L’homme qui voulait mourir vivant


L’homme qui voulait mourir vivant de Michel Rolion

407 pages, éditions Eyrolles, à 16€


Résumé : Alain a un cancer et 50% de chances de survie. Un malheur n’arrivant jamais seul, sa compagne de toujours, Alyson, a pris la fuite sans laisser d’adresse. Convaincu qu’elle est à New-York, Alain quitte les Alpes françaises pour la rejoindre. Sur les traces de son amour disparu, les rencontres providentielles se multiplient. Chacune d’entre elles l’invite à revoir ses habitudes, dépasser ses peurs et clarifier les priorités de sa vie. Guidé par l’étonnant docteur Patterson, Alain va devoir se confronter à lui-même et prendre sa vie à bras le « coeur ». Sans le savoir, il s’apprête à transformer le destin de plusieurs personnes…

Formidable roman initiatique, L’homme qui voulait mourir vivant nous invite à mener l’enquête avec Alain : pour quoi vivons-nous ? Comment vivre pleinement ? Sommes-nous bien là où nous devons être ?


Extraits : « Avez-vous déjà observé un joueur de tennis au moment de servir ? Il prend trois ou quatre balles en main avant d’en sélectionner une seule. Ce geste peut sembler idiot, surtout lorsqu’elles sont neuves et identiques. Pourtant, cela lui permet de rester aux commandes du match, tout en étant déjà concentré sur le point suivant. »

« Ce n’est pas parce que la maladie et la mort sont taboues qu’on n’en parle pas. C’est parce qu’on n’en parle pas qu’elles deviennent taboues. »


Mon avis : Quel titre poétique, me diriez-vous ! Les plus affûtés auront très justement supposés qu’il s’agissait d’un roman de développement personnel, dont le titre, intriguant à souhait, aux allures moralisateurs, n’est pas sans rappeler Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, ou encore Il faut savoir perdre de vue le rivage. Vous aviez donc vu juste : Michel Rolion signe ici son premier roman de développement personnel, qui peut très bien être lu et apprécié comme un simple roman.

Lorsqu’Alain annonce à sa femme qu’il est atteint d’un cancer, avec seulement 50% de chances de survie, celle-ci l’abandonne, sans laisser d’adresse. Déstabilisé dans un premier temps, Alain ne se décourage pas pour autant et décide de partir de ses montagnes de Chamonix direction New York, ville tant convoitée par sa douce, en espérant la croiser dans les innombrables rues de Big Apple. Il erre, comme une âme en peine, homme désoeuvré, perdu, abandonné, qui slalome entre les passants, dans l’espoir de revoir celle qu’il aime. En parallèle de ses recherches désespérées, Alain consulte un médecin d’un nouveau genre, qui guérit le corps par l’âme. À travers des techniques introspectives innovantes, il va  faire en sorte d’aider son patient à allonger et alléger son expérience de vie.

Le docteur Patterson propose des expériences profondes et spirituelles à réaliser sur soi, qui permettent de changer sa façon de penser et influent directement sur le corps. Des conseils avisés, qui manquent parfois de crédibilité, mais qui constituent une bonne première approche pour valoriser l’épanouissement personnel. Ainsi, il propose à Alain de visualiser sa maladie comme une chose « positive », sur laquelle il a tout contrôle, qu’il peut décider de combattre en pleine conscience. Une technique de psychologie positive qui va s’avérer payante, puisque la santé d’Alain s’améliore en même temps que son moral. En parallèle, nous suivons brièvement Alex, le frère jumeau d’Alain, lui aussi rongé par ce mal. Contrairement à son frère New-Yorkais, Alex ne se préoccupe nullement de son âme, préférant un diagnostic médical classique, technique et concret. La divergence de traitement des deux frères nous montre clairement que le problème est le même, la façon de l’aborder est différente et les résultats se ressentent avec clairvoyance : une vie épanouie, un quotidien serein pour l’un et un mal-être grandissant, une tension constante pour l’autre.

Ragaillardi par ce nouvel élan de vie, il va rencontrer Natacha, une charmante jeune femme enjouée et pétillante, qui va lui proposer un poste comme chauffeur de taxi à New-York. Alain saisit maintenant toutes les opportunités qui s’ouvrent à lui, décidé à vivre sa vie, qu’elle soit longue ou courte, le plus intensément possible. Une belle mentalité, qui en dit long sur la ténacité, l’abnégation et le courage de cet homme, qui le poussent sans cesse à poursuivre son chemin, malgré tous les obstacles qui peuvent s’y dresser. Un bel exemple, qui devrait, je l’espère, trouver échos chez certains lecteurs.  


Alain, atteint d’un cancer, choisit le bonheur plutôt que la fatalité. Un roman initiatique intéressant, qui nous en apprend plus sur la psychologie positive. Une douce éclaircie dans un contexte gris.

Ma note : 6,5/10

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ISBN : 978-2-212-57382-4

6 réflexions sur “L’homme qui voulait mourir vivant

  1. Miss Obou dit :

    Un livre qui doit être intéressant pour faire un peu un bilan de sa vie et savoir où on veut aller. La maladie et l’approche de la mort amènent souvent à se poser les bonnes questions et revoir nos priorités! Voici un roman que j’aimerais découvrir!

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