Je m’appelle Léon


Je m’appelle Léon de Kit de Waal

347 pages, éditions Pocket


Résumé : Leon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop.

Heureusement Leon rencontre Tufty, qui est grand et fort, qui fait du vélo comme lui et qui, dans son jardin, lui apprend comment prendre soin d’une petite plante fragile. Mais Leon n’oublie pas sa promesse de retrouver Jake et de réunir les siens comme avant. Le jour où il entend une conversation qui ne lui était pas destinée, il décide de passer à l’action…
Émouvant, dramatique mais aussi jubilatoire, Je m’appelle Leon évoque de façon éloquente la force de l’amour, le lien indéchirable entre frères, et ce qui, en fin de compte, fait une famille.

Extraits  « J’ai un nouveau petit frère. Il est vraiment très petit et il dort presque tout le temps. C’est normal, il faut qu’il emploie ses forces à grandir. »

« Personne ne regarde Léon. Personne ne l’écoute. Comme d’habitude. Personne ne sait qu’il est là. »


Mon avis : Léon a 9 ans. Il n’a presque pas connu son père, qui croule sous les grilles de la prison. Sa mère, Carol, a mis au monde un deuxième garçon, Jake, qu’elle a eu avec un homme marié, qui renie la mère et son fils. Déjà faible psychologiquement, Carol s’enfonce dans une déprime et une souffrance intérieure profonde, qui lui cause la séparation d’avec ses enfants. Jake est adopté par une famille accueillante, tandis que Léon se retrouve promené de famille d’accueil en famille d’accueil. Léon est triste d’avoir perdu à la fois sa mère qu’il aimait tant, mais aussi son petit frère, qu’il protégeait et adorait de tout son coeur. Mais Léon reste fort, il sait qu’un jour où l’autre, il partira à la recherche de Jake.

C’est une histoire très forte émotionnellement et psychologiquement que nous narre Kit de Waal. Le sujet n’est pas aisé : une mère a qui l’on retire ses enfants, deux enfants qui se retrouvent privés de repères, et que l’on sépare l’un de l’autre.

Léon est un petit garçon très intelligent pour son âge. Il a une force de caractère sans nul autre paraître, un sens de la déduction et un sens de la responsabilité élevés. C’est un garçon très curieux, studieux, un peu timide et introvertie, mais généreux et d’une aide précieuse. Après les terribles épreuves qu’il a dû traverser, il reste fort, garde la tête haute et continue de vivre, en gardant espoir de revoir sa famille réunie.

J’ai été très touchée par l’histoire de Léon et par son comportement hautement plus mature que ce qu’il aurait dû être. On ne peut pas rester indifférent à ce petit bout d’homme et à son courage. Kit de Waal a su retranscrire avec réalisme les pensées de Léon, à travers une écriture légère, douceur et sensible.

Outre cette histoire centrale de la séparation familiale, une grande partie du livre dépeint le racisme. Si Jake a été adopté, c’est parce qu’il était un enfant blanc, tandis que Léon est métisse. Léon, en sa qualité d’enfant, ne comprend pas encore distinctement cette différence et les conséquences qui en découlent. Sans le dire à sa famille d’accueil, il s’évade certains après-midi, pour se rendre dans un jardin partagé, où il fait la rencontre de M. Devlin et Tutfy, qui vont lui enseigner les rudiments du jardinage. Tutfy est comme Léon, c’est un homme métisse, qui en payera les conséquences durant l’intégralité du livre.

J’ai beaucoup aimé découvrir cette histoire, qui m’a émue. Néanmoins, j’ai trouvé que certains passages, notamment vers le milieu de cette lecture, étaient peut-être un peu trop longs. Il ne se passait rien d’exceptionnel, le personnage de Léon faisait un peu du surplace, il n’évoluait plus, les moments d’actions se sont taris et je l’ai ressenti. Le rythme n’était plus comme au début, et ça a lourdement cassé ma lecture.


Une histoire touchante, racontée par un enfant, séparé de force de ses parents et de son petit frère. Il s’appelle Léon, et il va vous raconter son histoire. 

Ma note : 6/10

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