60 minutes

60 minutes de M. J. Arlidge
489 pages, éditions Les Escales, à 22€

Résumé : Une enquête palpitante attend Helen Grace dans le nouveau thriller de M. J. Arlidge, » l’auteur le plus déviant d’Angleterre « .
2010. Alors qu’ils participent à une compétition sportive, cinq lycéens disparaissent dans les bois. Quatre d’entre eux réapparaîtront au bout de quelques jours. Ils auraient été séquestrés et torturés par Daniel King, un psychopathe. La cinquième membre du groupe serait morte. Le tueur, lui, semble s’être volatilisé dans la nature.
Une dizaine d’années plus tard, les quatre survivants ont réussi à surmonter tant bien que mal cette tragédie. Une nuit, l’un d’entre eux reçoit un coup de fil troublant. Une voix l’avertit qu’il ne lui reste plus qu’une heure à vivre. Si tout laisse penser qu’il s’agit d’une mauvaise blague, son corps sans vie est retrouvé le lendemain matin dans son appartement. Il a été étranglé.
Helen Grace mène l’enquête. Mais un nouveau coup de fil délivrant le même funeste message ne tarde pas à semer la panique parmi l’ancien groupe d’amis…

Extraits : « Une technique à l’efficacité prouvée qui lui convenait, 6 heures – 18 heures, pas plus. Et qui l’aidait à réguler son humeur. Quels que soient les aléas, un travail effectué dans les temps était synonyme de contrôle. »

« Porter la vie en soi était une expérience unique, merveilleuse, mais qui donnait parfois l’impression de subir une attaque continue, d’être en lutte perpétuelle avec l’être qui grandissait en soi. »

Mon avis : 60 minutes est le neuvième tome de la série Helen Grace. Mais attention, ils peuvent tout à fait se lire séparément, mais s’apprécient encore plus s’ils sont lus dans leur intégralité. Après À la folie, pas du tout, le tome précédent, que j’avais lu en décembre 2020, je me replonge avec avidité aux côtés de cette inspectrice féminine, courageuse et téméraire.

Cette fois-ci, un tueur cruel envoie une mise en garde à sa prochaine victime, un riche homme d’affaires : « il ne vous reste qu’une heure à vivre ». Sans prendre au sérieux cette menace, il décède dans des conditions atroces : la gorge tranchée, seul dans un entrepôt désaffecté. Helen Grace est mandatée sur l’affaire. Avec son équipe, ils vont rapidement faire le lien entre cet homme et quatre autres personnes, qui ont été séquestrés lorsqu’ils étaient adolescents par Daniel King, un tueur sanguinaire, réputé pour ses désordres mentaux et ses problèmes d’alcoolémie. Dix ans plus tôt, il avait réussi à tuer l’un des cinq adolescents, laissant involontairement les quatre autres lui échapper. Serait-il revenu finir le travail ?

La recette qui a fait de M. J. Arlidge un auteur de polar à succès : une tension permanente et croissante, des questions pleins la tête, une intrigue passionnante, qui arrive à nous tenir en haleine jusqu’au dénouement final. 60 minutes n’échappe pas à la règle, comme vous pouvez vous en douter. D’autant qu’avec le compte à rebours imposé par le tueur, l’atmosphère devient encore plus angoissante.

J’apprécie toujours autant de suivre une inspectrice féminine dans son enquête. Secondée par une autre femme, elles se montrent courageuses et téméraires, n’hésitant pas à aller au-devant des dangers, à prendre la parole face à des situations de crise et à imposer leurs directives. Petit plus dans cette suite, avec l’apparition de Joseph, également inspecteur, qui entretient une relation amoureuse secrète avec Helen, sa supérieure. On perçoit la complexité des deux protagonistes à jongler entre vie privée et vie professionnelle et à taire leur relation auprès de leurs collègues. Une situation d’autant plus ambiguë qu’Helen se méfie de Joseph, au comportement changeant et aux mensonges trop fréquents. J’ai hâte de voir comment va évoluer leur liaison dans les prochains épisodes.