Les princes charmants ne savent pas voler


Les princes charmants ne savent pas voler de Élodie Godart 173 pages, éditions L’Archipel, à 18€


Résumé : Élodie croit au grand amour. Lorsque cette jeune femme passionnée de parachutisme rencontre Kasper sur une plage de Thaïlande, elle pense que c’est pour la vie. Malgré les embûches de la langue et la distance qui les sépare, Élodie vit l’amour fou, celui que tout le monde espère. Quand son prince charmant meurt brutalement sous ses yeux huit mois plus tard, Élodie disjoncte. Devenue mutique, incapable d’exprimer sa douleur, elle n’a d’autre choix que de lui écrire pour le maintenir en vie. Comment faire face à l’inacceptable ? La rage de vivre d’Élodie peut-elle l’emporter sur son chagrin ? Un premier roman émouvant sur le parcours de reconstruction d’une jeune femme, inspiré de la propre histoire de l’autrice. Préface de Clémentine Célarié


Extraits : « Lorsque nous sommes confrontés à la perte foudroyante de l’être que l’on aime, une partie de nous, ou peut-être tout de nous, meurt aussi. C’est là que peut surgir le miracle. C’est là que, chez celui qui survit à un tel drame, peut renaître l’espoir malgré tout, pour pouvoir continuer sans tomber. La rage de vivre devient indispensable, obligée de se développer pour tenir l’âme et le corps, révélant une force de vie hors du commun. »

« C’est si rare qu’on me choisisse. J’ai toujours l’impression que les autres sont mieux que moi. »


Mon avis : Élodie vit le parfait amour avec Kasper, un Allemand rencontré alors qu’ils étaient tous les deux en vacances en Thaïlande. Depuis, malgré la distance et leurs différences de langue et de culture, les deux amoureux entretiennent une relation forte, passionnelle et fusionnelle. Après près de deux années passées à distance, ils s’apprêtent à emménager ensemble à Paris, pour enfin être réunis au quotidien. Seulement, lors du retour d’une soirée arrosée, Kasper, enivré par l’alcool, saute par la fenêtre, sous les yeux stupéfaits d’Élodie. Le jeune homme décèdera sur le coup. Comment continuer à vivre après un tel drame ? Comment se reconstruire et survivre face à l’absence et à l’incompréhension ?

Le parcours de deuil d’Élodie est jalonné des sept étapes identifiées comme normales pour une personne qui survit à une autre. Elle fait d’abord face au choc brut de l’événement, puis se réfugie dans une phase de déni, elle n’arrive pas à croire à ce qui lui arrive. Vient ensuite la colère envers l’être aimé, qui a décidé de partir sans elle, avant que celle-ci ne fasse place à la dépression et à la tristesse. Les étapes de son deuil se termine par la résignation, l’acceptation, puis la reconstruction. Un chemin long, sinueux, difficile à parcourir, mais essentiel pour retrouver une certaine paix intérieure.

Le sujet est atrocement triste, écrit dans un style larmoyant, qui rend l’atmosphère particulièrement pesante. Il ne faut surtout pas lire ce livre dans un moment de solitude ou de négativité, cela risquerait de vous plomber davantage le moral. Néanmoins, il apparaît intéressant pour normaliser le processus de deuil, parfois très long, aussi pénible pour la personne qui le subit que pour toutes les personnes qui l’entourent. En revanche, la fin est plus aérienne, avec des touches d’espoir et d’optimisme non négligeables. Car c’est bien connu, « derrière le nuage, le soleil brille toujours », Abraham Lincoln.

Malgré tout, en tant que grande lectrice, j’ai trouvé cette histoire un peu commune. J’ai déjà eu l’opportunité de lire de nombreux livres qui traitaient de la thématique du deuil, je pense notamment à Comme des éclats de toi de Marie Joudinaud ou le livre jeunesse Le jour où j’ai adopté un trou noir de Michelle Cuevas, pour n’en citer que deux, qui étaient bien plus complets que Les princes charmants ne savent pas voler. Dans les deux romans cités précédemment, il y avait également toutes les étapes qui décrivaient le deuil et qui menaient les protagonistes vers la reconstruction, mais il y avait également d’autres sujets parallèles, qui rendaient ces histoires uniques. Ici, Élodie Godart aborde uniquement le deuil, ses effets et ses conséquences.


Un roman triste, sur le processus de deuil qui mène du choc jusqu’à la reconstruction. Malgré l’intérêt du sujet, j’en attendais plus de cette lecture.

Ma note : 6/10

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ISBN : ‎ 978-2-8098-4605-8

3 réflexions sur “Les princes charmants ne savent pas voler

  1. catsboooks dit :

    Autant le résumé de ce livre que les deux autres que tu présentes, donnent envie ! Je sens que je vais pleurer en les lisant de part les sujets abordés mais n’en ayant pas beaucoup lu voire pas du tout, cela ne peut être que des bonnes lectures 🙂

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