Poussière fantôme


Poussière fantôme de Emmanuel Chastellière
334 pages, éditions Scrineo, à 14,90€


Résumé : Une histoire de fantôme rocambolesque… à Montréal ! Être guide touristique spécialisé dans les mystères du Montréal hanté n’est pas facile tous les jours, malgré les pourboires et les touristes à berner. Mais ça l’est encore moins quand on peut réellement converser avec les fantômes, trop contents de trouver quelqu’un à qui parler ! Depuis qu’Archibald a fait la rencontre d’Elizabeth McKenzie, jeune scientifique décédée dans des circonstances étranges en 1917, sa vie a basculé. Déterminé à aider Elizabeth à lever le voile sur sa mort, Archie va devoir compter sur des amis parfois surprenants et apprendre à percer les secrets de la poussière fantôme, alors que les revenants, goules et autres spectres de la ville se montrent de plus en plus menaçants… Et tout ça si possible sans trop se fatiguer !


Extraits : « Sans un mot, il brandit sa hache à deux mains au-dessus de sa tête et fit un pas en avant. Cette fois, le groupe de touriste se laissa aller à quelques applaudissements légers. Mais le coeur d’Archibald battait à tout rompre : ce bourreau n’était pas un comédien engagé pour apparaître sur le parcours. C’était un fantôme. »

« – Nous avons ouvert une brèche dans l’Au-delà ! s’enthousiasmait Jonathan. C’est incroyable ! Fantastique ! »


Mon avis : J’ai eu la chance de recevoir cet ouvrage gratuitement, remporté lors d’un concours. J’en remercie de nouveau l’auteur, adorable, qui m’a même dédicacé mon exemplaire !

Poussières fantôme, c’est un roman fantastique qui se déroule à Montréal. On y rencontre Archibald, guide touristique dans des lieux hantés, qui a le don de pouvoir communiquer avec les morts. C’est là-bas qu’il rencontre Elizabeth, un fantôme, ancienne scientifique, décédée subitement en tentant des expériences afin de pénétrer dans l’entre-deux-mondes. Archibald et Elizabeth forment un duo du tonnerre pour coller la frousse aux touristes. Mais des méchants sont à la recherche de la femme fantôme, sans qu’on en connaisse la raison. Archibald, accompagnée de sa colocataire Esperanza et de son meilleur ami et associé Isidore, vont faire tout leur possible pour l’aider dans sa fuite, devenue dangereuse.

Une véritable course-poursuite se met en place entre les fantômes qui veulent récupérer Elizabeth et le reste du monde. Les textes sont rythmés, les rebondissements nombreux, tout comme les affrontements et les scènes d’actions.

Malheureusement, la magie n’a pas fonctionné sur moi. Je suis restée hermétique à cette histoire, détachée des personnages qui manquaient de consistance et parfois perdue face à certaines scènes que je n’arrivais plus à comprendre. Disons que le début de l’histoire avait retenu mon attention : j’étais curieuse, intriguée, j’étais happée par ce qu’on me racontait, je trouvais ça intéressant et bien amené. Puis les descriptions deviennent moins précises, on ressent comme une accélération trop brutale où les scènes sont survolées. A tel point que j’ai dû moi-même survoler certaines scènes finales, tant tout était devenu flou : je n’étais plus prise dans l’intrigue. Mais ce livre a quand même du potentiel et je ne doute pas qu’il trouvera son public. 


Un roman fantastique bien rythmé, peut-être même trop, dont les scènes et les personnages manquent de précisions. C’est intéressant, mais ça mériterait d’être plus approfondi pour éviter qu’on décroche rapidement.

Ma note : 3/10

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ISBN : ‎ 978-2-3671-0579-7

Les voyages extraordinaires de Gulliver


Les voyages extraordinaires de Gulliver de Jonathan Swift
151 pages, éditions Drôle de…


Résumé : Ce livre réunit les deux premiers voyages extraordinaires de Gulliver. Après avoir fait naufrage, Gulliver, se réfugie sur l’île de Lilliput. Il fait alors connaissance de ses habitants, les Lilliputiens, hauts que d’une quinzaine de centimètres seulement ! Ces derniers sont en guerre contre leurs voisins qui ne sont pas d’accord sur la manière de casser les œufs ! Au cours d’un deuxième voyage, Gulliver échoue sur une île tout aussi incroyable, peuplée uniquement de géants. Il se retrouve à son tour dans la peau d’un Lilliputien ! L’histoire relate ses aventures à la cours du Roi et ses mésaventure avec un chat géant.


Extraits : « On cultive, parmi eux, le corps et l’âme tout à la fois, parce qu’il s’agit de dresser un homme, et que l’on ne doit pas former l’un sans l’autre. C’est, selon eux, un couple de chevaux attelés ensemble qu’il faut conduire à pas égaux. Tandis que vous ne formez, disent-ils, que l’esprit d’un enfant, son extérieur devient grossier et impoli ; tandis que vous ne lui formez que le corps, la stupidité et l’ignorance s’emparent de son esprit. »

« Quand je me rendis à ma maison, que j’eus de la peine à reconnaître, un de mes domestiques ouvrant la porte, je me baissai pour entrer, de crainte de me blesser la tête ; cette porte me semblait un guichet. Ma femme accourut pour m’embrasser ; mais je me courbais plus que bas que ses genoux, songeant qu’elle ne pourrait autrement atteindre ma bouche. Ma fille se mit à mes genoux pour me demander ma bénédiction ; mais je ne pus la distinguer que lorsqu’elle fut levée, ayant été depuis si longtemps accoutumé à me tenir debout, avec ma tête et mes yeux levés en haut. »


Mon avis : Grande amoureuse de voyages, je n’avais jamais lu ce classique de la littérature. Dans cette version édité chez Drôle de…, Gulliver se rend dans deux pays différents : d’abord à Lilliput, monde minuscule où les habitants ne mesurent qu’une quinzaine de centimètres ; puis à Brobdingnag, où, à l’inverse, les habitants sont des géants. Mais les voyages de Gulliver ne s’arrêtent pas à ces deux contrées, puisque dans la version originale de Jonathan Swift, cet aventurier téméraire est également allé à Laputa, Balnibarbi, Glubbdubdrib, Luggnagg, au Japon, puis au pays des Houyhnhnms.

L’édition Drôle de… à l’avantage d’être entrecoupées de dessins en noirs et blancs, qui illustrent la narration. Tandis on y voit Gulliver minuscule dans un monde de géant, puis gigantesque dans un monde de lilliputiens. J’ai bien aimé ces dessins, qui nous permettent d’entrer encore plus profondément dans ce monde extraordinaire. 

J’ai été ravie d’enfin découvrir ces voyages. Je me suis plongée facilement dans ces différents mondes, parfaitement décrits comme si on y était. Néanmoins, j’ai quand même trouvé que certains passages s’étiraient en longs verbiages et manquaient de dynamisme et d’émotions brutes. L’auteur nous balance des avalanches de faits, sans toutefois penser à nous inspirer de quelconques émotions envers son protagoniste ou les aventures qu’il vit au quotidien. Je reconnais quand même que l’écriture est particulièrement soignée et fait plaisir à lire. L’imaginaire créatif de l’auteur est fascinant : il faut s’imaginer qu’au XVIIIème siècle, rares étaient les auteurs à écrire des récits de science-fiction. Ici, Jonathan Swift arrive à créer des mondes fantastiques, que l’on arrive facilement à intégrer.

À travers ce récit écrit en 1726, Jonathan Swift critique à demi-mots les moeurs de son époque et de ses contemporains, l’État et la justice anglaise et irlandaise. L’être humain y est décrit comme brutal, méchant, vils personnages qui succombent à leurs instincts primitifs et passent leur temps à se faire la guerre, comme à Lilliput. Une critique vitupérante, camouflée derrière des aventures fantaisies. Malheureusement, la satire reste quelque chose d’assez spécifique, que l’on comprend aisément lorsque l’on est intégré dans ladite époque. Je pense qu’avec quelques annotations, cela nous aurait permis de mieux comprendre ce que l’auteur reprochait à son époque.


Un classique de la littérature science-fiction qui mêle aventures extraordinaires et réflexions philosophiques sur l’époque de l’auteur. J’ai été ravie de découvrir ces récits.

Ma note : 6/10

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ISBN : ‎ 978-2-9542171-3-0
Traduction : Pierre-François Desfontaines

La maison aux sortilèges


La maison aux sortilèges de Emilia Hart
437 pages, éditions Les Escales, à 22,50€


Résumé : Trois femmes extraordinaires séparées par quatre siècles. Un roman captivant sur la puissance des femmes et le pouvoir de la nature. 2019. Kate fuit Londres pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité. Avec son lierre dégringolant et son jardin envahi par les mauvaises herbes, ce havre de paix la protège de son compagnon violent. Kate sent toutefois qu’un secret s’y tapit… 1942. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu’un mystérieux médaillon et une inscription étrange sur le mur de sa chambre. 1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère en fille. Nombreux sont les villageois à venir lui demander de l’aide. Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la pointent du doigt et l’accusent de sorcellerie.


Extraits : « Sorcière. Le mot glissait entre les lèvres tel un serpent, collait sur la langue à la façon du goudron noir et épais. Nous ne nous étions jamais envisagées de la sorte, ma mère et moi. Car ce mot avait été invité par les hommes, ce mot qui apporte du pouvoir à ceux qui le prononcent plutôt qu’à celles qu’il désigne. Un mot qui construit des potences et des bûchers, qui transforme des femmes bien vivantes en cadavres. »

« La vue est une chose surprenante, aimait à répéter ma mère. Parfois, elle nous montre ce qui est sous nos yeux. Et parfois, elle nous montre ce qui s’est déjà produit, ou ce qui reste à advenir. »


Mon avis : L’histoire se déroule dans trois temporalités différentes, où nous suivons trois femmes de la même famille, les Weyward, liées par un destin commun. Il y a Altha, qui vit au XVIIème siècle, jugée pour sorcellerie, elle risque la pendaison. Il y a Kate, qui vit de nos jours, qui fuit un homme violent et se réfugie dans une maison délabrée, lègue de sa grande-tante Violet qu’elle n’a que peu connue. Cette dernière vit à une époque où les femmes sont souvent dénigrées par les hommes et doivent se satisfaire d’une condition secondaire. Elles ne se connaissent pas, ou très peu, mais de nombreux points communs les animent : courage, témérité, puissance et… une petite dose de magie. 

Au-delà du récit à proprement parler, l’écriture de Emilia Hart recèle une dose de poésie et de magie tout à fait envoûtante. Je me suis laissé bercer par sa douce prose, naviguant au grès des époques et des femmes. L’alternance des chapitres et des points de vue s’imbrique parfaitement au récit ; on peut être un petit peu perdu au début, mais les pièces du puzzle s’assemblent rapidement dans notre esprit pour former une histoire complète fascinante. Et pour celles et ceux qui seraient frileux à l’idée de lire un roman qui traite de magie, soyez rassurés : cet aspect-là n’est que secondaire, agrémenté par petites touches, il se fond parfaitement dans le récit global. Point de sorcière sur un balais volant ou de formules magiques incantées autour d’un feu : ici, ce n’est que recettes de grands-mères pour soigner des maladies à l’aide de plantes… et une petite dose supplémentaire de fantastique, que je vous laisserai découvrir.

L’histoire n’est pas juste belle, elle a une intention moralisante vis-à-vis des femmes et de leur force psychique. L’auteure nous invite à nous pencher sur la condition féminine au fil des siècles, depuis le XVIIème avec Altha, où les femmes étaient diabolisées, jusqu’à nos jours avec Kate, où elles sont nombreuses à subir des violences conjugales et une emprise psychique dont elles ne peuvent aisément se dépêtrer. Bien que la perception de la femme évolue avec le temps, on se rend compte que la femme n’est toujours pas l’égale de l’homme et reste très souvent délaissée ou soumise au sexe opposé.  


La maison aux sortilèges est le premier roman de Emilia Hart, mais j’espère que l’auteure en écrira d’autres du même acabit dans l’avenir : poétique, envoûtant, elle nous offre un voyage fascinant à travers les ans et la force des femmes. Je recommande !

Ma note : 8/10

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ISBN : ‎ 978-2-36569-700-2
Traduction : Alice Delarbre

La chute de la maison Usher et autres histoires extraordinaires


La chute de la maison Usher et autres histoires extraordinaires de Edgar Allan Poe
442 pages, éditions Archipoche, à 15€


Résumé : Ce premier tome de notre Intégrale regroupe les nouvelles qu’Edgar Allan Poe (1809-1849) écrivit avant ses trente ans. Luttant pour survivre et être publié, faisant ses débuts de critique et de journaliste, il commet plusieurs chefs-d’oeuvre : le « Manuscrit trouvé dans une bouteille » , « Bérénice » , « Le diable dans le beffroi » , « L’histoire à nulle autre pareilled’un certain Hans Pfaal » , et bien sûr « William Wilson » ou la très célèbre « Chute de la Maison Usher » . Présentée de manière chronologique, fruit d’un travail érudit et passionné, cette nouvelle traduc-tion des nouvelles intégrales d’Edgar Allan Poe par Christian Garcin et Thierry Gillyboeuf est augmentée de nombreuses notes.


Mon avis : Assurément, voilà un livre qui a très mal vieilli. Edgar Allan Poe est un romancier, poète et nouvelliste du XIXème siècle, principalement connu pour ses contes, qui préfigurent le genre de la science-fiction et du fantastique et bien connu pour être l’inventeur du roman policier. Bien qu’il ait connu un immense succès lors de ses années de gloire, quatre siècles plus tard, force est de reconnaître que ses écrits sont devenus obsolètes.

La chute de la maison Usher et autres histoires extraordinaires compile tout un tas de nouvelles fantastiques, qui mêlent étrangeté, suspense et effroi. Le fond est sans doute intéressant, mais la forme écrase tout à fait les histoires. Tout n’est que lourdeurs narratives, style maladroit, vieilli, phrases creuses, sans émotion ni subtilité. Certaines nouvelles m’ont dépassées tant elles étaient métaphysiques, philosophiques et purement scientifiques : impossible d’y comprendre quoique ce soit, malgré une lutte acharnée pour déchiffrer les messages de l’auteur. Mes yeux lisaient les phrases mais mon cerveau n’arrivaient pas à les intellectualiser. 


Pour faire simple : j’ai abandonné ma lecture (ce qui est très rare), tant j’ai trouvé les récits mal vieilli. Certains livres sont diamétralement différents du bon vin, ils se dégradent avec l’âge. 

Ma note : 1/10

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ISBN : ‎ 9791039203111
Traduction : Charles Baudelaire

Chasse à mort


Chasse à mort de Dean Koontz
574 pages, éditions Archipoche, à 8,95€


Résumé : Deux créatures s’échappent d’un laboratoire scientifique dont le programme de recherches ultra-secrètes est centré sur les manipulations génétiques. L’un de ces cobayes, un retriever, chien intelligent et sensible, est recueilli par Travis Cornel, ex-membre de la Delta-Force. L’autre cobaye, le plus dangereux, aussi sauvage que sanguinaire, aussi intelligent qu’agressif, recherché par les services secrets, ne pense, lui, qu’à une chose : retrouver Einstein le retriever et le tuer. La traque commence : d’un côté, un tueur hors du commun, de l’autre, fuyant, un retriever, un homme et une femme.
Thriller haletant, roman d’action où la poursuite, la violence, le suspense, l’humour et l’horreur débouchent sur une happy end, Chasse à mort séduira tous les publics, ceux qui ont aimé Cujo, mais aussi ceux qui ont aimé E.T. et qui croient au triomphe de l’intelligence et de l’amitié


Extraits : « Il y a deux catégories de personnes, les chats et les souris. Les chats vont où ils veulent, font ce qu’ils veulent, prennent ce qu’ils veulent. Ils sont agressifs et autonomes de nature. Les souris, elles, n’ont pas pour deux sous d’agressivité. Elles sont vulnérables, douces et timorées, elles gardent la tête baissée et acceptent ce que la vie leur donne. Toi, tu es une souris. Ce n’est pas si mal que ça. Les souris peuvent être parfaitement heureuses. Elles n’ont pas des vies aussi mouvementées que les chats, mais elles vivent beaucoup plus longtemps et ont beaucoup moins d’ennuis. »

« L’amour, c’est l’eau et le soleil qui font fleurir la plante. »


Mon avis : Dean Koontz est un auteur de fictions à suspense que j’ai pu découvrir à travers ses romans fantastiques : Dark Web ou La chambre des murmures. Pour cette nouvelle découverte, le titre « Chasse à mort » donne déjà le ton du récit : l’histoire sera noire et sanguinolente.

Deux bêtes se sont échappées du laboratoire d’expérimentations Banodyne. L’une est un retriever affectueux, doté d’une intelligence supérieure qui le place presque au même niveau qu’un humain. Il est capable de comprendre ce qu’on lui dit et d’y répondre. L’autre est surnommé L’Autre justement, c’est une créature monstrueuse, assoiffée de sang et surtout jalouse de la beauté et de l’intelligence du chien. L’Autre part à la recherche du retriever, dans l’espoir de le tuer. Mais le chien est accueilli par Travis Cornell, un ex-membre de la Delta Force, terrassé par son quotidien monotone et déprimant. Par l’intermédiaire du chien, il va faire la rencontre de Nora, une jolie jeune femme solitaire, avec qui il va se lier rapidement. Ensemble, ils vont découvrir progressivement les capacités intellectuelles du chien, renommé Einstein. Mais le chien est en danger, puisque le gouvernement, financeur secret des recherches, sont prêts à tout pour remettre la main sur les deux créatures.

Comme dans ses précédents titres, les chapitres sont courts, ce qui donne un certain rythme au récit, avec une tension palpable et constamment croissante. Cette tension est accentuée par l’alternance des narrations, partagées entre Travis, le tueur à gage et Lemuel Johnson, parti à la recherche des deux bêtes. La course poursuite est lancée, chacun ayant en vue la même cible – le chien – mais pour des raisons différentes : la vengeance, le pouvoir et l’argent.

J’ai beaucoup aimé le trio Travis – Nora – Einstein, tout en simplicité et en émotions. Ils sont émouvants dans leur façon de vivre, de se comporter, de s’attendrir, de s’attacher et de se protéger les uns les autres. Ils forment une véritable famille, solide, sincère, chaleureuse et aimante. Ils se sont sauvés les uns des autres et c’est ce qui fait véritablement leur lien. Einstein a été recueilli par Travis alors qu’il s’enfuyait du laboratoire et tentait d’échapper aux griffes de l’Autre ; Travis a été sauvé par Einstein alors qu’il broyait du noir et souhaitait mettre fin à ses jours ; Nora a été révélée au monde par Travis et Einstein, alors qu’elle vivait recluse, en marge de la société, de surcroît victime de harcèlement et de viol par un énergumène tout à fait ignoble.

L’histoire est prenante, elle mélange polar, science-fiction et fantastique, mais elle n’est pas que fictive, puisqu’on peut y voir des réflexions plus poussées sur la science en général et  les expériences réalisées sur les animaux et leurs conséquences. Si on pousse encore plus loin la réflexion, on peut se questionner sur la conscience des animaux, leur capacité d’absorption et d’intelligence.


Un polar fantastique sombre à la tension constante, qui raconte l’aventure originale et surprenante d’un chien doté de capacités intellectuelles égales à celles de l’homme. Improbable, mais bien amené.

Ma note : 7,5/10

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ISBN : 978-2-37735-965-3
Traduction : Évelyne Châtelain