Le Premier Amour


Le Premier Amour de Véronique Olmi

281 pages, éditions Le Livre de Poche, à 6,60€


Résumé : Une femme prépare un dîner aux chandelles pour fêter son anniversaire de mariage. Elle descend dans sa cave pour y chercher une bouteille de vin, qu’elle trouve enveloppée dans un papier journal dont elle lit distraitement les petites annonces. Soudain, sa vie bascule : elle remonte les escaliers, éteint le four, prend sa voiture, quitte tout. En chacun d’entre nous repose peut-être, tapie sous l’apparente quiétude quotidienne, la possibilité d’être un jour requis par son premier amour…


Extraits : « Il suffit parfois d’un rien pour que la vie bascule. Un moment d’inattention au passage clouté. Une grève SNCF. Un nouveau voisin. Une panne d’ascenseur. Une lettre. Un coup de fil dans la nuit. »

« Je suis institutrice – on ne dit plus « institutrice » on dit « professeur des écoles », c’est plus long, plus hypocrite et tout autant mal payé. »


Mon avis : Véronique Olmi est une auteure française dont j’entends énormément parler – en bien, évidemment -, et que j’avais, par ailleurs, très envie de découvrir. J’ai sorti Le Premier Amour de ma Pile À Lire, dans laquelle il traînait depuis un petit bout de temps.

C’est l’histoire d’une femme, Emilie, mariée depuis vingt-cinq ans à Marc, mère de trois filles qui ont pris leur envol, épanouie et heureuse en apparence dans sa vie parfaite et bien rangée. Alors qu’elle prépare une surprise à son mari pour leur anniversaire de mariage, elle tombe sur une annonce dans un journal qui lui est destinée : son premier amour, Dario, souhaite la revoir. Ni une, ni deux, Émilie saute dans sa voiture et part à Gênes, en Italie, rejoindre le seul homme qu’elle ait véritablement aimé.

Trajet de Paris à Gênes

Nous suivons Émilie dans son odyssée romantique à travers la France. De Paris à Gênes, elle roule seule, s’arrêtant parfois sur des aires d’autoroute, dans des bars ou restaurants, faisant la rencontre de personnages hauts en couleurs, qui la marqueront à tout jamais. Mais ce n’est pas qu’une traversée de la France qu’elle entreprend, c’est aussi un voyage dans ses souvenirs, sa mémoire, se remémorant la vie qu’elle a menée jusqu’à présent. Elle fait des rencontres, retrouve sa soeur aînée Christine, une trisomique placée dans un établissement spécialisé ; sa fille Zoé, établie à Marseille avec son conjoint ; elle retrouve des lieux qui ont marqués son enfance, notamment à Aix-en-Provence, où elle a vécu toute son adolescence.

Je pensais sincèrement être bien plus émue que je ne l’ai été. Le synopsis était attendrissant, cet élan passionnel touchant, percutant, peu commun et pourtant, cet acte inconséquent, cette bravade déraisonnable a sûrement été rêvée par de très nombreuses femmes. Tout lâcher, son mari, sa vie d’avant, au simple appel d’un amour de jeunesse, perdu de vue voilà plus de trente ans : qui aurait le courage de le faire ?

Émilie chemine, sans idée derrière la tête, vers celui qui a été son premier amour et qu’elle n’a jamais oublié. Elle ne sait pas comment va se dérouler leur rencontre, mais elle est très loin de s’imaginer le Dario qu’elle va retrouver à Gênes. Véronique Olmi instaure un soupçon de suspense à son récit, ainsi que plusieurs scènes aux rebondissements insoupçonnées. Le dénouement, d’ailleurs, est assez surprenant… même s’il ne colle pas spécialement à l’ensemble de l’histoire, sorte de point final ajouté pour frapper une dernière fois l’esprit du lecteur avant qu’il ne referme à jamais le livre. J’ai trouvé cette fin déplacée, manquant de cohérence et de lien avec l’ensemble de l’histoire passée.


D’une écriture fine et pleine de tendresse, Le Premier Amour est un roman délicat et pudique sur la quête de son amour de jeunesse. C’est également un beau voyage spirituel pour se recentrer sur sa vie et se retrouver soi. J’ai bien aimé.

Ma note : 6,5/10

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