L’opossum rose


L’opossum rose de Federico Axat

507 pages, éditions Le Livre de Poche, à 8,30€


Résumé : Désespéré, Ted McKay est sur le point de se tirer une balle dans le crâne lorsque le destin s’en mêle et qu’un inconnu sonne à sa porte. Et insiste. Jusqu’à lui glisser un mot sur le palier.
Un mot écrit de la propre main de Ted, et on ne peut plus explicite : Ouvre la porte. C’est ta dernière chance.
Ted ne se souvient absolument pas avoir écrit ce mot. Intrigué, il ouvre à l’inconnu, un certain Justin Lynch. Et se voit proposer un marché séduisant qui permettrait d’épargner un peu sa femme et ses filles : on lui offre de maquiller son suicide en meurtre.


Extrait  « Un conseil : si tu veux t’ôter la vie, fais disparaître toutes les photos de tes proches. Il est plus simple de passer à l’acte sans être observé par ses êtres chers. »


Mon avisQuelle histoire ! Quelle claque ! C’est une histoire de fou (et c’est bien le cas de le dire) ! Les amoureux de thrillers psychologiques vont adorer L’oposum rose. Pour ma part, j’ai maudis plus d’une fois Federico Axat de me faire autant tourner en rond, mais j’ai, dans le fond, adoré me faire prendre au piège.

L’histoire peut paraître simple, mais elle est en réalité extrêmement compliquée. Ted McKay est sur le point de se suicider, lorsqu’on sonne à la porte. En allant ouvrir, il découvre un certain Justin Lynch, qui semble très au courant de ce qu’il s’apprêtait à commettre et qui lui propose de se tuer d’une manière particulière : en tuant un assassin puis en assassinant un autre suicidaire pour faire croire à un meurtre et non à un suicide. Ted accepte et fait ce qu’il a à faire. Et si toute cette histoire n’était que mensonges ? Et si tout cela n’était pas réel ?

Les personnes qui désirent se lancer dans la lecture de L’oposum rose doivent être patientes. D’une part parce que ce roman est une petite brique de 500 pages, mais surtout parce que l’histoire semble tourner en rond. Elle ne tourne pas véritablement en rond, mais c’est l’impression que l’auteur souhaite en donner aux lecteurs. On a la sensation d’une histoire qui n’avance pas, qui recule même, avec un mystère qui ne désépaissit pas, une intrigue qui reste floue, des personnages que l’on arrive pas à percer. Et c’est ce qui est génial ! L’auteur révolutionne le genre en proposant une trame narrative tout à fait novatrice, présentée comme un casse-tête gigantesque. Certains peuvent adorer, comme d’autres peuvent détester. Personnellement, j’ai adoré l’audace avec laquelle il réussit à nous prendre, nous manipuler pour nous emmener à croire tout et n’importe quoi, pour nous faire douter de tout et sans cesse remettre en cause nos certitudes.

L’histoire est bien montée, les énigmes sont bonnes, l’intrigue est additive et très prenante. On se laisse facilement prendre au jeu et on est manipulés comme des bleus. Le seul bémol qui me chagrine un peu, c’est le dénouement trop brutal du récit. Après plus de 450 pages à tourner en bourrique et à imaginer mille et une hypothèses à l’intrigue, je trouve dommage que Federico Axat termine son récit aussi rapidement. La fin aurait méritée plus de développement, pour être parfaitement dans la continuité du reste du récit.


Les amateurs de thrillers psychologiques vont être servis puisque L’oposum rose révolutionne un peu le genre. C’est une histoire bien montée, additive mais surtout très surprenante. Toutes vos certitudes vont voler en éclats. Mais n’ayez crainte et poussez la porte : Ted est-il encore en vie ? C’est un polar qui vaut le détour !

Ma note : 8/10

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