La guerre des mondes


La guerre des mondes de H. G. Wells
318 pages, éditions Folio


Résumé : Je voyais maintenant que c’étaient les créatures les moins terrestres qu’il soit possible de concevoir. Ils étaient formés d’un grand corps rond, ou plutôt d’une grande tête ronde d’environ quatre pieds de diamètre et pourvue d’une figure. Cette face n’avait pas de narines – à vrai dire les Martiens ne semblent pas avoir été doués d’odorat – mais possédait deux grands yeux sombres, au-dessous desquels se trouvait immédiatement une sorte de bec cartilagineux. La guerre des mondes est un récit passionnant qui relate l’invasion de la Terre par des Martiens. C’est un témoin extérieur qui nous montre le désarroi et la lutte désespérée des hommes face à un cataclysme directement sorti de l’enfer. Si les Martiens sont d’abord présentés comme des êtres faibles (la gravité terrestre, trois fois plus forte que celle de Mars, les empêche effectivement de se mouvoir rapidement), ils ne vont pas tarder à dévoiler leur puissance, qui n’aura d’égale que leur cruauté. Chef-d’œuvre de la science-fiction moderne, ce roman est le premier à décrire des extraterrestres à l’identité propre, intelligents et totalement inhumains. La guerre des mondes fait partie de ces textes qui traversent le temps, et il a inspiré à Steven Spielberg son nouveau film à grand spectacle.


Extraits : « Il y a une chance sur un million qu’existe sur la planète Mars quelque chose présentant des traits communs avec notre humanité. »

« D’ailleurs, mourir n’est pas si terrible, c’est la peur qui rend la chose redoutable. »


Mon avis : La guerre des mondes est considéré comme un classique de la science-fiction populaire, réédité, puis adapté au cinéma et en bande-dessiné, il est encore aujourd’hui largement plébiscité et lu dans le monde entier.

H. G. Wells narre la descente des extraterrestres sur Terre et leur invasion progressive de l’Angleterre. Ces Martiens, décrits comme des immenses robots dotés d’un œil supersonique qui projette des rayons lasers capables de tout détruire, font la curiosité des habitants. Mais sitôt admis leur état primitif et surtout leur danger pour l’être humain et la planète, les habitants prennent la fuite, en espérant échapper aux martiens. Les descriptions sont concrètes, on ressent la peur tenace face à l’inconnu, puis on se prend à fuir, terrorisés, aux côtés de la population.

Je dois reconnaître l’imagination débordante de l’auteur, qui, à la fin du XIXème siècle, a su bâtir un univers dystopique, noir et fracturé, avant même d’avoir traversé la terrible première guerre mondiale.

A travers ce récit, l’auteur, sans doute un peu visionnaire, nous enjoint à réfléchir sur la guerre, son déclenchement, ses effets, ses conséquences. Il nous dépeint une armée anglaise vieillissante, dénuée d’artillerie lourde, incapable de défendre convenablement son pays contre de potentiels envahisseurs. L’armée semble déstabilisée, craintive, pas organisée puis clairement inutile face à un type d’ennemi à qui personne n’avait jamais songé. Un parallèle que l’on peut aisément faire suite à la crise sanitaire qui a frappé le monde entier en 2019, une crise conséquente, que personne, ou presque, n’aurait pu imaginer et envisager. On peut également se questionner sur la place de l’homme dans l’humanité, sur sa raison d’être et plus globalement, sur le futur de la planète. Des réflexions philosophiques aussi intéressantes que terrifiantes.

Côté narratif, malgré tout l’estime que j’ai pour l’auteur, sa créativité et son œuvre, je n’ai pas franchement adhéré à l’histoire. Je l’ai trouvé, somme toute, assez vieillissante, dotée de plusieurs longueurs pénibles à la lecture, puis plate, sans rebondissement notable, avec un protagoniste peu attachant. Sans doute est-ce un défaut dû à la brièveté du récit, 300 pages seulement, alors que celui-ci aurait mérité d’être plus longuement développé, afin de s’y plonger plus profondément.


Un classique de la science-fiction qui traverse les ans, avec quelques rides et lourdeurs. H. G. Wells, raconte l’invasion d’extraterrestres sur Londres et nous amène à réfléchir sur la guerre, ses risques et ses conséquences, mais aussi sur la place de l’homme dans l’humanité.  

 

Ma note : 6,5/10

Pour lire plus d’avis :
       

ISBN : ‎ 978-2-07-030855-2
Traduction : Henry D. Davray

4 réflexions sur “La guerre des mondes

  1. Océane (Entournantlespages) dit :

    Effectivement, l’auteur était en avance sur son temps, mais je n’ai pas du tout accroché à son livre. Moi qui ai bien aimé La Machine à explorer le temps et L’Île du docteur Moreau, j’ai trouvé La Guerre des mondes tellement lent, plat et inintéressant…

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