Accrochages


Accrochages de Charlotte Mendelson
363 pages, éditions Les Escales, à 22,50€


Résumé : La famille Hanrahan est menée d’une main de fer par Ray, le patriarche, artiste dont le quart d’heure de gloire est passé. Depuis, il est confit dans son insociabilité et son amertume. Mais Ray compte bien revenir sur le devant de la scène et prépare, ou plutôt délègue l’organisation d’une rétrospective à sa gloire. Toute la famille est mise à contribution. Ses trois enfants, Leah la préférée, Patrick le grand sensible et la très tourmentée Jess, se rassemblent pour l’occasion. Et puis il y a Lucia, leur mère. Elle aussi artiste, qui a toujours dû mettre sa carrière de côté pour ne pas risquer de prendre la lumière au détriment de Ray. Pourtant, petit à petit, elle ne va plus pouvoir se cacher, ni à elle-même, ni aux autres. Une comédie familiale acerbe et hilarante, élu meilleur roman de l’année par le Times.


Extraits : « Qu’est-ce qui fait un homme ? Le courage. Le courage, et les poils sur le torse. »

« Les gens sous-estiment la douleur. Comme la faim, elle vous permet de rester affuté. »


Mon avis : Cette comédie a été élue meilleur roman de l’année par le magazine américain Times. Il faut dire que les américains, tout comme les anglais, peuvent parfois avoir un humour assez particulier. Car avec moi, française pure souche, ça ne l’a pas fait du tout !

La famille Hanrahan, c’est un père, artiste créateur renommé, qui va exposer ses oeuvres lors d’une soirée ; une mère, artiste également, qui a connue son mari lors de ses études d’art, qui se veut dévouée corps et âmes au talent et au bien-être de ce dernier ; deux filles très opposées, l’une attentive à l’excès à son père et l’autre plus éloignée et pragmatique ; un demi-fils, issu d’une union antérieure de la mère, solitaire, particulier, il vit dans une caravane dans le jardin familial et adopte parfois un comportement qui peut déranger. Autant dire que cette famille n’a de normal que l’apparence. Car tout tourne autour du père, sombre égoïste et prétentieux bonhomme qui ne pense qu’à lui, à son fichu pseudo-talent et au quant-dira-on des tout-venants. 

Les personnages m’ont tous agacés. Le mari, forcément, que j’ai trouvé particulièrement odieux, hautain, auto-centré, manipulateur à l’extrême, dénué de sentiments, hormis ceux qu’il se réserve à lui-même. La mère m’a aussi énervée, mais différemment : elle est totalement soumise à son mari, s’oubliant totalement, elle ne vit qu’à travers lui, ses caprices, ses désirs, comme si son cerveau avait été aspiré. Leah, la fille préférée du mari, en tient également une bonne : elle déteste sa mère, qu’elle tient pour responsable de tous les tords et en particulier de la mauvaise humeur de son mari et en vient à médire sa soeur et son frère pour leur indifférence face à leur père, qu’elle qualifie souvent comme souffrant. Seule l’autre soeur paraît quelque peu normale et ne m’a pas agacée : elle vit loin de cette famille, obligée de revenir les voir pour faire plaisir à son compagnon, qui, semblerait-il, ait un comportement presque similaire à celui de son père, c’est-à-dire manipulateur, hautain, égoïste, narcissique et machiste. 

J’ai déjà lu des comédies familiales qui se déroulent autour d’un repas de famille, qui sont parfois absurdes, mais drôles. Ici, je n’ai pas ri un instant, au contraire, j’ai été crispée tout le long de ma lecture, par les comportements inadmissibles des uns et des autres. Autant dire que ce ne fût pas une partie de plaisir que de lire ce roman, puisqu’une révolte grondait en moi et montait crescendo, prête à exploser, à la limite d’abandonner ou de jeter le livre. Je comprends que l’auteure ait voulu caricaturer certaines scènes artistiques et familiales, mais la braise n’a pas pris avec moi. 


Une comédie familiale vantée par le magazine Times, que je n’ai malheureusement pas appréciée. Les personnages m’ont été particulièrement antipathiques et auraient mérité de belles paires de claques !

Ma note : 3/10

Pour lire plus d’avis :
     

ISBN : ‎ 978-2-36569-771-2
Traduction : Caroline Bouet

Publicité

La guerre des mondes


La guerre des mondes de H. G. Wells
318 pages, éditions Folio


Résumé : Je voyais maintenant que c’étaient les créatures les moins terrestres qu’il soit possible de concevoir. Ils étaient formés d’un grand corps rond, ou plutôt d’une grande tête ronde d’environ quatre pieds de diamètre et pourvue d’une figure. Cette face n’avait pas de narines – à vrai dire les Martiens ne semblent pas avoir été doués d’odorat – mais possédait deux grands yeux sombres, au-dessous desquels se trouvait immédiatement une sorte de bec cartilagineux. La guerre des mondes est un récit passionnant qui relate l’invasion de la Terre par des Martiens. C’est un témoin extérieur qui nous montre le désarroi et la lutte désespérée des hommes face à un cataclysme directement sorti de l’enfer. Si les Martiens sont d’abord présentés comme des êtres faibles (la gravité terrestre, trois fois plus forte que celle de Mars, les empêche effectivement de se mouvoir rapidement), ils ne vont pas tarder à dévoiler leur puissance, qui n’aura d’égale que leur cruauté. Chef-d’œuvre de la science-fiction moderne, ce roman est le premier à décrire des extraterrestres à l’identité propre, intelligents et totalement inhumains. La guerre des mondes fait partie de ces textes qui traversent le temps, et il a inspiré à Steven Spielberg son nouveau film à grand spectacle.


Extraits : « Il y a une chance sur un million qu’existe sur la planète Mars quelque chose présentant des traits communs avec notre humanité. »

« D’ailleurs, mourir n’est pas si terrible, c’est la peur qui rend la chose redoutable. »


Mon avis : La guerre des mondes est considéré comme un classique de la science-fiction populaire, réédité, puis adapté au cinéma et en bande-dessiné, il est encore aujourd’hui largement plébiscité et lu dans le monde entier.

H. G. Wells narre la descente des extraterrestres sur Terre et leur invasion progressive de l’Angleterre. Ces Martiens, décrits comme des immenses robots dotés d’un œil supersonique qui projette des rayons lasers capables de tout détruire, font la curiosité des habitants. Mais sitôt admis leur état primitif et surtout leur danger pour l’être humain et la planète, les habitants prennent la fuite, en espérant échapper aux martiens. Les descriptions sont concrètes, on ressent la peur tenace face à l’inconnu, puis on se prend à fuir, terrorisés, aux côtés de la population.

Je dois reconnaître l’imagination débordante de l’auteur, qui, à la fin du XIXème siècle, a su bâtir un univers dystopique, noir et fracturé, avant même d’avoir traversé la terrible première guerre mondiale.

A travers ce récit, l’auteur, sans doute un peu visionnaire, nous enjoint à réfléchir sur la guerre, son déclenchement, ses effets, ses conséquences. Il nous dépeint une armée anglaise vieillissante, dénuée d’artillerie lourde, incapable de défendre convenablement son pays contre de potentiels envahisseurs. L’armée semble déstabilisée, craintive, pas organisée puis clairement inutile face à un type d’ennemi à qui personne n’avait jamais songé. Un parallèle que l’on peut aisément faire suite à la crise sanitaire qui a frappé le monde entier en 2019, une crise conséquente, que personne, ou presque, n’aurait pu imaginer et envisager. On peut également se questionner sur la place de l’homme dans l’humanité, sur sa raison d’être et plus globalement, sur le futur de la planète. Des réflexions philosophiques aussi intéressantes que terrifiantes.

Côté narratif, malgré tout l’estime que j’ai pour l’auteur, sa créativité et son œuvre, je n’ai pas franchement adhéré à l’histoire. Je l’ai trouvé, somme toute, assez vieillissante, dotée de plusieurs longueurs pénibles à la lecture, puis plate, sans rebondissement notable, avec un protagoniste peu attachant. Sans doute est-ce un défaut dû à la brièveté du récit, 300 pages seulement, alors que celui-ci aurait mérité d’être plus longuement développé, afin de s’y plonger plus profondément.


Un classique de la science-fiction qui traverse les ans, avec quelques rides et lourdeurs. H. G. Wells, raconte l’invasion d’extraterrestres sur Londres et nous amène à réfléchir sur la guerre, ses risques et ses conséquences, mais aussi sur la place de l’homme dans l’humanité.  

 

Ma note : 6,5/10

Pour lire plus d’avis :
       

ISBN : ‎ 978-2-07-030855-2
Traduction : Henry D. Davray

Week-end entre filles


Week-end entre filles de Sarah Alderson
418 pages, éditions les Escales, à 22€


Résumé : Orla et Kate sont meilleures amies depuis toujours. Entre le quotidien difficile de jeune mère d’Orla et le divorce tumultueux de Kate, elles se sont toujours serré les coudes. Quoi qu’il se passe dans leurs vies, elles ne dérogeront jamais à leur tradition annuelle : passer un week-end entre filles, loin de tout.
Cette fois, c’est à Lisbonne qu’elles décident de se rendre. Et si l’instinct maternel d’Orla la retient de se laisser aller, Kate, elle, ne se refuse rien. Déterminée à surmonter son divorce, elle entraîne sa meilleure amie dans une boîte pour danser jusqu’au bout de la nuit.
Quand Orla se réveille le lendemain matin, Kate n’est plus là. Persuadée que son amie a disparu, elle se lance à sa recherche. Mais, n’ayant presque aucun souvenir de la veille et sans aucune preuve, la police refuse de lancer une enquête. Orla ne peut compter que sur elle-même.
Seule et en proie à la panique, Orla tente frénétiquement de retracer les pas de Kate. C’est alors qu’une série de découvertes bouleversantes remet en question toute son existence. Car si Lisbonne détient le secret de ce qui s’est passé dans la nuit, la vérité se trouve peut-être plus près de chez elle.


Extraits : « Même si elle a été assassinée, ce sera sa faute. C’est tout le temps ce qui arrive quand les femmes sont victimes de crimes. On les rend responsables de ce qu’elles ont subi. Qu’il s’agisse d’un viol, de violences domestiques ou d’une agression, la conclusion est toujours que les femmes ont une part de responsabilité dans l’affaire. »

« Je ne m’étais pas trouvée sexy ou belle depuis un bout de temps ; ce n’est pas facile quand du lait s’écoule de vos seins et que vous avez des points de suture au vagin. »

Mon avis : Orla et Kate quittent Londres pour profiter d’un week-end entre filles à Lisbonne. Meilleures amies depuis toujours, Orla et Kate n’en restent pas moins complètement différentes. Orla est mariée et maman d’une petite fille, heureuse et épanouie en ménage, elle aspire à décompresser de sa routine quotidienne et s’entend bien profiter de nuits pleines et reposantes avant le retour à sa vie londonienne. Quant à Kate, elle est plus désinhibée. Elle vient de divorcer et souhaite fêter dignement cette nouvelle vie, en s’amusant à coups d’alcools, de fêtes et de sexe. Deux visions du séjour qui s’opposent, ce qui fait naître rapidement des étincelles au sein du duo.

Pour leur première soirée à Lisbonne, les deux femmes sortent au restaurant, puis au bar… l’alcool coule à flot, mais pas seulement. Une soirée festive qui va dégénérer lorsque Kate invite deux jeunes hommes rencontrés au hasard d’un bar à finir la soirée dans leur location de vacances. Orla, bien qu’opposée à cette invitation, se laisse finalement convaincre à contrecœur. La suite de la soirée est totalement floue, la jeune femme se réveille le lendemain, seule, dans son lit, sans plus aucune trace de son amie. Elle part donc à la recherche de Kate, en espérant qu’elle pourra éclaircir ses souvenirs de la fin de soirée.

J’ai beaucoup aimé découvrir ce polar, qui est construit de manière à faire naître progressivement la tension autour des personnages et des actions qui s’y déroulent. Tout s’enchaîne avec fluidité, le suspense reste entier et s’accroît au fil de la lecture. On en vient à suspecter chacun des protagonistes et à s’inventer un scénario différent en fonction des nouveaux indices qui surgissent dans le récit. L’enquête est intéressante et addictive. Même si Week-end entre filles ne révolutionne pas forcément le genre littéraire, on savoure avec bonheur cette intrigue tortueuse mais réaliste.


Mensonges, manipulations, trahisons… sont au rendez-vous dans ce thriller psychologique à la tension accrue. J’ai beaucoup aimé ma lecture !

Ma note : 8/10

Pour lire plus d’avis

 

ISBN : 978-2-36569742-2
Traduction : Clara Gourgon

Ellie et Dan


Ellie et Dan de Hazel Prior
405 pages, éditions L’Archipel, à 21€


Résumé : Bien plus qu’une histoire d’amour, la rencontre de deux destins déboussolés, de deux vies abîmées qui vont mutuellement se réparer.Il suffit d’un rien pour changer les perspectives d’une vie
Dan a besoin de paix et d’ordre. Il aime son existence calme, prévisible, à l’abri des dangers et des surprises. Il a perdu confiance en lui et a choisi de vivre en reclus, dans sa grange-atelier, où il fabrique des harpes.
Ellie est une rêveuse. Ou plutôt, elle l’était, avant que son quotidien ne rétrécisse aux dimensions d’une vie…


Extraits : « Un tas de gens trouvent étranges des choses qui me paraissent à moi normales, et normales, des choses qui me semblent très étranges. »

« À mon avis, la musique s’occupe de la vraie personne cachée à l’intérieur de la coquille. À mon avis, la vraie personne à l’intérieur de la coquille a soif et besoin de musique tous les jours, sans quoi la vraie personne se flétrit puis disparaît. »


Mon avis : Il y a deux ans, j’avais lu Comment les pingouins ont sauvé Veronica de Hazel Prior, un roman plein de vie, d’amour et non dénué d’humour, qui m’avait fait voyager dans l’espace et le temps. J’ai été ravie de pouvoir découvrir un autre roman de l’auteure, Ellie et Dan, qui m’a également transporté et particulièrement enchanté.

Dan est facteur de harpes, c’est-à-dire qu’il confectionne des harpes dans sa grande et sa sœur s’occupe de les mettre en vente sur Internet. C’est un solitaire à la vie rudimentaire, passionné par son travail, il a du mal à vivre en société et à interagir avec la civilisation. Quand Ellie fait irruption dans sa grange, c’est par un pur hasard de circonstance. Au détour d’une balade, elle s’aventure dans un chemin piéton et se retrouve face à Dan et ses harpes. Femme au foyer sans enfant, Ellie est intriguée par cet homme et très intéressée pour apprendre à jouer de la harpe. Avec élan et générosité, Dan lui offre une harpe, ce qui n’enchante pas le mari d’Ellie, qui l’oblige à la ramener. Attristée par cette décision qu’elle juge injuste, Dan lui propose d’apprendre à en jouer dans sa grange.

J’ai tout aimé dans ce livre. Les personnages tout d’abord, m’ont particulièrement touché. Dan est d’une douceur sans pareille mesure, il est attentionné, généreux, un peu naïf certes, mais authentique. Il semble un peu simplet et enfantin, il est dans son monde, un univers magique, féerique et musical, éloigné des hommes et de toutes les ondes négatives qui peuvent en émaner. C’est un marginal, un solitaire au coeur d’or, un homme sensible qu’il faut choyer. Seule Ellie semble autorisée à pénétrer dans son jardin secret.

Ellie est une femme dévouée à son mari, qui lui apporte tout l’amour et le soutien dont il pourrait avoir besoin. Mais, bien qu’elle se le cache à elle-même, elle n’est pas épanouie dans cette vie de femme au foyer qu’on lui a imposée. Elle aspire à plus de liberté, à prendre confiance en elle, à se détacher des obligations qui la lient à son mari. Aux côtés de Dan, elle s’ouvre, devient plus gaie, beaucoup plus sereine et semble enfin apaisée, en harmonie avec elle-même. Elle découvre qu’elle peut accomplir des choses par et pour elle, sans passer par l’intermédiaire de son mari. Ensemble, Dan et Ellie forment un duo touchant, sensible, dont on suit l’évolution avec émotions. 

Outre les deux protagonistes, l’histoire est une bulle d’oxygène et de fraîcheur qui nous transporte dans un monde plein d’insouciance, bercé par des notes de musique classique. J’ai adoré l’originalité de l’histoire, sa douceur et toute la pudeur qui émanent des personnages. 


Un roman doux, tendre, original, avec des personnages émouvants et pleins de pudeur : j’ai adoré !

Ma note : 8/10

Pour lire plus d’avis

 

ISBN : 978-2-8098-4392-7
Traduction : Estelle Flory

La maison Chapelier, livre 2


La maison Chapelier, livre 2 de Tamzin Merchant
425 pages, éditions Gallimard jeunesse, à 18€


Résumé : ARTISANS, SOYEZ FRÈRES, QUE LA MAGIE OPÈRE !
Toutes les nuits, Cordelia parcourt les rues de Londres en quête d’indices pour retrouver la trace de son père. Elle découvre alors la ville en proie à la plus terrible des menaces : la magie est en train de disparaître ! Pour la préserver, Cordelia doit relever un défi impossible : créer une alliance entre toutes les familles d’artisans, qui depuis des générations se détestent copieusement.
Une héroïne intrépide, une carte mystérieuse, des secrets de famille et des tempêtes magiques : la suite des aventures enchantées et merveilleusement loufoques de Cordelia Chapelier.


Extraits : « Apprendre à lire, c’est comme apprendre à allumer un feu : la lecture éclaire le chemin dans la vie. »

« Tu sais, si on n’a pas peur, on ne peut pas être courageux. »


Mon avis : J’ai eu la chance de pouvoir lire la suite de La maison Chapelier, une saga jeunesse fantastique dont j’avais adoré le premier tome en mars 2022. Je retrouve avec grand plaisir la petite Cordelia Chapelier, descendante d’une famille de magiciens, qui confectionne des chapeaux sur-mesure aux pouvoirs extraordinaires. Toujours à la recherche de son père disparu en mer, Cordelia doit également combattre un être maléfique, prêt à tout pour détruire tout substitut de magie présent dans ce monde onirique.

Mon avis global sur ce deuxième tome reste identique au premier, c’est-à-dire que j’ai grandement apprécié le livre-objet avec sa couverture colorée et scintillante, ainsi que les illustrations en noir et blanc qui ponctuent le récit, en revanche, j’aurais été d’autant plus contente si elles avaient été réalisées en couleurs… sans doute une question de coût !

Tout comme dans le tome 1, j’ai beaucoup aimé le personnage de Cordelia. C’est une jeune fille dynamique, mature, censée et réfléchie, qui ne se met pas forcément en avant, mais qui dispose de qualités de meneuse indéniables. Je salue surtout sa fidélité et sa confiance envers ses amis, Lulu et Sam, ainsi que son courage et son ouverture d’esprit, notamment dans le rapprochement qu’elle souhaite voir s’opérer entre les différentes familles d’artisans. Cordelia est sans conteste une jeune fille bonne, généreuse et gentille.

Concernant l’intrigue en elle-même, elle est dans la continuité du premier tome, avec un enchaînement dynamique des scènes, des rebondissements inattendus, qui rendent le rythme légèrement plus soutenu que dans le tome 1. La magie est présente, elle alimente ponctuellement l’histoire sans pour autant prendre une place prépondérante dans celle-ci, elle est proprement dosée. La magie noire est surtout représentée, avec des scènes de destruction qui frisent l’apocalypse et l’apparition d’un monstre mythologique redoutable, la harpie, constituée d’un corps de vautour et d’une tête de femme. Mandatée par le méchant pour stopper la progression de Cordelia et de ses amis dans leurs recherches, elle fait régner la terreur dans la ville. La seule manière de les contrer, serait d’unir l’ensemble des forces magiques des artisans pour détruire toute la magie noire. Un projet ambitieux pour Cordelia, puisque les familles des artisans se font la guerre depuis de nombreuses années. Mais rien n’est trop dure pour notre téméraire protagoniste !


Un deuxième tome à la hauteur du premier, qui mêle habilement magie, mystère et action. J’ai hâte de pouvoir lire la suite de cette superbe saga jeunesse.

Ma note : 8/10

Pour lire plus d’avis

 

ISBN : 978-2-07-515739-1
Traduction : Marie Leymarie