Le portrait du mal


Le portrait du mal de Graham Masterton
475 pages, éditions Bragelonne terreur, à 7,90€


Résumé : Ils étaient prêts aux pires atrocités pour conserver l’éternelle jeunesse que leur conférait le portrait maléfique.
Un portrait de douze personnages au visage en décomposition… La toile est l’oeuvre d’un certain Waldegrave, ami d’Oscar Wilde et passionné d’occultisme, mais elle est sans valeur et plutôt médiocre.
Alors pourquoi la mystérieuse Cordélia Gray veut-elle à tout prix s’en emparer ? Quel est le secret du portrait ? Qui sont ces douze personnages ?
Vincent Pearson, l’actuel propriétaire du tableau, découvre un lien entre cette oeuvre démoniaque, et une série de meurtres particulièrement abominables qui secouent depuis quelques mois la Nouvelle-Angleterre…


Extraits« Ils savaient que, chaque fois que quelqu’un fait votre portrait ou vous prend en photo, c’est exactement ce qu’il fait… littéralement il prend quelque chose de vous, un peu de votre image, un peu de vous-même. Votre image ne vieillit pas de l’intérieur, par suite de l’âge, mais de l’extérieur, du fait de l’usage et de l’abus qu’en font d’autres personnes. Votre visage vieillit à force d’être regardé, à force d’être photographié. »

« Certaines parties de la présence humaine survivent longtemps après qu’elles sont censées avoir disparu. Qui oserait affirmer le contraire ? »


Mon avis : Vincent Perason est un galeriste, collectionneur d’oeuvres d’art, qui va voir sa vie bousculer par un tableau de Walter Waldegrave, un ami d’Oscar Wilde, représentant douze personnes aux visages en décomposition. Ce tableau est dans la famille de Vincent depuis plusieurs générations, ses aïeuls lui ayant fortement recommandé de ne pas s’en séparer. Néanmoins, depuis plusieurs jours, Vincent se rend compte que ce Waldegrave lui apporte de nombreux désagréments : son collaborateur est trouvé mort chez lui, grouillant de vers ; le chat de son ami est retrouvé écorché vif, pendu à un arbre ; l’ex-compagne de son collaborateur est portée disparue… autant de malheurs qui arrivent soudainement, sans toutefois trouver d’explications logiques.

Pour être original, Le portrait du mal, c’est original ! Un savant mélange entre un roman d’horreur et un récit policier, agrémenté d’une bonne dose de fantastique, qui donne un résultat détonnant. Pour les lecteurs les plus réfractaires au domaine fantastique, n’ayez crainte (sans mauvais jeu de mot) : ic, il est amené avec douceur, particulièrement bien dosé, avec une alternance efficace avec des éléments du réel. Ainsi, réel et fantastique se superposent durant l’ensemble de l’histoire, donnant une histoire terrifiante, qui tient ses promesses.

Mais Le portrait du mal est avant tout un roman d’horreur : les meurtres sont perpétrés de manière cruelles et non conventionnels. Des cadavres dépecés, des automutilations horrifiantes, des visages en décomposition… tout est réuni pour faire frémir les lecteurs. Sans en avoir eu des sueurs froides non plus, je pense qu’un public non averti pourrait quand même refermer bruyamment le livre sans jamais en lire la fin. Certaines scènes sont particulièrement crues, racontées avec maintes détails, pour que le lecteur se sente au plus proche de la situation qui se joue sous nos yeux : glaçant !

Malheureusement, bien que j’ai apprécie le cadre global ainsi que le savant mélange des genres, j’ai trouvé que l’histoire restait quand même assez brouillonne. Je n’ai pas su capter correctement l’ensemble des éléments fantastiques expliqués. Il faut dire que je ne suis pas une lectrice très habituée du genre fantastique ; c’est une sorte de défi pour moi que de me pencher sur ce genre littéraire. Ainsi, je n’ai pas réussi à saisir toutes les subtilités du récit, qui étaient quand même assez complexes je pense, même pour un lecteur plus averti. Je parle notamment des quelques cent dernières pages, qui commencent à partir un peu dans tous les sens. Je ferme la dernière page de ce livre satisfaite d’avoir découvert cet auteur que je ne connaissais pas, qui m’a fait lire une histoire originale, mais pas assez aboutie.


Le portrait du mal est un savant mélange de genres : roman d’horreur, policier et fantastique se rejoignent pour livrer un récit détonnant, hautement original. Je salue l’audace de l’auteur, bien que j’estime que cette histoire, trop brouillonne, aurait pu être plus longuement travaillée. 

Ma note : 5,5/10

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ISBN : 979-10-281-1601-9
Traduction : François Truchaud

Shadow House, tome 2 : Cache-cache mortel


Shadow House, tome 2 : Cache-cache mortel de Dan Poblocki

218 pages, éditions Hachette romans, à 15,90€


Résumé : Poppy, Azumi, Marcus et les jumeaux Wright sont venus au manoir Larkspur. Ils pensaient trouver la solution à leurs problèmes. Ils ont trouvé leurs pires cauchemars. Chaque pièce réserve son lot de mauvaises surprises. Chaque escalier est un traquenard. Et dans les couloirs, quelqu’un rôde. Quelqu’un qui veut leur peau.
Ils ne peuvent faire confiance à personne. Ils doivent se méfier de tout. Surtout d’eux-mêmes.
Fuis la maison des ombres… si tu le peux encore.


Extraits  « Larkspur peut déformer tes pensées, te faire croire des choses qui ne sont pas vraies. Ou t’en faire oublier d’autres, importantes. Au bout du compte, tu ne sais plus où tu en es. »

« Moriko aussi nous a parlé d’espoir et de peur. Comme quoi les deux sont liés. Quand une chose a assez d’importance pour susciter de l’espoir, elle acquiert du pouvoir sur toi. Et dès que tu commences à espérer, la peur surgit. « 


Mon avis : Après un premier tome des plus effrayants, Dan Poblocki nous transporte de nouveaux à Shadow House, ce manoir hanté par des orphelins déguisés.

Nous retrouvons Poppy, Azumi, Marcus et les jumeaux Wright, toujours prisonniers du manoir. Impossible pour eux de sortir : toutes les issues sont condamnées. Ils doivent à tout prix trouver un moyen de s’échapper, tout en faisant attention de ne pas croiser les Spéciaux, ces jeunes enfants orphelins dotés d’un masque, qui hantent les lieux.

Les personnages, tout comme nous, lecteurs, sommes coincés dans le manoir. Les lecteurs les plus claustrophobes n’arriveront jamais au bout de leur lecture. A tous les recoins de la maison, peut se cacher un danger. Je suis resté constamment sur le qui-vive, m’attendant à voir surgir un monstre ou un fantôme à chaque nouvelle page tournée. Il n’y a pas à dire : Dan Poblocki sait comment rendre l’atmosphère lourde et pesante, comment augmenter la tension et l’effroi. L’auteur se joue également de nous, en intégrant à l’histoire des situations troublantes, dans lesquels il nous ait impossible de démêler le vrai du faux, impossible de savoir à qui se fier, à qui accorder notre confiance.

Pour intensifier davantage l’ambiance lugubre et noire, le récit est agrémenté ici et là d’illustrations en noir et blanc. Avouez, quand vous tournez une page et que vous tombez nez à nez avec ce genre de personnage (cf l’illustration ci-dessous), il y a de quoi avoir peur…!

Malheureusement, malgré l’attrait que j’aie pour cette saga, je suis assez déçue par certaines choses. Tout d’abord, j’ai remarqué que, tout comme dans le premier tome, je suis resté hermétique aux personnages, dans le sens où aucun ne m’a particulièrement touché, aucun n’est entré dans mon champ intime. Quand je lis des histoires, j’aime beaucoup m’identifier aux personnages ou du moins apprendre à les connaître suffisamment. Ici, les personnages ne sont pas assez développés, on ne sait rien d’eux, ce qui rend impossible tout approche émotive envers eux.

Deuxième point que je souhaite soulever : le fait que l’histoire n’est pas très évolutive. En effet, l’auteur apporte beaucoup d’importance à transmettre peur et frissons aux lecteurs, mais il en oublie quelque peu de faire avancer son histoire. Même si les actions de manquent pas et que l’histoire est dynamique, j’ai l’impression de tourner un peu en rond. Fort heureusement, le dénouement de ce second tome laisse présager une impulsion nouvelle et changeante, qui pourrait apporter du renouveau à la saga. A découvrir dans le troisième tome…


Tous les ingrédients qui ont fait le succès du premier tome se retrouvent dans celui-ci. Angoisse, peur, frissons… le lecteur ne sera pas épargné ! Il vous faudra être bien courageux pour pénétrer dans Shadow House. 

Ma note : 6/10

Shadow House


Shadow House de Dan Poblocki

221 pages, éditions Hachette romans, à 15,90€


Résumé : Toc-Toc…
Qui est mort ?

Le manoir Larkspur.
Ils sont tous venus y chercher quelque chose.

Pour Poppy, une famille.
Pour Azuma, un pensionnat.
Pour Marcus, une école de musique.
Pour les jumeaux Dash et Dylan, un plateau de tournage.

Mais rien de tout cela ne les attendait.
Le manoir Larkspur n’est pas la maison de leurs rêves.
C’est la prison où leurs pires cauchemars deviennent réalité.

ENTRE DANS LA MAISON DES OMBRES… SI TU L’OSES.


Mon avis : Rien qu’au visuel, ce roman fait peur. La couverture est magnifiquement réalisée, avec une figure de fille effrayante, dont on voit le double visage en transparence. C’est hautement original, et puis ça donne tout de suite le ton du récit.

Ils sont cinq jeunes, tous très différents, à avoir reçu un mystérieux message les incitant à rejoindre  le manoir Larkspur. Mais à leur arrivée, rien ne se passe comme prévu. Ils se sont fait bernés. Point de famille accueillante, point de plateau de tournage, d’école, ni  de pensionnat. Le manoir est sombre et semble vide…

L’histoire a tout pour faire frémir. Le lieu, déjà. Un vieux manoir obscur, isolé de tout, entouré d’une forêt sombre, fait monter la tension narrative d’un cran. S’ajoute à cela la vacuité du lieu et les apparitions fantomatiques qui ponctuent le récit. Autant dire que ce n’est pas un lieu où il est bon de traîner.

On rencontre cinq personnages, aux personnalités différentes, qu’on apprend à découvrir tout doucement. Mais aucun ne sort véritablement du lot. C’est sans doute ce qui rend les rend un peu moins attachants. De plus, j’ai trouvé que l’histoire manquait d’un socle solide. Les bases du récit sont à peine posés que les actions s’enchaînent. Autant dire que le lecteur n’a pas le temps de prendre pleinement connaissance des personnages ou de l’histoire, que déjà, un nouvel élément apparaît. Peut-être que ce genre de structure dynamique fait partie de la politique narrative de l’auteur, qui a voulu ajouter une tension supplémentaire à son récit, mais en tout cas, pour ma part, ça m’a plus embrouillé l’esprit que fait peur.

Ce premier tome constitue sans doute une mise en place du cadre du récit et des protagonistes ; c’est sans doute pour cela que je l’ai trouvé peu organisé et qu’il m’a laissé sur ma faim. Mais je suis curieuse de voir la continuité que va octroyer l’auteur a cette histoire et de découvrir les réponses à toutes les questions que je me suis posé durant ma lecture.

Outre sa narration originale mais peu ordonnée, le livre est doté d’une présentation très singulière. En effet, les éditions Hachette veulent faire frémir le lecteur à chaque page. C’est pour cela qu’ils ont opté pour un support papier dans les tons gris et une présentation de pages originale, avec des espèces d’ornements qui inspirent la terreur. Mais ce n’est pas tout, puisque le lecteur pourra tomber plusieurs fois sur des photographies en noir et blanc, en rapport avec l’histoire narrée, qui ajoutera une tension et une peur supplémentaire.

dbc


Seuls les plus courageux pousseront les portes du manoir Larkspur. Dans ce premier tome terrifiant, vous rencontrerez frissons, peur et fantômes. Ajoutez à cela une dose de mystère, qui hérisse les poils, mais qui donne envie d’en découvrir plus. C’est certain, je lirai la suite !


Ma note : 6/10

Le réveil de Sunshine

Le réveil de Sunshine de Paige McKenzie
284 pages, éditions Hachette, à 15€

 

Résumé : Depuis qu’elle a déménagé à l’autre bout des États-Unis il y a quelques mois, Sunshine peut percevoir des esprits et ressentir des émotions intenses, parfois même accablantes. Elle a d’abord essayé d’ignorer ces manifestations, mais peu à peu le constat s’impose : ce ne sont pas hallucinations. Sunshine a le pouvoir de protéger les humains en obligeant les mauvais spectres à retourner dans leur monde… en d’autres mots : elle est une aël-mat, et elle va devoir s’en accommoder ! Pour garder son pouvoir sous contrôle et trouver des réponses à ses questions, elle supporte les entraînements terrifiants avec son mentor, qu’elle vient de rencontrer. Mais alors que ce dernier rechigne à répondre à ses questions, elle fait des découvertes importantes sur ses propres origines, et sur le dur combat qu’elle va devoir mener pour assurer l’avenir des aël-mat et des humains…

Extrait :  « « Sunshine, il y a une chose qui n’a pas changé et qui ne changera jamais.
– Quoi ?
– L’amour que j’ai pour toi. Tu pourrais venir d’une famille de loups, de lapins ou d’extraterrestres, je t’aimerais toujours autant. »
« 

Mon avis :  Après avoir été effrayée par le premier tome, Sunshine, me voici lancée, imprudemment, dans la lecture du second, Le réveil de Sunshine. Fuyeeeez, mortels, tant qu’il en est encore temps !

Sunshine vient de découvrir l’identité de son père biologique. Elle apprend que c’est grâce ou à cause de lui que lui vienne tous ses pouvoirs surnaturels. Mais pour parfaire tous ses dons, Sunshine va devoir suivre son père à l’autre bout du monde, pour qu’il lui enseigne plus en profondeur ce dont est capable un aël-mat. Mais là n’est qu’une excuse. Car dans le fond, quelqu’un veut la mort de la jeune Sunshine.

Décidément, cette pauvre Sunshine ne pourra jamais vivre tranquillement. Après son premier déménagement laborieux dans le tome 1 – elle a quand même découvert qu’un fantôme vivait dans sa maison -, la voilà repartie pour de nouvelles contrées. On la suit dans son voyage jusqu’à découvrir une espèce d’énorme base militaire, appelée Llevar la Luz, complètement déserte. Seuls son père et un jeune homme, du nom de Lucio, s’y trouvent. Tous les autres aëls-mats sont partis. La cause ? La stérilité subite de toutes les femmes aël-mats après la naissance de Sunshine.

J’ai moins frémi dans ce tome-ci. Peut-être est-ce dû au fait que l’on connaisse déjà intimement les personnages, que l’on sait de quoi ils sont capables. Néanmoins, je dois avouer que Paige McKenzie décrit une atmosphère lugubre et sombre pour accroître nos sentiments d’effroi – déjà dans le premier tome avec une maison déserte, ensuite dans celui-ci avec une grande base militaire délabrée, à mille lieux des premières âmes qui vivent, avec seulement trois habitants en son sein. Une chose est sûre : pour rien au monde je ne quitterais ma maison pour aller là-bas.

Sinon, on en apprend toujours un petit peu plus sur l’héroïne. Autant sur son histoire familiale que sur tout ce dont elle est capable de faire grâce à ses pouvoirs magiques. Elle s’ouvre aussi sentimentalement à nous. Vous souvenez-vous de Nolan, le protecteur de Sunshine ? Eh bien ces deux-là se retrouvent séparés à des milliers de kilomètres l’un de l’autre. Et comme dans les plus grands romans d’amour, c’est dans ces moments-là qu’ils se rendent compte de l’amour qui les unis. Que c’est romantique…

Finalement, le dernier personnage auquel je souhaite faire allusion ne comportera pas de nom. Pour plus de suspense et de surprise pour les futurs lecteurs. Ce personnage n’apparaissait pas dans le premier tome. Ce personnage aux pouvoirs proéminents veut la perte de Sunshine. Pour ce faire, ce personnage n’hésitera pas à s’attaquer à l’entourage de Sunshine. Vous découvrirez son identité en lisant ce deuxième opus.

Un deuxième tome un petit peu moins effrayant que le premier, mais tout aussi rythmé. Tout s’enchaîne sans temps mort, les événements tout comme les mystères. Je serai curieuse de lire la suite, pour voir comment tout cela se termine.

Ma note : 6/10

Sunshine

Sunshine de Paige McKenzie
299 pages, éditions Hachette, collection Black Moon, à 15€

Résumé : L’univers tranquille de Sunshine, 16 ans, bascule à cause du déménagement que lui impose sa mère adoptive Kate. Pour des raisons professionnelles, Kate conduit sa fille à l’autre bout des Etats-Unis, dans une maison qu’elle choisie sur Internet. Sunshine constate que rien n’est à son goût : la maison est décrépie, l’intérieur est moche et sombre. Pour couronner le tout, une odeur de moisi flotte dans l’air, l’humidité imprègne les moquettes, la température ambiante donne la chair de poule en permanence. La première nuit, Sunshine entend des pas et des pleurs à l’étage. Bizarrement, sa mère n’entend rien. Sunshine constate aussi que ses affaires ne restent jamais à leur place, sur les étagères de sa chambre. Aucun doute, la maison est hantée. Bientôt Sunshine découvre qu’il s’agit de l’esprit d’une fillette de 10 ans, auquel elle va peu à peu s’habituer. Mais, un autre esprit rôde, bien plus maléfique… Au cours d’une nuit particulièrement angoissante, sa mère entend cette fois aussi des hurlements en provenance de la salle de bains. De l’eau brune coule à flots sous la porte bloquée. Pourtant il n’y a personne derrière, quoique des traces de lutte soient visibles. Kate semble enfin reconnaître qu’il se passe des choses bizarres dans cette maison. Malheureusement pour Sunshine, dès le lendemain matin, Kate a tout oublié et se comporte de plus en plus étrangement…

Extraits :  « « Maman, c’est flippant comme maison. »
On est encore dans la voiture et j’en suis déjà persuadée. Même l’allée est flippante : longue et étroite, avec des buissons de chaque côté qui masquent les jardins voisins.
 »
« Maman répète toujours que je suis son soleil. Elle le sent depuis que je suis bébé. C’est pour ça qu’elle m’a appelée Sunshine.« 

Mon avis :  Avant toutes choses, je tiens à vous mettre en garde : ne commencez pas la lecture de ce livre un soir d’orage, isolé dans votre chambre, seul dans votre maison. Vous risqueriez de ne pas fermer l’oeil de la nuit.

Sunshine et sa maman, nouvellement mutée comme infirmière à Ridgemont, dans l’état de Washington, viennent d’emménager dans leur nouvelle maison. Mais dès les premiers instants, Sunshine ne se sent pas à l’aise, dans cette demeure bien trop froide et lugubre. Ses craintes vont se justifier dès la première nuit qu’elle va passer dans la maison : elle va entendre des pas au plafond, va sentir des courants d’air et va même entendre des pleurs d’enfant… Mais sa mère semble complétement hermétique aux récriminations de Sunshine. Sont-elles vraiment arrivées dans une maison hantée ?

Clairement, ce livre fout la froisse. Déjà que d’ordinaire, je suis une grande peureuse, alors je ne vous raconte pas comment j’étais durant ma lecture. Pour un peu, des sueurs froides goûtaient dans mon dos. L’atmosphère créée par l’auteure est vraiment lourde, ce qui ajoute une certaine dose de tension au récit. Les lieux décrits sont effrayants : une maison qui ressemble à un manoir, parcourue de courants d’air, entièrement vide – car la mère et la fille viennent d’emménager -. Une ville qu’on peut appeler « ville fantôme », désertée, avec un brouillard presque permanent qui stagne dans l’air, sans jamais une poussée de soleil. Avouez-le : même avec la seule description du cadre, vous vous sentez mal à l’aise dans cette maison !

Sunshine sera de plus en plus persuadée de l’existence d’un fantôme dans sa maison. Mais quelle personne peut la croire, quand sa mère, elle-même, ne peut pas avaler les révélations de sa fille ? A qui demander de l’aide ?
Heureusement, Sunshine fait la connaissance d’un copain d’école, Nolan, très sympathique, qui va devenir son allié dans la course au fantôme. Nolan révèle à la protagoniste que son grand-père était certain de l’existence de fantôme, mais que tous, sa famille y compris, le prennait pour un déluré. C’est pour cette raison que Nolan va aider Sunshine à prouver que les fantômes existent – et à élimiter celui qui squatte la maison de Sunshine et sa mère.

La première partie du roman – l’arrivé sur les lieux, l’apparition du fantôme -, est incroyablement bien écrite. La peur s’est insinuée dans tout mon être. Or, arrivée à la moitié du roman, je me suis aperçue que la tension électrique qui régnait au début du livre, s’amenuise au fur et à mesure des pages. Ainsi, nous passons d’un thriller paranormal à une histoire fantastique abracadabrante, qui ne m’a pas du tout fait frémir. Grosse déception pour la fin du livre.

Un bon début de roman, qui va faire peur à tous les lecteurs. Dommage que l’intrigue s’essoufle peu à peu… Pour votre information personnelle, ce livre est adapté d’une série diffusée sur Youtube ; les plus courageux pourront aller s’y tâter, moi, je laisse ma place.

Ma note : 5,5/10