Pégase l’indomptable


Pégase l’indomptable de Hélène Montardre
61 pages, éditions Nathan


Résumé : Un cheval à la robe blanche comme neige, doté de deux grandes ailes… Enfant, le jeune Bellérophon a souvent rêvé en écoutant l’histoire du légendaire Pégase, le cheval ailé. Quand il doit affronter des années plus tard la terrifiante Chimère, l’histoire lui revient à l’esprit. Pégase est sa seule chance de vaincre le monstre.


Extraits« – Raconte-nous, supplient les deux enfants. Une fois. Juste une fois encore !
Le précepteur sourit. Il sait ce que Déliadès et Bellérophon souhaitent : une histoire qu’ils ont déjà entendue des dizaines de fois. Mais ils ne s’en lassent pas !
« 

« S’élever au-dessus des autres mortels lui a rempli la tête d’idées folles.
Il clame même que grâce à Pégase il peut rejoindre l’Olympe !
C’est inacceptable… Depuis quand des mortels ont-ils des idées pareilles ? »


Mon avis : Bellérophon se voit confier une mission par le roi Proétos : il doit se rendre auprès du roi Iobatès lui remettre une missive. Lorsque ce dernier arrive chez Iobatès, le roi l’accueille chaleureusement et organise des fêtes, des journées de pêche et de nombreux voyages en son honneur. Ce n’est qu’au bout de dix jours qu’il découvre le message de Proétos : il doit tuer Bellérophon. Impossible après de briser les lois de l’hospitalité après tout ce temps. Iobatès décide donc de lui donner de nouvelles missions, qu’il juge impossible à réaliser, dont la première : tuer la terrible Chimère, cet être à corps de chèvre, avec une queue de serpent et une tête de lion. Bellérophon ne se laisse pas vaincre pour autant et accepte la mission. En réfléchissant à une technique pour la remplir, il fait la rencontre de la déesse Athéna, qui lui confie les rênes du beau cheval Pégase.

Pégase est un cheval ailé, une des plus célèbres créatures de la mythologie grecque. Il est symbole de liberté, puisqu’il vole librement et ne se laisse pas facilement dompter. Il n’a aucun maître, mais est loin d’être un cheval sauvage, puisqu’il peut obéir aux Dieux et aux hommes qui savent comment le maîtriser. C’est le cas de Bellérophon, aidé par Athéna, qui lui a attribué un mors et des rênes magiques, ainsi qu’un philtre spécial.

Je ne connaissais absolument pas l’existence de Bellérophon avant de débuter ce court récit, mais j’ai été ravie d’apprendre à connaître son histoire. C’est un héros valeureux, qui ne renonce pas face aux difficultés, qui combat pour ses valeurs et ses maîtres, digne, honnête et fidèle. J’ai beaucoup apprécié ses traits de caractère, représentatifs des plus grands héros grecques.

Comme d’habitude, l’histoire est totalement accessible à un public jeune et novice en matière de mythologie, avec, comme dans chacun des récits de Hélène Montardre, un petit glossaire final, pour en savoir plus sur la genèse de la mythologie et sur l’épisode narré précisément dans ce livre.


Un récit mythologique succinct pour apprendre aux plus jeunes les grandes lignes des principaux mythes grecs. Celui-ci aborde avec simplicité et efficacité le lien qui unie le valeureux Bellérophone et son cheval Pégase.

Ma note : 7,5/10

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ISBN : 978-2-09-259237-3
Illustrations : Nancy Pena

Esther, reine malgré elle


Esther, reine malgré elle
de Susie Morgenstern et Marie-Thérèse Davidson
120 pages, éditions Nathan


Résumé : Esther est une jeune orpheline juive, qui vit à Suze avec son oncle. Le peuple juif en exil n’est pas très apprécié d’une partie de la population de la ville. Lorsque le roi Assuérus cherche une nouvelle femme, Esther se cache : une vie dans le harem royal ne la fait pas du tout rêver ! Mais sa grande beauté est remarquée et elle est emmenée de force. Après un an dans le harem, où elle a réussi à cacher ses origines, elle est choisie par le roi pour être sa nouvelle épouse.
Au même moment, le premier ministre Haman, qui voue une haine féroce aux Juifs, ordonne leur massacre. La reine Esther pourra-telle déjouer ce complot et sauver son peuple ?


Extraits« Pour rappeler notre soulagement et notre joie après cette délivrance, que les quatorze et quinze Adar soient des jours de générosité et de joie, des jours d’exceptionnelles réjouissances, d’année en année, de génération en génération ! En souvenir du moyen par lequel Haman a fixé la date de notre perte, nous nommerons cette fête Pourim, la « fête des Sorts ». »

« La reine doit être aussi parfaite qu’un animal destiné au sacrifice ! »


Mon avis : Hadassah, plus connue sous le prénom d’Esther, est une jeune femme juive originaire de Suse, dans le royaume du roi Assuérus. Elle vit avec son oncle Mardochée, dans la joie et l’insouciance. Jusqu’au jour où le roi recherche une nouvelle reine à installer sur le trône ; sa Hadassah est emmenée avec d’autres filles et change de prénom pour cacher ses origines juives. Un an plus tard, sa vie est bouleversée : elle est couronnée reine.

J’ai beaucoup aimé découvrir cette histoire biblique, trop peu connue du grand public. Le personnage d’Esther est très intéressant à analyser. Nous faisons la connaissance d’une jeune fille soumise, serviable, qui obéit au roi et à ses caprices sans rechigner. Puis, progressivement, Esther prend les rênes du pouvoir et arrive à imposer ses volontés au roi et à régner implicitement sur l’Empire. Elle fait preuve d’une grande bonté pour venir en aide à son peuple, ainsi que d’un immense courage pour affronter le roi et son Grand Ministre au détriment de sa propre vie. C’est un personnage au caractère ambivalent, une héroïne remarquable, que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.

Les deux auteurs mettent en avant la haine des juifs revendiquée par le Grand Ministre Hamman,  qui fait édicter un édit pour autoriser le massacre de l’ensemble du peuple juif au treize du mois d’Adar. Une missive enflammée qui va faire naître jalousies, rancoeurs, haine et violence. Les habitants se liguent les uns contre les autres et ne pensent plus qu’à l’élimination de la vermine juive, pour récupérer leurs possessions. Une bien triste histoire qui se répétera des siècles plus tard, sous le régime d’Hitler.

Mais Esther, jeune femme juive, entend sauver son peuple du martyr. Malicieusement, elle va réussir à inverser la tendance et demander vengeance. Les massacreurs deviennent massacrés. De ce point de vue, peut-on parler de justice acceptable ? Selon moi, répondre de la violence par la violence ne résout rien ; les requêtes de la reine partaient d’un bon sentiment, mais la persécution n’en reste pas moins cruelle. En définitive, Esther est et restera un symbole de la délivrance d’un massacre et de la révolte juive qui s’ensuivit. C’est grâce à elle que les grandes fêtes juives du Pourim sont nées. Chaque année, elles sont célébrées le 14 en Adar (février ou mars) ; les juifs festoient ensemble autour de larges banquets.

À la fin du livre, vous trouverez un dossier complet sur Esther, pour en apprendre plus sur cette figure biblique marquante. De même, un lexique est à la disposition de tous, pour ceux qui auraient des difficultés à comprendre des termes vieillissants ou des expressions étrangères utilisées au cours de l’histoire.


Un récit biblique simplifié et romancé, pour donner accès aux plus jeunes à une figure légendaire trop peu connue, la reine esther, qui devrait, à mon sens, être mise plus en lumière.

Ma note : 7,5/10

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ISBN : 978-2-09-258884-0

Persée et la Gorgone


Persée et la Gorgone de Hélène Montardre
63 pages, éditions Nathan


Résumé : Invité à une fête organisée par Polydectès, roi de l’île de Sérifos, Persée est trop pauvre pour lui offrir un présent. En échange, le jeune homme propose au roi de réaliser le désir de son choix. Polydectès exige : Persée devra lui rapporter la tête de Méduse sur un plateau ! Or, Méduse est l’une des terribles sœurs Gorgone, dont le seul regard peut vous transformer en pierre. Persée doit partir à la quête du monstre et accomplir l’impossible. Mais, pour cela, il n’est pas aussi seul qu’il le pense : sur son chemin, Hermès, Athéna, les nymphes du Nord et même les vieilles sœurs Grées à la dent et l’œil uniques lui fourniront de quoi affronter le monstre…


Extraits : « Dans la cour du palais, les chevaux piaffent et soulèvent la poussière. Certains sont si vifs et si fougueux que les valets ont du mal à les contenir. Persée ne les regarde pas. Tout le monde, en revanche, guette Persée du coin de l’oeil. Il est le seul à être venu les mains vides ! »

« – La tête de Méduse est là, poursuit Persée en tapotant son sac.
– Vraiment ? dit Polydectès d’une voix ironique.
– Vraiment, confirme Persée.
Polydectès soupire :
– Arrête de faire le gamin, Persée. Allez, si ça te fait tellement plaisir, montre-nous ce que tu as apporté.
– À ta place, remarque Persée, je ne ferais pas une telle demande.
– Pourquoi ?
– Parce que même tranchée, la tête de Méduse conserve son pouvoir. Elle change ceux qui la regardent en pierre.
– Alors, je dois te croire sur parole ?
– C’est mieux pour toi.
– Ça suffit, Persée ! Assez plaisanté. Soit tu peux prouver ce que tu prétends, soit tu t’en vas.
– Bien, dit Persée. Tu l’auras voulu ! »


Mon avis : Persée est le fils de Danaé et le neveu de Polydectès, roi de Sériphos, avec qui il est en froid depuis de nombreuses années. Quand ce dernier l’invite à un banquet, priant tous ses invités de lui offrir un cheval en échange de son hospitalité, Persée est effrayé. En effet, trop pauvre pour offrir un tel présent, il se rend auprès de Polydectès en lui offrant le choix d’un cadeau que personne ne lui a jamais offert. Polydectès demande alors au jeune homme de lui rapporter la tête de Méduse sur un plateau. Persée prend Polydectès au mot et s’en va, seul, contre l’avis de ses proches, chercher puis combattre la redoutable Méduse.

Également appelée la Gorgone, Méduse est une figure phare de la mythologie grecque, très connue pour son apparence effrayante (une tête entourée de serpents, des crocs acérés), mais aussi pour son terrible pouvoir : elle peut changer en pierre quiconque la regardera dans les yeux. Aussi, Persée se montre courageux et vaillant en partant seul, désarmé, combattre celle que personne n’a jamais osé défier. J’ai beaucoup aimé ce jeune héros, bel exemple de bravoure, qui va cheminer en solitaire pendant des jours, faisant en chemin des rencontres qui lui seront bénéfiques pour sa quête finale.

L’histoire est peuplée d’éléments magiques, qui viennent rendre encore plus incroyables l’épopée de notre héros grec : il fait la rencontre de plusieurs Dieux : Hermès, protecteur des voyageurs, ainsi que sa soeur, Athéna, déesse de la sagesse. Il croisera la route de nymphes, qui lui confieront des sandales ailées et un bonnet d’invisibilité. Autant d’attributs et de rencontres qui lui seront bénéfiques pour sa quête contre Méduse.

Comme d’habitude, Hélène Montardre s’applique à rendre un célèbre mythe accessible aux plus jeunes. C’est toujours un plaisir de (re)découvrir des histoires et légendes de ce genre à travers une mise en scène peut-être plus fantastique et aventureuse. L’action ne manque pas et s’enchaîne avec fluidité : de quoi faire adorer la mythologie aux jeunes et adolescents !


Un petit récit mythologique qui tient ses promesses : une narration accessible et remplie d’actions pour découvrir le parcours de persée dans son combat de la terrible méduse. j’ai beaucoup apprécié cette histoire.

Ma note : 7,5/10

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ISBN : 978-2-09-259239-7
Illustrations : Nancy Pena

Hercule et le sanglier d’Érymanthe


Hercule et le sanglier d’Érymanthe
de Hélène Montardre

42 pages, éditions Nathan


Résumé : Hercule est au service du roi Eurysthée et doit accomplir pour lui dix travaux. Son quatrième travail : capturer le sanglier d’Érymanthe, terrible bête sauvage ! En chemin, Hercule rencontre des centaures, créatures mi- hommes mi-chevaux. Il doit leur échapper, s’il veut poursuivre sa quête et ramener le sanglier au roi.


Extrait : « Qu’a-t-il fait ? Son épouse et ses trois fils sont allongés sur le sol, morts. Et c’est lui qui…
– Nooon !
Hercule se redresse sur sa couche, les yeux grands ouverts. Il est trempé de sueur et son coeur bat follement dans sa poitrine. Quel rêve affreux ! Et puis il se souvient. Ce n’est pas un rêve ! Il a vraiment commis ce crime épouvantable. »


Mon avis : Le personnage d’Hercule, dans la mythologie grecque, est essentiellement connu grâce aux douze travaux qu’il a dû accomplir. Il a dû les réaliser suite à un accès de folie, pendant lequel il tue sa femme et ses enfants. Après avoir consulté l’oracle, celui-ci le renvoie vers son cousin Eurysthée, qui lui impose douze travaux forcés, exploits réputés irréalisables.

Dans ce livre, notre héros va s’enquérir auprès de son cousin du quatrième travail que ce dernier lui destine. Cette fois-ci, Hercule va devoir aller chercher un sanglier sauvage et très dangereux, pour le ramener vivant au palais de son cousin. Ni une ni deux, il s’empare de sa mission et s’en va sur le mont Érymanthe pour ramener la bête. Sur son chemin, il rencontrera notamment une tribu de Centaures, avec qui il s’enivrera jusqu’à l’ivresse… Une quête semée d’embuches, mais qui n’effraie pas notre héros herculéen !

Il est vrai que nous connaissons tous les fameux douze travaux d’Hercule. Mais je pense que nous sommes peu nombreux à s’être penché individuellement sur chacun d’entre eux. Pour ma part, je n’aurais pas pu en citer un seul. Je suis donc ravie de prendre connaissance de celui-ci, très peu connu au demeurant et suis particulièrement curieuse de découvrir les onze autres.

Comme d’habitude, les courts récits mythologiques d’Hélène Montardre sont facilement accessibles pour un public jeune, non initié aux quêtes et autres légendes mythologiques. Le livre est agrémenté d’illustrations colorées, qui viennent dynamiser davantage le récit.


Un récit mythologique court et ludique, qui nous en apprend plus sur l’un des travaux confié à notre héros Hercule.

Ma note : 6,5/10

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ISBN : 978-2-09-259453-7
Illustrations : Alban Marilleau

Le Labyrinthe de Dédale


Le Labyrinthe de Dédale de Hélène Montardre

61 pages, éditions Nathan


Résumé : Dédale est l’inventeur génial du Labyrinthe dans lequel Minos, roi de Crète, a enfermé le monstrueux Minotaure. Or celui-ci est tué… et Minos apprend que Dédale a aidé l’homme qui l’a vaincu ! Fou de rage, il fait alors jeter Dédale et son fils Icare dans le Labyrinthe. Voici l’inventeur pris à son propre piège !


Extrait : « Un matin, au lieu de descendre vers la prairie, elle quitte le palais, traverse la ville et frappe à la porte d’une petite maison située à l’écart des autres.
C’est Dédale lui-même qui lui ouvre et il est bien surpris de se trouver face à la reine !
– Euh… bafouille-t-il. Entre, entre ! Que puis-je faire pour toi ?
– Tu as déjà fait beaucoup ! s’exclame Pasiphaé. Depuis que tu as quitté Athènes et que tu t’es installé chez nous, tes trouvailles ont changé notre vie. Tu es le plus grand inventeur de tous les temps !
– Merci, répond Dédale, flatté. »


Mon avis : Je prends toujours beaucoup de plaisir à découvrir ces petites histoires de la mythologie rédigées et simplifiée par Hélène Montardre. Alors, imaginez ma joie lorsque ce ne sont pas une, mais plusieurs courts récits mythologiques qui s’imbriquent dans un seul ouvrage.

C’est le cas ici. Nous suivons Dédale, l’inventeur du Labyrinthe, qui servit à emprisonner le Minotaure, être mi-homme, mi-taureau, fils illégitime de Pasiphaé, la femme du roi de Crète Minos, et d’un taureau, dans un ingénieux dédale de couloirs impénétrables. À cette première scène mythologique vient s’y ajouter une seconde : le fil d’Ariane. Thésée, fils du roi d’Athènes, est fait prisonnier de guerre ; il est donc promis à une mort certaine dans le labyrinthe, au contact du Minotaure. À la vue de Thésée arrivant en Crète, Ariane, la fille du roi Minos, tomba follement amoureuse. Elle s’entretint longuement avec Dédale afin de trouver un moyen de sauver cet homme. Ce dernier lui soumit une idée : permettre à Thésée de retrouver la sortie du labyrinthe grâce à une bobine de fil. Enfin, ayant eu vent du meurtre du Minotaure et de la fuite de Thésée, le roi Minos, fout de rage, fit enfermé Dédale et son fils Icare dans le labyrinthe. Mais l’ingénieux inventeur ne compte pas se laisser mourir sans rien faire et entreprend de fabriquer des ailes à son fils et à lui-même, pour s’échapper par les cieux. Le troisième mythe est donc en place : Icare et ses ailes d’or.

J’ai apprécié la pluralité des mythes narrés en un seul récit. Bien que très condensé – le livre arrive péniblement à une soixantaine de page – les histoires mythologiques s’enchaînent avec cohérence et fluidité, l’auteure ayant soin d’apporter un minimum de détails sur chacune. Un régal à découvrir, pour les plus jeunes comme pour les adultes !


le labyrinthe du minotaure, le fil d’ariane, les ailes d’icare… cet ouvrage regroupe Plusieurs récits mythologiques courts, accessibles et complets, idéal pour les jeunes lecteurs désireux d’en apprendre davantage sur les Dieux et héros grecs légendaires.

Ma note : 8/10

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ISBN : 978-2-09-259416-2
Illustrations : Nancy Pena