Papa est en bas


Papa est en bas de Sophie Adriansen

119 pages, éditions Nathan


Résumé : Ça s’est fait petit à petit. A présent, voilà, le papa d’Olivia est en bas, sans trop d’espoir que ça s’arrange. Atteint d’une maladie qu’il surnomme « la tartiflette », il ne peut plus monter l’escalier de la maison. Le quotidien de toute la famille se réorganise autour de lui à mesure que son état s’aggrave. Pourtant, la vie doit continuer pour Olivia, entre fou-rires et larmes, auprès de sa maman, de son chat et surtout de son papa.

Un sujet difficile (la fin de vie d’un parent) abordé sans pathos à hauteur d’enfant : on rit et on pleure avec Olivia, en suivant son quotidien et celui de sa famille.
Dès 10 ans.
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Extraits : « Nous sommes des Indiens. C’est ce que papa a décrété le jour où il a rapporté d’une brocante cette sorte de totem qu’il avait trouvé joli (ce qui est largement discutable) et qui trône depuis près de la baie vitrée du salon. Et les Indiens, quand ça a des choses importantes à se dire, ça se réunit en conseil de guerre. »

« Papa et maman m’ont souvent raconté que mes premières dents ont poussé quand j’avais quatre mois. Ce qui est très tôt pour un bébé, d’après ce que j’ai compris. Quatre d’un coup, en plus : deux en haut et deux en bas. Papa conclut toujours l’histoire en disant que c’est comme ça qu’il a su que j’étais vraiment sa fille.
En tout cas, je mords la vie à pleines dents. »


Mon avis : Décidément, Sophie Adriansen choisit toujours d’aborder des thématiques graves, tristes, déchirantes parfois. Jusqu’à maintenant, je n’avais lu qu’un seul de ses romans, Lise et les hirondelles, qui traitait de la déportation de milliers de juifs lors de la terrible Rafle du Vel d’Hiv durant la Seconde guerre mondiale. Le récit était narré du point de vue d’une enfant, ce qui ajoutait une dimension d’autant plus dramatique aux événements. Dans Papa est en bas,  la thématique est différente, mais l’histoire tout aussi grave et toujours racontée à travers les yeux d’une enfant.

Le papa d’Olivia ne joue plus avec elle au foot, ne se balade plus, à du mal à monter les escaliers de la maison, ou à faire des gestes simples du quotidien, comme débarrasser la table après manger. Et pour cause : il souffre d’une maladie orpheline qui va progressivement paralyser l’ensemble de ses membres, à l’exception des yeux. Une terrible nouvelle, qui laisse la jeune fille totalement hagarde.

L’auteure s’est appuyée sur une histoire qu’elle a vécue, puisque son oncle a lui aussi perdu l’usage de ses jambes, avant de s’installer dans un lit au rez-de-chaussée de sa maison. C’est un récit puissant, une histoire qui pourrait arriver à plus de monde que ce que nous pensons.

Malgré le handicap, le papa d’Olivia reste fort, courageux, il se bat pour profiter de sa petite fille un maximum et du peu de temps qu’il lui reste. Je voudrais citer une phrase que l’auteure a apposée dans ses remerciements, qu’elle a elle-même entendue du professeur Bernard, un célèbre cancérologue, qui disait : « Quand on ne peut plus ajouter de jours à la vie, il faut ajouter de la vie aux jours« . Un bien triste raisonnement, qui résume bien le comportement du père d’Olivia face aux quelques jours qu’il lui reste à vivre.


découvrez olivia, cette petite fille courageuse, qui nous raconte l’évolution du handicap de son père. Un récit puissant et émouvant, qui ne peut laisser personne indifférent.

Ma note : 8/10

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