Une cruelle absence


Une cruelle absence de Jenny Blackhurst

404 pages, éditions France Loisirs


Résumé : Une enveloppe glissée sous la porte de Susan. À l’intérieur, la photo d’un petit garçon et son nom : Dylan. Pourtant, l’enfant est mort depuis 3 ans. Susan le sait bien : elle a été accusée d’avoir tué son fils.

Susan a purgé une peine de 3 ans de prison pour le meurtre de son bébé. Pourtant, elle n’a aucun souvenir du drame. Et si Dylan était encore en vie ? Bientôt d’autres événements étranges se produisent, puis Susan reçoit des menaces. Vengeance ou manipulation ? Qu’est-il vraiment arrivé à Dylan ? La jeune femme fera tout pour le découvrir, malgré l’inconnu qui la terrorise t la traque…


Extraits : « L’homme que j’ai aimé plus que tout au monde se tient devant moi, et je me rends compte subitement que je n’ai jamais cessé de l’aimer. Est-il seulement possible de se détacher de quelqu’un qui représentait tout pour vous ? »

«  »Juste » tenir le coup ce soir. Plus facile à dire qu’à faire.« 


Mon avis : Susan vient de passer trois ans dans un établissement pénitentiaire psychologique pour le meurtre de Dylan, son petit garçon. Les circonstances du décès sont assez floues, Susan elle-même ne se souvenant pas de la manière dont elle s’y ait prise pour tuer Dylan. Mais les juges sont catégoriques : elle est coupable. Alors, une fois libérée et de retour chez elle, quelle ne fût pas sa surprise de recevoir par courrier une photo d’un petit garçon de 4 ans… qui n’est autre que son fils, Dylan. Bouleversée par cette découverte, elle va tenter de mettre à jour cette histoire et se tourne vers sa meilleure amie Cassie, rencontrée en prison. Ensemble, accompagnées de Nick Whitely, un journaliste devenant l’ami des jeunes femmes, ils vont tout mettre en oeuvre pour faire la lumière sur cette mystérieuse affaire.

Une cruelle absence est un thriller psychologique gentillé, un peu naïf et balbutiant, qui manque clairement de réalisme. L’histoire n’est qu’une succession d’événements plus invraisemblables les uns que les autres, avec un dénouement en apothéose, qui vient clore avec brio cette série de paradoxes et d’extravagances littéraires.

La base de l’histoire est bien pensée, le sujet se voulait intéressant et captivant, mais pas assez solide sur son socle. En effet, le récit est bancal, peu structuré, le fil conducteur est en accent circonflexe, on s’y perd facilement parmi les éléments narratifs et les personnages. Ces derniers d’ailleurs manquent clairement de consistance. Je n’ai pas réussi à m’attacher à aucun d’entre eux, ils m’ont paru froids, sans originalité, totalement creux. L’histoire de Susan, pourtant tragique, ne m’a pas émue, au contraire, son caractère frivole et sa grande naïveté m’ont à maintes reprises agacés. Il n’y a que Cassie, sa meilleure amie, également ex colocataire en détention, qui m’a un tantinet plût… j’appréciais sa discrétion et le halo de mystère qui entourait sa personne. Malheureusement, n’étant pas la protagoniste, nous n’en avons pas découvert plus son histoire : dommage !

Pour un premier polar, ça aurait pu être bien, mais ça demande clairement de l’amélioration, notamment au niveau de la tension narrative, de la montée en puissance du suspense, de la construction des caractéristiques des protagonistes et surtout, de la vraisemblance de l’histoire. D’accord, c’est une histoire fictionnelle, mais il faut quand même qu’elle soit un minimum réalisable dans la vie réelle pour que le lecteur puisse y croire et s’y plonger. Ici, les éléments manquaient trop de finesse pour être crédibles.


Un thriller psychologique balbutiant et creux, truffé d’incohérences, que je n’ai pas pris de plaisir à lire. 

Ma note : 2/10

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ISBN : 978-2-298-08866-3
Traduction : Hélène Colombeau

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