçoit une lettre signée «le bonhomme de neige» qui lui annonce d’autres victimes. Plongeant son nez dans les dossiers de la police, Harry met en lumière une vague de disparitions parmi les femmes mariées et mères de famille de Norvège. Toutes n’ont plus donné signe de vie le jour de la première neige…
D’une sobriété étonnante, Harry Hole va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur le territoire norvégien et qui le conduira jusqu’au gouffre de sa folie…


Extraits« Parfois, on ne sait pas ce que l’on cherche avant de l’avoir trouvé. »

« C’est rationnel d’avoir peur de ce qu’on ne connaît pas. Celui qui ne suit pas ce principe ne vit pas longtemps. »


Mon avis : Le bonhomme de neige est le septième tome de la saga de l’Inspecteur Harry Hole, écrit par le norvégien Jo Nesbo. C’est un auteur de polars connu et reconnu dans le monde entier, dont j’entendais beaucoup de bien. Ses romans policiers peuvent se lire indépendamment les uns des autres, comme c’est le cas pour celui-ci.

Nous faisons la connaissance de l’inspecteur Harry Hole, en charge de résoudre une drôle d’enquête : des femmes disparaissent autour de la capitale norvégienne, retrouvée quelques temps plus tard mystérieusement assassinées. Le seul point commun à ces disparitions : la découverte de bonhommes de neige à proximité des scènes de crime.

L’enquête est trépidante, les actions s’enchaînent à un rythme effréné, sans temps mort. Seules les cent dernières pages étaient un peu plus longues à lire ; le récit s’essoufflait un peu, je commençais à m’ennuyer. Bien que dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé suivre l’enquête du bonhomme de neige, après quelques semaines, il ne me reste que de vagues bribes de souvenirs du récit. Ce qui signifie qu’il était agréable à lire, mais pas spécialement mémorable non plus. De même, l’ensemble des personnages, bien qu’assez sympathiques, n’étaient pas spécialement attachants. Ils sont restés distants, froids, ils ne m’ont pas charmés.


Un thriller bien construit et addictif, qui manquait quand même d’originalité dans la forme de l’histoire et de substance dans la construction des différents personnages. 

Ma note : 7/10

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ISBN : 978-2-07-045865-3
Traduction : Alex Fouillet

Je ferai de toi un homme heureux


Je ferai de toi un homme heureux de Anne B. Ragde

305 pages, éditions 10-18


Résumé : Norvège, 1960 : la modernité s’empare enfin des foyers et les corvées des mères de famille se voient simplifiées grâce à l’arrivée de l’eau courante, du réfrigérateur, des machines à laver…

La bien nommée « Cité de l’Avenir » a su s’accorder à son époque : ici règnent – en apparence, du moins – la joie de vivre et le contrôle social.

Huit familles y vivent très proches les unes des autres. Les femmes au foyer ne se gênent pourtant pas pour se critiquer mutuellement sur leur façon de se vêtir ou le mode de vie des uns et des autres.

Ici, les voisines se font mutuellement leurs permanentes à domicile, ça papote dans tous les coins, et avec un peu de chance, on peut apercevoir la dame du troisième étage qui fait le ménage chez elle, chaque vendredi, complètement nue.

Et voilà qu’un jour, un jeune homme se présente et propose d’installer des judas aux portes…


Extrait : « C’était pour rendre servir, rien d’autre. Elle aimait laver, se sentir utile. Ah, mélanger le savon à l’eau, voir l’écume bouillonner dans le seau en plastique ! Après, quelle satisfaction elle avait de vider l’eau devenue noire ! Plus celle-ci était sale, plus c’était la preuve qu’elle avait fait du bon travail. »


Mon avis : Norvège, années 1960. Huit familles vivent conjointement dans le même immeuble. Elles se croisent, se parlent, s’apprécient ou non, mais cohabitent dans un même espace restreint. Chaque famille est unique, mais le modèle social est le même : les femmes restent à la maison pour s’occuper du foyer, tandis que les hommes partent travailler en extérieur.

Les femmes occupent essentiellement leurs journées au ménage, à écouter la radio, à cancaner entre elles, autour d’une tasse de thé ou d’une nouvelle coiffure, à ne rien faire en somme. C’est l’image négative qui est dépeinte d’elles dans Je ferai de toi un homme heureux. Les hommes, quant à eux, sont ceux qui ramènent l’argent à la maison, qui contribuent au bon agencement du foyer, qui nourrissent les bouches, qui sont en quelque sorte les décideurs, lorsque viennent sonner des démarcheurs à leurs portes, par exemple. Ils sont machos, colériques, capricieux. Quant aux femmes, elles craignent les hommes, elles sont presque assujettis à eux et à leurs décisions. Elles sont montrées comme frivoles, effacées, rêveuses, trop gâtées… un portrait peu reluisant, qui pourtant, était entièrement ancré dans les moeurs du siècle dernier. C’est navrant à lire et pourtant, c’est la triste vérité du schéma familial des années 1960.

1960, c’était hier. Et pourtant, que de progrès accomplis depuis. Mais rien n’est encore gagné, les femmes souffrent encore trop souvent de désavantages sociaux et économiques, que ce soit au niveau des salaires ou de leur condition d’épouse, de nombreux progrès sont encore à faire. Mais rien n’est perdu, tout progresse, et j’espère sincèrement que dans quelques années pas trop lointaines, ces disparités entre les hommes et les femmes auront presque complètement cessés.

Anne B. Ragde met en scène des moments de vie, quelques moments de joie, très rares, qui peuplent le quotidien de cet immeuble de Norvège. Elle nous montre différents schémas familiaux : un couple sans enfant, un couple vivant en harmonie avec leurs enfants, un père et une petite fille vivants seuls, une femme indépendante, dont le mari est trop souvent absent… On se projette avec facilité dans ces différentes vies et on constate avec bonheur les progrès qui se sont faits depuis, que ce soit en matière de relations humaines, de conditions sociales, ou même d’outils électroménagers.


Un roman juste mais révoltant, qui montre les réalités d’un schéma familial d’une société des années 1960. Pas d’actions dans ce livre, seulement des moments de vie, qui vont vous faire réfléchir. 

 

Ma note : 7/10

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Une maison de poupée

Une maisin de poupée de Ibsen
153 pages, éditions Le Livre de Poche, à 4,10€

Résumé : D’abord jolie poupée cajolée et préservée au beau temps de son enfance, Nora est devenue l’adorable petit merle chanteur toujours gai aux yeux d’Helmer, son mari. En effet, elle danse, rit et chante, et emplit sa maison d’une joie enfantine. Pourtant, au-delà de la charmante frivolité toute féminine propre à séduire son mari, se dessine un caractère volontaire, une femme disposée aux plus grands sacrifices par amour. Davantage sensible aux inflexions du coeur qu’aux discours raisonnables, Nora poursuit le fol espoir d’une idylle réciproque capable de transcender les conventions sociales et l’ordre établi. Mais, dans la Norvège des années 1870, où l’on se doit d’être épouse et mère avant d’être femme, de telles aspirations paraissent de vaines promesses. Qu’importe si la faute de Nora fut commise par amour, Helmer ne peut lui pardonner l’opprobre qui désormais menace la famille. Nora qui attendait fébrile qu’advienne le « prodige », fuira sereine et pour son propre salut, ce qui ne lui ressemble plus. –Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot

Extraits :  « NORA. Ne me regarde pas comme cela, Torvald !
HELMER. Pourquoi est-ce que je ne regarderais pas mon bien le plus précieux ? Toute cette splendeur qui m’appartient, à moi seul, et sans réserve ?
 »
« NORA. Oui, voyez-vous, il y a les personnes qu’on aime le plus, et celles dont on préfère presque la compagnie.« 

Mon avis :  Rares sont les livres norvégiens que je lis. Alors, du théâtre norvégien, imaginez-vous : je ne vais pas en croiser beaucoup durant ma vie. Mais là, j’étais dans l’obligation de le faire : Une maison de poupée figurait dans la liste des livres à lire obligatoirement pour mon quatrième semestre. Bon.

Dans les années 1870, la société imposait des règles genrées implicites dans chaque foyer. L’homme devait contrôler la maison et subvenir aux besoins de sa famille, tandis que la femme devait prendre soin de sa famille et bien s’occuper du foyer. Le couple que forme Torvald et Nora s’échappe pas à la règle. Mais voilà, Nora a enfreint cette règle dans le dos de son mari. En effet, Torvald étant malade, Nora s’est débrouillée pour pouvoir le soigner au mieux. Mais cette guérison imposait à Nora de mentir à son mari.

Une maison de poupée, c’est un drame bourgeois réaliste, dans lequel Ibsen représente des clichés genré au sein d’un couple hiérarchisé. Nora et Torvald n’affichent pas les mêmes valeurs : tandis que l’une ne pense qu’à la santé de son époux, l’autre pense à la représentation sociale que lui donne son pouvoir économique. Il y a donc une rupture au sein du couple, qui, d’un point de vue psychologique, ne se comprennent pas.

Nora fait figure de femme-enfant, de petit animal, emplie de naïveté. On ne compte plus les fois où Torvald l’appelle d’un nom grotesque, comme s’il qualifiait un animal domestique, voire pis. Les deux personnages tiennent leur rôle avec perfection, chacun muré dans les clichés de genres que la société attend d’eux. Torvald est vraiment un personnage insupportable, englué dans ses stéréotypes sur les femmes, il n’arrive pas à poser un regard objectif sur Nora, qu’il considère comme une moins que rien.

Le lecteur s’aperçoit très vite que les bases de ce couple reposent sur l’argent. C’est en effet l’argent qui contrôle toute la maisonnée. Dès le début du livre, Torvald nous apprend qu’il a été promu directeur de la banque et que donc, son salaire va augmenter. Soit. Nora, quant à elle, fait des achats en comptant le prix, pour tenter de faire des économies dans le but de rembourser ses dettes. C’est l’argent même qui donne une place sociale au couple. Tout tourne autour de l’argent.

Mais tout tourne aussi autour du mensonge. Nora joue un double jeu face à Torvald. Elle se montre frivole, légère, naïve et dépensière, alors que dans la réalité, c’est une femme forte, qui essaie tant bien que mal de rembourser les dettes accumulées dans le dos de son mari. Bien évidemment, le mensonge de Nora sert au bonheur collectif ; loin de vouloir le tromper, elle ne voulait que le protéger.

Puis, peu à peu, Nora va tenter de s’affirmer et d’obtenir une parole réelle dans le couple. Elle va vouloir se faire entendre et, de ce fait, va faire tomber son masque de femme idéale pour nous faire découvrir la vraie Nora. Sans vouloir vous dévoiler la fin de ce livre, je voudrais juste dire que j’éprouve une grande admiration face au personnage de Nora. Cette petite jeune femme, qui semble toute chétive, va aller contre les conventions de l’époque, dans l’espoir de faire ouvrir les yeux à son mari. Il faut du culot et beaucoup d’audace pour accomplir un tel geste. De ce fait, je pense que Nora mérite le titre d’héroïne !

Grâce à une écriture moderne et à des thèmes encore d’actualité – la place de la femme dans la société et dans le couple, l’argent, le mensonge -, Ibsen fait de son oeuvre une pièce de théâtre intemporelle. Toutes les femmes devraient l’adorer – les hommes aussi, mais d’une autre manière. Ravie de cette lecture !

Ma note : 6,5/10

Le monde de Sophie

Le monde de Sophie de Jostein Gaarder.
625 pages, éditions Points, à 9,45€

 

Résumé : Qu’est-ce qu’il y a de plus important dans la vie ? Tous les hommes ont évidemment besoin de nourriture. Et aussi d’amour et de tendresse. Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin : c’est de savoir qui nous sommes et pourquoi nous vivons.
Extraits : « La raison comme la conscience peuvent être comparées à un muscle. Si on ne se sert pas d’un muscle, il devient progressivement de plus en plus faible. »
« Un philosophe, c’est quelqu’un qui n’a jamais vraiment pu s’habituer au monde.« 

Mon avis : Le monde de Sophie est le second roman philosophique que mon futur professeur en cette même matière m’a donné à lire durant les vacances. Ayant commencé par lire Présentations de la philosophie écrit par André-Comte Sponville, j’ai pu aisément débuter ma lecture de cet assez volumineux pavé.

Dès les premières pages, je me suis facilement laissé transporter par l’histoire. Ce livre, outre son côté initiatique au monde philosophique, raconte une réelle histoire, tel un véritable roman. Jostein Gaarder arrive à mélanger fiction et réalité, et cette idée de mêler ces deux travers rend beaucoup plus accessible la lecture, et l’allège allègrement. Il faut dire que déblatérer sur la philosophie pendant plus de 600 pages aurait été assez pénible (surtout pour une novice comme moi), mais grâce à la légère intrigue mise en place par l’auteur, tout devient plus simple.

Les différents aspects de la philosophie sont découpées en parties logiques, souvent suivant l’ordre chronologique des événements qui sont arrivés. Rien n’est laissé par hasard par l’auteur, tous les grands thèmes sont abordés, tous plus variés les uns que les autres ! Tout est bien expliqué, détaillé et décrit minutieusement, avec des mots simples à la compréhension, et divers exemples tirées de la vie réelle. De plus, ce que j’ai particulièrement apprécié, ça a été les quelques lignes biographiques qui retracent la vie et le parcours des plus grands philosophes de tous les temps. Certes, je les « connaissais » de nom, j’en avais déjà entendu parler ou j’avais lu quelques-unes de leurs très célèbres phrases, mais jamais je n’ai su qui ils étaient réellement. Maintenant, Socrate, Aristote, Platon, Jésus, Descartes, Hume, Freud, et bien d’autres… ils n’ont plus de secret pour moi !

L’auteur nous amène, nous, lecteurs, à nous poser des questions existentielles sur le sens de la Vie. Questions qui n’ont jamais de réelles réponses, mais où Jostein Gaarder propose plusieurs théories intéressantes quant à leur origine. Le monde de Sophie fait beaucoup réfléchir, et nous amène à penser par nous-même. Je pense que grâce à ce livre, nous pouvons grandir un minimum mentalement et psychologiquement. Notre mode de pensée et notre esprit s’élargissent pour permettre l’entrée de plusieurs hypothèses concernant l’existence terrestre, jusque là ignorer ou repousser par le genre humain.

Ce roman devrait être conseillé à tous ceux qui débutent dans la philosophie. Très bien écrit, recelant bien des mystères et des grandes surprises, il est capable de nous faire apprendre bien plus en quelques heures qu’en un mois de cours. En étant à la fois ludique, sympathique et intelligent, il regroupe toutes les qualités pour séduire un maximum de personnes censées.
De plus, un index est à la disposition des lecteurs à la fin du livre ; il regroupe tous les philosophes cités, ainsi que leurs dates de vie et la page à laquelle l’auteur leur fait référence.

Je tiens à préciser que la fin m’a énormément surprise, et m’a même fait douter sur ma propre existence, c’est pour dire si l’auteur est fort…
En tout cas, merci à mon professeur de philosophie pour cette découverte, sans lui, je n’aurais même pas posé un oeil sur ce livre… et je serais passé à côté de quelque chose d’immensément intéressant !

 

Ma note : 8,5/10