Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari
203 pages, éditions Babel, à 7,70€
Résumé : Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de Connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en « meilleur des mondes possibles ». Mais c’est bientôt l’enfer en personne qui s’invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d’irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l’âme humaine à se corrompre.
Entrant, par-delà les siècles, en résonance avec le sermon par lequel Saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d’une écriture somptueuse d’exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s’effondrer les mondes qu’ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur part d’échec en refondant Sans trêve, Sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies.
Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l’ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l’aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont, dans l’oubli de leur finitude, tout sacrifié à la tyrannique tentation du réel sous toutes ses formes, et qui, assujettis aux appétits de leur corps ou à leurs rêves indigents de bonheur ou d’héroïsme, souffrent, ou meurent, de vouloir croire qu’il n’est qu’un seul monde possible.
Extraits : « Mais nous savons ceci : pour qu’un monde nouveau surgisse, il faut d’abord que meure un monde ancien. Et nous savons aussi que l’intervalle qui les sépare peut être infiniment court ou au contraire si long que les hommes doivent apprendre pendant des dizaines d’années à vivre dans la désolation pour découvrir immanquablement qu’ils en sont incapables et qu’au bout du compte, ils n’ont pas vécu. »
« Ce que l’homme fait, l’homme le détruit. »
Mon avis : Le Sermon sur la chute de Rome a reçu le prix Goncourt en 2012, soit l’un des prix littéraires français les plus prestigieux. C’est pour cette raison que je l’ai acheté les yeux fermés, sans même m’enquérir du résumé, chose que je regrette maintenant amèrement, car ce livre fût une totale déception. Je suis même surprise qu’il ait pu recevoir un tel prix.
Il n’y a rien de très historique dans ce bouquin, malgré ce que le titre pourrait nous faire penser. L’histoire principale se concentre essentiellement autour d’un bar corse, qu’une femme donne en gérance à plusieurs hommes d’affilé, qui la font ployer sous les dettes additionnelles. Finalement, ce sont Matthieu et Libero, amis d’enfance, qui reprennent le bar et le font vivre, laissant derrière eux leurs études parisiennes prometteuses.
J’ai trouvé ce livre d’un ennui mortel. Je suis passé totalement à côté de l’histoire : je n’ai absolument pas compris où l’auteur voulait en venir. La construction narrative est complexe, tarabiscotée, totalement mélangée, avec une alternance de narration dont on peine à suivre le fil. Des époques qui se mélangent, tout comme les personnages : je n’ai pas réussi à comprendre qui était qui, qui vivait où et à quelle époque, c’est pour dire. Il faut sans doute plus de sensibilité que moi et une dose d’imagination et de créativité artistique pour comprendre et apprécier à sa juste valeur ce texte plein de subtilités.
Je suis passé totalement à côté de ce livre, mais je ne doute pas que d’autres puissent l’apprécier, puisqu’il a quand même remporté le prix Goncourt (rien que ça !).
Ma note : 2/10
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ISBN : 978-2-330-02280-8
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