L’histoire des lieux se lie au fleuve qui marquait jadis pour les esclaves en fuite la frontière où commençait la liberté. Dans l’une des maisons, quelques phénomènes étranges bouleversent la tranquillité locale : les meubles volent et les miroirs se brisent, tandis que des biscuits secs écrasés s’alignent contre une porte, des gâteaux sortent du four avec l’empreinte inquiétante d’une petite main de bébé.
Sethe, la maîtresse de maison est une ancienne esclave. Dix-huit ans auparavant, dans un acte de violence et d’amour maternel, elle a égorgé son enfant pour lui épargner d’être asservi. Depuis, Sethe et ses autres enfants n’ont jamais cessé d’être hantés par la petite fille.
L’arrivée d’une inconnue, Beloved, va donner à cette mère hors-la-loi, rongée par le spectre d’un infanticide tragique, l’occasion d’exorciser son passé.
Inspirée par une histoire vraie, renforcée par ses résonances de tragédie grecque, cette oeuvre au lyrisme flamboyant est l’histoire d’un destin personnel et d’un passé collectif.
Hymne à l’amour et à la maternité, roman de la faute, de la difficulté du pardon comme du deuil, de la rédemption par l’oubli, Beloved fut récompensé par le prix Pulitzer en 1988. –Céline Darner
« Il veut me raconter, se dit-elle. Il veut que je lui demande ce qu’il a enduré, lui – comment la langue souffre, immobilisée par un morceau de fer, comment le besoin de cracher devient si intense qu’on en pleure.«
Mon avis : Beloved, un roman célèbre, plébiscité par le public, ayant obtenu le prix Pulitzer de la Fiction en 1988. L’auteure, Toni Morrison, s’est inspirée d’un fait divers qui s’est déroulé en 1873, durant la guerre de Sécession, alors que les états d’Amérique étaient divisés en deux groupes : les abolitionnistes et les états esclavagistes.
C’est un personnage noir qui raconte son histoire, l’histoire d’une jeune mère, Sethe, qui a tué son enfant pour lui éviter la souffrance de l’esclavage. Depuis, un bébé fantôme hante sa maison du 124, comme pour lui rappeler le geste cruel qu’elle a fait, et empêcher son acte de tomber dans l’oubli. Mais lorsque Paul D, un ancien compagnon de Sethe revient à la maison, il chasse le bébé fantôme. C’était sans compter sur une jeune enfant, prénommée Beloved (comme le mot que Sethe a gravée sur la tombe de son bébé mort, qui signifie « bien-aimé » en anglais), qui fait irruption dans la vie de Sethe, de sa fille Denver, et de Paul D. Un parasite qui va chambouler l’unité nouvelle de cette famille.
J’ai été forcée de lire ce livre pour mon cours de littérature comparée, et j’avoue ne pas avoir été particulièrement envoûtée par l’histoire. Dans un premier temps, il faut souligner le style d’écriture hors normes de Toni Morrison, qui déroute le lecteur. L’histoire n’est pas vraiment comprise dès les premières lignes, il faut, au contraire, réussir à la percevoir à travers les événements brièvement racontés. De plus, les personnages ne sont pas attachants, l’histoire s’écrit en pointillés et il est difficile de s’accrocher aux personnages.
Bien que l’histoire soit émouvante, que le thème soit bien trouvé, original et frappant, je ne suis pas entrée dans le livre. Toni Morrison raconte, en imageant, les grands traits de l’histoire des esclaves afro-américains, la souffrance qu’ils ont endurés, la pauvreté dans laquelle ils étaient, les obligations qu’ils devaient suivre… avec toujours, en ligne de mire, cette force de caractère qui leur permettait de survivre dans ce monde inégalitaire.
Un roman noir, dur à lire, au sujet imposant et effrayant, aux personnages atypiques et sombres. Vous aurez, à plusieurs reprises, des frissons qui viendront vous chatouiller le dos.
Je pense que ce livre est à double tranchant : soit on adhère totalement à la narration originale de l’auteure, soit on passe littéralement à côté. Pour ma part, l’écriture ne m’a pas plût, bien que le sujet ait été bien traîté. Je pense que l’adaptation cinématographique pourrait davantage me plaire.