Surtensions de Olivier Norek
472 pages, éditions Pocket
Résumé : Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu’on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels – un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur – se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance…
Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu’à leur point de rupture. Et lorsqu’on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.
Extraits : « Vous êtes des amis en plastique et des collègues en carton, je saurais même pas dans quelle poubelle vous recycler. »
« Accepter sa peine est le seul moyen de la supporter. Mais cette acceptation peut prendre du temps. »
Mon avis : C’est la première fois que je lis un polar d’Olivier Norek. Cet auteur français, largement plébiscité par les critiques, a remporté de nombreux prix pour ses écrits : Prix Relay des Voyageurs Lecteurs en 2019, prix des Maisons de la Presse catégorie roman en 2019, ou encore Grand Prix des lectrices Elle catégorie policiers en 2017. Sans même lire le résumé, j’ai débuté ma lecture, en sachant que je passerai un bon moment.
Bien que certains des personnages soient récurrents dans les polars d’Olivier Norek, ils peuvent se lire indépendamment, cela n’entache pas la lecture. Dans Surtensions, le capitaine Coste et son équipe sont confrontés au kidnapping de David Sebag, puis à son assassinat. Après enquête, ils arrivent à mettre la main sur le coupable et ses complices. Placés en détention, le chef de file est néanmoins libéré quelques jours après, en raison d’un vol de scellés au tribunal de grande instance. Un coup parfait, réalisé en plein cœur du sanctuaire des policiers. Irrités par cette infiltration, mais aussi par le vol des preuves qui permettent la libération de certains détenus, ils se questionnent longuement sur le lien qui unit les différentes affaires.
J’ai beaucoup aimé le rythme donné au récit. L’enquête avance à cent à l’heure, sans trêve, que ce soit pour les policiers, ou les lecteurs, tenus en haleine du début à la fin. Une mention particulière à la première partie du récit, qui axe sur les conditions d’incarcération des détenus. J’ai été littéralement emballée par les descriptions détaillées, qui m’ont plongé dans un milieu qui m’est inconnu, mais que je suppose être présenté de façon totalement réaliste. La violence est omniprésente, la peur, les trafics, mais aussi la folie, qui guette chaque détenu. Les plus faibles n’ont pas leur place là-bas, à l’instar de Nunzio, rabaissé, humilité, insulté, sans moyen de défense possible.
En revanche, j’ai beaucoup moins accroché aux personnages, notamment aux policiers. Sans doute est-ce le fait que je n’ai lu que ce tome-ci, qui est le troisième opus de la saga (qui peuvent se lire indépendamment, je le rappelle). Les protagonistes sont sans doute plus développés dans les premiers et un peu abandonnés ensuite. Il n’y a que les malfrats que j’ai appréciés. Alex, la tête de groupe, au tempérament de façade autoritaire, mais douce à l’intérieur, accompagnée de ses acolytes, Dorian, Rhinocéros et Fabien.
Un roman noir, à la tension permanente, à l’intrigue emplie de scènes d’actions violentes. J’ai beaucoup aimé le rythme soutenu de l’histoire, mais j’ai moins accroché aux personnages.
Ma note : 6,5/10
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ISBN : 978-2-266-27080-9
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