Le retour de Jules


Le retour de Jules de Didier van Cauwelaert

166 pages, éditions Albin Michel, à 16,50€


Résumé : « Guide d’aveugle au chômage depuis qu’Alice a recouvré la vue, Jules s’est reconverti en chien d’assistance pour épileptiques. Il a retrouvé safierté, sa raison de vivre. Il est même tombé amoureux de Victoire, une collègue de travail. Et voilà que, pour une raison aberrante, les pouvoirs publics le condamnent à mort. Alice et moi n’avons pas réussi à protéger notre couple ; il nous reste vingt-quatre heures pour sauver notre chien. »

Au coeur des tourments amoureux affectant les humains comme les animaux, Didier van Cauwelaert nous entraîne dans un suspense endiablé, où se mêlent l’émotion et l’humour qui ont fait l’immense succès de Jules.


Extraits :  « C’est bien plus que le jouet de Victoire. C’est la clé de sa vocation, de son dressage et de ses six ans de carrière. Marjorie m’a expliqué que tous les composants d’explosifs possibles imprègnent la garniture du Marsupilami, afin que le chien détecteur mémorise les odeurs de chaque molécule. Ensuite, quand son maître lui cache son jouet, il va s’employer à en retrouver la trace olfactive dans un périmètre défini – stade, aéroport, école, salle de spectacle, appartement, voie publique, moyen de transport… En termes de motivation pour l’animal, la détection d’une ceinture explosive est fondée non pas sur la chasse à l’homme, mais sur le jeu. C’est pourquoi aucun kamikaze ne peut échapper à un chien qui traque son doudou.« 

« Pour demeurer en phase avec la femme qu’on aime, on est parfois obligé de la tromper.« 

Mon avis : Le retour de Jules, c’est la suite des aventures de Jules, l’ancien chien guide aveugle d’Alice, qui s’était retrouvé sans emploi, après qu’Alice ait retrouvé la vue. S’en était suivi une séparation douloureuse entre le chien et la maîtresse, Jules devant mettre ses talents au profit d’un autre aveugle. Mais l’expérience d’éloignement n’avait pas fonctionné et Jules était revenu auprès d’Alice.

Ici, nous retrouvons Jules, plus en forme que jamais, qui s’est trouvé une nouvelle vocation : chien d’assistance pour les épileptiques. Mais voilà, alors qu’il était en charge d’une vieille dame, Jules s’est subitement montré violent et à mordu le neveu de cette dame. Immédiatement embarqué à la fourrière, Jules est condamné à mort par les pouvoirs publics. Alice et Zibal, les anciens amoureux, vont tout faire pour comprendre ce qui a amené leur si gentil gentil à ce comportement violent, et vont tenter de le sauver de la mort.

Dans le premier tome, Jules a contribué à sauver sa maîtresse et Zibal, en leur amenant joie et gaieté et en leur redonnant goût à la vie. Dans ce tome-ci, l’inverse se produit : les maîtres vont tenter de sauver Jules de la mort. C’est un juste retour de bâton (admirez la subtilité du jeu de mot).

Après avoir découvert Jules dans la peau d’un chien guide d’aveugle, j’ai apprécié l’initiative de l’auteur de nous faire découvrir une autre faculté extraordinaire dont peuvent être capables les chiens. Ici, on découvre que les chiens peuvent être des assistants d’épileptiques et détecter les crimes épileptiques avant qu’elles ne se produisent. Mieux que la science. Dans sa note en post-scriptum, Didier van Cauwelaert raconte la naissance de ce deuxième opus et l’idée qui l’a conduit à mettre en scène Jules dans cette nouvelle vie de chien d’assistance. L’idée lui vient d’un professeur du CHU de Nancy, seul épileptologue français travaillant avec des chiens détecteur de crises. De cette rencontre naîtront le sujet de ce livre et le projet ESCAPE, dépeint brièvement dans le livre, qui va être véritablement lancé. Affaire à suivre… En tout cas, l’auteur conclue sa note d’intention d’une jolie phrase qui mérite réflexion : « Ainsi, agissant comme un catalyseur, la fiction peut-elle parfois bénéficier à la réalité dont elle s’inspire ».

Malgré la beauté du sujet abordé, il m’a manqué l’intense émotivité que j’avais tant apprécié dans le premier tome. Les personnages sont moins proches du lecteur, et donc moins attachants, tout comme Jules, que j’ai trouvé distant et un peu froid dans ses agissements. Une mince frontière s’est installée entre les personnages et moi, m’empêchant de savourer pleinement ma lecture. Néanmoins cette sensation étant purement subjective, faites-vous votre propre avis sur ce livre !


Dans la continuité de Jules, l’auteur met en avant une autre des capacités extraordinaires dont sont dotés les chiens. Un roman dynamique, qui manque quand même d’intensité. 

Ma note : 5,5/10

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