Ces deux-là vont s’aimer. Il y a des jours, il y a des nuits. Le bonheur suffocant. Le plaisir. Le doute. L’attente. Mais en eux, invisibles et pesantes, des ombres se lèvent et murmurent : « J’étais là avant. »
Des mères qui les ont aimés ou trahis, qui ont rêvé, souffert, espéré. Des mères qui vivent encore en eux et les empêchent d’aimer. On n’est jamais tout seul dans une histoire d’amour.
On est tous les autres et toutes les autres qui ont aimé avant nous.
J’étais là avant est le roman d’une femme qui se libère de ses démons. Qui nous libère de nos démons…
« Donner de l’amour. En recevoir. Donner, recevoir, donner, recevoir, un va-et-vient autrement plus périlleux que l’acte en chair. »
Le résumé aurait dû m’alerter : les phrases alambiquées, tordues, semblent aussi vides que l’histoire elle-même, réduites à néant, comme un rien posé sur du papier. L’entrée en matière est quelque peu osée, tranchant net avec les précédents romans de l’auteure. Car Katherine Pancol, quelque peu visionnaire, a écrit un préambule à la littérature érotique, qui s’installe, dès à présent, dans une nouvelle catégorie d’oeuvres littéraires.
Sans être choquante, elle parle, avec subtilité, du sentiment amoureux sous toutes ses formes, n’omettant en rien les allusions osées, perverses, à la limite du condescendant. La protagoniste, avec ses airs disgracieux, et hautains, s’est attirée l’antipathie de chacun des lecteurs. En farfouillant quelque peu sur Internet, je me suis rendue compte que, loin d’être la seule, la majorité des personnes ayant lus ce livre ont lutés pour en venir à bout.
Après une cinquantaine de pages lues, attendant encore et toujours le début de l’histoire, une petite once d’action ou de mouvement, je me suis moi-même résignée à abandonner, laissant vaquer, seule, dans ses pensées, la protagoniste du livre.
Un roman sans âme, ennuyant, que je ne recommande pas. Katherine Pancol a un talent, certes, mais J’étais là avant semble réellement avoir été bâclé, écrit dans la tourmente, dans la rapidité et l’imprécision. Lisez plutôt Un homme à distance de la même auteure, et vous découvrirez sa réelle maîtrise de l’écriture.
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