Le gardien de l’inoubliable de Marie-Laure de Cazotte
273 pages, éditions Albin Michel, à 20,90€
Résumé : Afin d’échapper à son milieu, Tristan entreprend des études d’Histoire de l’art. Il découvre un artiste fascinant, Lorme, sculpteur de génie, disparu en 1913, sans laisser de traces… Il se fait alors engager chez le galeriste le représentant pour tenter de se rapprocher de son oeuvre, mystérieuse.
Extraits : « Je pense que nos mémoires sont des cieux dans lesquels nos immenses bonheurs et nos grands cataclysmes sont des étoiles, des repères de navigation. »
« La grande mémoire est un cheval ailé qui vous suit mais ne porte pas que soi sur son dos. »
Mon avis : Tristan est un jeune garçon sensible et imaginatif, à la personnalité bien éloignée de celle de ses parents, un couple bourru et agressif, qui passe leur temps à le rabaisser et lui procure un sentiment d’abandon, de solitude et de manque d’amour. Attiré par l’art, Tristan décide de se lancer sur les traces d’un peintre nommé Charles-Félix Lorme. À Paris, il vivra avec sa grand-mère, qu’il ré-apprendra à connaître, puisque souvent dénigrée par ses parents, qui ne lui faisaient pas bonne presse aux yeux de Tristan. Passionné par son travail et ses recherches, Tristan va mettre le doigt dans un mystérieux engrenage autour de ce peintre et de son oeuvre, qui semblent être l’un comme l’autre, l’ombre d’un faussaire. Toute une enquête se met en place avec comme inspecteur préposé : Tristan.
Je ne m’attendais à rien de spécial en commençant cette lecture, mais j’ai quand même été déçue, puisque les quelques avis que j’avais lu étaient tous plutôt positifs. Je n’étais peut-être pas forcément dans un état d’esprit adéquate pour découvrir ce roman : le fait est que je suis passée à côté de l’histoire. C’est un livre qui se laisse lire, assurément, mais avec lequel je n’ai pris aucun plaisir. Je n’ai trouvé aucun intérêt à l’intrigue, que j’ai trouvé bien peu rationnelle et je n’ai pas accroché aux personnages, hormis un peu de tendresse ressenti envers Tristan et sa grand-mère, vilains petits canards aux yeux du reste de la famille en raison de leur originalité d’état d’esprit et de pensée.
Car Tristan est quand même touchant : il vit dans son propre monde, aux côtés d’un ami imaginaire qui l’épaule, le conseille, le suit dans ses aventures ; les souvenirs d’amitié passées ; et son défunt chien, à qui il pense souvent avec tendresse. Entre rêve et réalité, le jeune garçon est constamment balancé entre deux mondes qui l’assaillent et font de lui un être parfois distrait, qui peut sembler benêt mais qui souffre d’être incompris aux yeux des autres. Heureusement, sa grand-mère est le pilier qui manquait à sa vie, présente pour le soutenir, l’aider dans tout ce qu’il entreprend et lui redonner confiance en lui.
de la bretagne à paris, un voyage initiatique qui navigue entre rêves et réalités, que je n’ai pas réussi à apprécier à sa juste valeur. Un protagoniste sensible et touchant, mais une histoire qui manque de saveur et de profondeur.
Ma note : 3/10
ISBN : 978-2-226-47703-3
Une réflexion sur “Le gardien de l’inoubliable”