Toutes ces choses qui nous échappent

Toutes ces choses qui nous échappent
de Wendy Wunder
349 pages, éditions Hachette romans, à 15,90€

 

Résumé : Noah est aussi surdoué et féru d’astronomie qu’en difficulté avec les émotions humaines. Pour l’aider à se sociabiliser, sa grande sœur Zoé, dix-sept ans, a créé pour lui un musée conceptuel, sous forme d’installations artistiques complexes, improvisées dans la cave de leur maison. Peur, envie, déception, vérité, pardon, honte : autant de sentiments qu’elle définit et illustre pour lui au quotidien. Un jour, Zoé et sa meilleure amie Hannah décident de prendre la route – Zoé à la poursuite d’une tornade qu’elle pense être une manifestation d’extra-terrestres venus la chercher, et Hannah pour veiller sur sa meilleure amie dont les délires l’inquiètent. Chemin faisant, Zoé pousse Hannah à vivre mieux, rêver davantage et viser plus haut. Tout comme elle l’avait fait avec son frère, elle se met à expliquer à son amie le sens et la valeur de toutes ces choses qui leur échappent et dont elles ont tant besoin dans leur vie : l’audace, l’insouciance, le karma et même le bonheur…

Extraits : « La rancoeur est un poison que l’on boit en espérant qu’un autre en mourra. »
« Comment veux-tu avoir des souvenirs si tu n’as pas l’audace de les créer, songé-je. »

Mon avis : Je n’ai pas accroché à l’histoire. Le roman ne m’a pas plût, les personnages étaient trop superficiels, sans grand intérêt, et j’ai continuellement chercher à comprendre où voulait en venir l’auteure.

Toutes ces choses qui nous échappent est divisé en chapitres comportant chacun un mot significatif, développé dans le chapitre même. Ainsi « plaisir », « vérité » ou même « euphorie » sont mis en scène dans les différentes parties du roman par les deux protagonistes du récit, qui n’hésitent pas à en tirer des leçons de morales et de vie quotidienne.
Hannah et Zoé, les deux meilleures amies du monde, jeune fille se situant à un stade de leur vie où elles se cherchent encore un peu. C’est pour cette raison que les deux demoiselles nous embarquent dans un road-trip hallucinant aux Etats-Unis, en cherchant vainement à apprendre la vie.

Les deux personnages sont des personnalités qui s’opposent totalement. L’une est excentrique et déjantée, l’autre est plutôt posée, calme et studieuse. Mais pourtant, une amitié hors du commun les lis, qui dépasse le sentiment amical ; elles se considèrent presque comme des soeurs. Faisant tout ensemble, elles se protègent mutuellement, veillent l’une sur l’autre, sont toujours présentes au besoin, dans les bons comme dans les mauvais moments.

La maladie psychique est au coeur de ce roman. Avec Zoé, atteinte de bipolarité ou Noah, avec son syndrôme d’Asperger, l’auteure met en scène des scènes fortement touchantes, qui montrent les difficultés du quotidien à vivre avec ce genre de maladie.

Mais Wendy Wunder décrit également dans son roman un type d’inégalité sociale frappante. Tandis que certains étudiants peuvent continuer leurs études dans des universités, d’autres, comme Hannah et Zoé, sont obligées de se cacher pour écouter les cours en cachette. En effet, le manque de moyens financiers les empêchent de pouvoir étudier librement. Elles sont obligées de travailler – comme Hannah, qui vend des hot-dogs sur le bord de la route.

Pour échapper à ce monde d’injustices, les jeunes filles s’embarquent dans un voyage périlleux, censé leur apprendre les réelles valeurs de l’existence. Je n’ai pu m’empêcher de penser à un roman que j’aie lu précédemment Voyage de noces avec ma mère de Véronique Sels ; même si le contexte n’est pas identique, il met en scène un road-trip burlesque aux rencontres insoupçonnées.

Malgré la teneur des thèmes soulevés, je n’ai pas adhéré au récit. Le manque de réalisme des scènes, le peu de développement des sujets abordés et le manque de profondeur font que le lecteur n’arrive pas à pénétrer entièrement dans l’histoire narrée. Le fond de l’histoire est bien choisie, mais l’auteure n’a pas traitée entièrement son sujet. De plus, les personnages sont assez inaccessibles ; leurs psychologies échappent aux lecteurs, qui n’arrivent pas à s’identifier ou à prendre en considération les héros du livre.

Bien que les thèmes abordés soient bien trouvés, le peu de profondeur donné au récit fait que je n’ai pas pu entrer dans l’histoire. Une lecture qui s’annonçait prometteuse, mais qui m’a fortement déçue.

Ma note : 4,5/10
Publicité