Une larme m’a sauvée


Une larme m’a sauvée de Angèle Lieby
189 pages, éditions Pocket


Résumé : Ça a commencé, un jour de juillet, par des picotements au bout des doigts, un violent mal de tête, la perte de réflexes… Rapidement, l’état d’Angèle s’aggrave et les médecins décident de la plonger dans un coma artificiel. Le temps passe et Angèle reste dans le noir. Un noir profond où, consciente, elle crie sa douleur et sa peur, mais où personne ne peut l’entendre. Alors elle pleure à l’intérieur. Et soudain, une larme coule le long de sa joue. Une larme qui la ramène vers le monde des vivants… Ce témoignage a bouleversé plus de 180 000 lecteurs.


Extraits : « Je ne suis pas le genre à courir les tombes, c’est vrai. Je pense que les fleurs, il vaut mieux les donner aux vivants. Pourquoi recouvrir les morts sous les bouquets ? Ils sont déjà ensevelis sous la terre. »

« Je me compare à un arbre : ça ne bouge pas, un arbre, c’est inerte, ça ne dit rien, ça ne crie même pas quand on le coupe ; et pourtant, ça vit. Si l’on décidait de me débiter en tranches là, maintenant, moi non plus, je ne pourrais pas protester. »


Mon avis : Angèle Lieby est une survivante. C’est une guerrière, une combattante, qui a subie les pires atrocités, mais qui a réussie à s’en sortir, par sa volonté. Aujourd’hui, elle témoigne à coeur ouvert sur ce qu’elle a vécu.

Suite à des symptômes plus ou moins inquiétants, Angèle est placé par les médecins dans un coma artificiel. Elle y restera plusieurs jours, inconsciente en apparence, mais parfaitement consciente de ce qui se déroulait autour d’elle. Elle ressent, sent, entend tout : les médecins qui la maltraitent physiquement, qui conseillent de la débrancher, qui discutent avec son mari des pompes funèbres… Malgré tout, Angèle reste impuissante, dans l’impossibilité de se réveiller, de réagir, de protester. On ressent avec force l’angoisse qui a dû l’étreindre. 

Ce témoignage met en avant des pratiques peu professionnelles de la part du corps soignant (attitudes déplacées, souffrances inutiles, manque de rigueur, de douceur, de patience,…). Le manque d’effectif criant que l’on peut percevoir dans cette branche ne justifie pas de telles pratiques. Loin d’être une diatribe envers le corps médical, ce récit permet de sensibiliser les soignants afin de ne plus reproduire certaines erreurs envers leurs patients. 

Enfin, Angèle Lieby raconte une expérience spirituelle, au-delà du rationnel et du sensible, un voyage intérieur jusque-là inexplicable, qui nous fait beaucoup réfléchir sur les relations entre le corps et l’esprit. 

Finalement, ce qui la sauve : une larme qui coule, preuve qu’elle est vivante et qu’elle ressent des émotions. J’ai été particulièrement émue par le soutien indéfectible de sa famille et de ses proches, seuls socles solides qui permettent de s’en sortir. 


Un témoignage bouleversant sur ce qu’a vécu Angèle Lieby, plongée artificiellement dans le coma. Un récit fort, touchant, qui nous fait réfléchir sur la dissociation entre le corps et l’esprit.

Ma note : 7/10

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ISBN : ‎ 978-2-266-23366-8

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