Sans laisser d’adresse


Sans laisser d’adresse de Harlan Coben

403 pages, éditions Pocket


Résumé : Un appel désespéré de Terese, une ancienne maîtresse, et Myron Bolitar se retrouve à déambuler dans les rues de Paris pour tenter de comprendre l’inenvisageable: la disparition de Terese des années plus tôt, le drame de la perte de son enfant et aujourd’hui le meurtre de son mari dont elle est accusée. Myron se retrouve alors mêlé à une sombre histoire mettant à nu des secrets de famille longtemps cachés….Entre Paris, Londres et les États-Unis, il traque la vérité, aidé par ses amis de toujours, Esperanza et Win. Il n’hésitera pas à payer le prix fort et mettre sa vie en danger pour secourir Terese, et lui permettre de retrouver sa fille.


Extraits : « La tension qui régnait dans la salle me donnait envie de rire ; ce n’étaient pas tant les mômes que les parents dans les gradins. Sans vouloir généraliser, les mères se divisaient en deux catégories : les pipelettes, qui venaient là pour voir du monde, et les flippées, qui vivaient et mouraient chaque fois que leur rejeton touchait le ballon.
Mais le vrai problème, c’étaient les pères. Certains parvenaient à maîtriser leur anxiété en marmonnant dans leur barbe, en accompagnant les mouvements de leur gamin par une discrète gestuelle et en se rongeant les ongles. D’autres criaient, apostrophaient sans relâche joueurs, arbitres et entraîneurs.
L’un de ces pères, assis deux rangées plus bas, était atteint de ce que Win et moi appelions la « Tourette du spectateur » : il a passé le match à insulter tout le monde à haute voix. »

« C’est un gros con. Des cons, on en trouve partout. C’est la vie. Jack le comprend ou le comprendra avec les années. Grandir, c’est aussi apprendre à affronter les cons, tu ne crois pas ?« 


Mon avis : C’est avec bonheur que je retrouve le célèbre Myron Bolitar, héros récurrent des romans d’Harlan Coben. Cette fois-ci, après l’appel mystérieux de Thérèse, une ancienne maîtresse perdue de vue depuis dix ans, Myron décide de tout plaquer et de la rejoindre à Paris. Là-bas, il est embrigadé dans une histoire qui dépasse l’entendement : l’ex-mari de Thérèse est retrouvé assassiné et des empreintes ADN appartenant à leur fille, Miriam, pourtant décédée dans un accident de voiture des années plus tôt, sont retrouvés sur la scène de crime.

Une nouvelle affaire à mener pour Myron, toujours escorté de son fidèle meilleur ami, enquêteur et bagarreur de choc, Win. Ensemble, ils vont tenter de percer à jour ce nouveau mystère. Ils recevront bien évidemment l’aide de la police français, en particulier du commandant Berléand, ainsi que de l’agent Jones, qui tantôt les aideront dans leurs tâches, ou essaieront de leur mettre des bâtons dans les roues.

Plus que la simple résolution d’une énigme, Myron va mettre à jour un trafic international, qui aurait eu un impact gravissime sur le monde entier s’il celui-ci n’était pas stoppé à temps. Encore une fois, l’agent va faire preuve de sang-froid, de discernement et d’ingéniosité pour débusquer les coupables.

Comme chacun des polars de Harlan Coben, celui-ci ne fait pas exception à la règle : il se lit avec fluidité, les pages défilant à une allure folle entre mes doigts. Il faut dire que l’auteur excelle dans le maniement du suspense et du cliffhanger, ce qui nous pousse à toucher continuer notre lecture, jusqu’à arriver au dénouement final. Sans laisser d’adresse n’est pas son histoire la plus réussie : j’ai bien aimé la première moitié du récit, avec l’intrigue qui se met doucement en place, les questions qui se bousculent et le suspense qui s’accroît. Malheureusement, j’ai trouvé la seconde moitié et principalement le dénouement assez décevant. Déjà, il était trop prévisible, ensuite un peu trop tiré par les cheveux pour que l’on y croit sincèrement et enfin, trop brouillon et pas assez organisé. La fin part clairement dans tous les sens et j’ai eu la vague impression que l’auteur lui-même n’arrivait pas à maîtriser tous ces éléments, leurs tenants et aboutissants.

Bien évidemment, cet avis en demi-teinte ne m’empêchera pas de replonger prochainement dans un Coben. Même s’ils ne sont pas extraordinaires, on sait pertinemment que l’on passera un agréable moment et que l’on prendra plaisir à retrouver notre incontournable héros.


Un polar rythmé et haletant, où nous retrouvons avec plaisir le célèbre Myron Bolitar, héros intrépide des récits d’Harlan Coben. Un roman un peu brouillon qui s’oubliera vite, mais qui remplit avec efficacité sa mission : distraire !

Ma note : 6,5/10

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