Ne dites pas à mes filles que je suis devenu écolo, elles me croient publicitaire !


Ne dites pas à mes filles que je suis devenu écolo, elles me croient publicitaire ! de Jacques Séguéla

219 pages, éditions Coup de coeur, à 19€


Résumé : Les Terriens, pour une fois unis, se sont mobilisés face à l’impitoyable crise sanitaire et économique qui aurait pu les terrasser. Reste à nous occuper de notre mère, la Terre. Qu’adviendra-t-il d’elle et de nous en 2050 si nous ne changeons rien à nos modes de consommation, de vie, d’être. Le Covid-19 nous y a d’ailleurs déjà contraints. Climat en furie, biodiversité en disparition, eau en pénurie, démographie en rut, intelligence artificielle en liberté, conquête spatiale en folie et capitalisme en question ; notre avenir sera ce que nous en ferons. Le pire est évitable. Au long de ces pages, j’ai rassemblé chiffres, études, données, propos, idées, autant de raisons d’espérer.

« Les optimistes ont inventé l’avion, les pessimistes, le parachute. Restons dans l’avion ! » Jacques Séguéla


Extraits : « Le pire a toujours une part de meilleur, le drame morbide que nous avons vécu a eu ses lueurs d’espoir. »

« Il n’est jamais trop tôt pour savoir qu’il n’est pas trop tard. »


Mon avis : Je m’intéresse depuis plusieurs années aux évolutions climatiques de notre planète, aux solutions qui sont mises en place par les différents états, tant au niveau individuel que collectif. C’est pourquoi, en juillet dernier, je me suis plongé dans l’essai de Jean Jouzel et Baptiste Denis, Climat – Parlons vrai, un scientifique et un journaliste français qui vulgarisaient les problématiques climatiques pour nous permettre de comprendre les enjeux critiques environnementaux de notre planète. J’avais pris énormément de plaisir à parcourir cet ouvrage, très instructif, accessible à tout public et prenant : on se sent concerné, on comprend les problématiques et on a envie d’agir !

Malheureusement, je n’ai pas été tant enthousiasmée par le livre de Jacques Séguéla. Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, c’est un publicitaire de renom, qui n’a plus rien à prouver. Avec plus de 1500 campagnes publicitaires à son actif, dont 22 présidentielles, il s’est fait une place de roi, dans l’ombre de la vie des français. Il a prouvé son talent de publicitaire et tente de mettre sa notoriété au service d’une cause juste, qui l’intéresse : l’écologie. La cause est noble, mais la manière de la traiter l’est moins.

L’auteur parcourt rapidement les nombreuses thématiques qui font couler l’encre des écologistes : le réchauffement climatique, la fonte des glaces, la colonisation de la Lune, les innovations urbaines, les pesticides… bref, il balaie largement tous ces sujets si connus, qui tendent à se médiatiser davantage d’année en année… mais il ne s’attarde aucunement sur l’un en particulier. Au final, on n’apprend pas grand chose dans ce livre, on se rappelle seulement des conséquences de nos actions sur la planète.

J’aurais pensé que l’auteur, venu tout droit du monde publicitaire, aurait eu l’originalité d’apporter sa patte de créateur à ces thématiques. Ainsi, je m’étais imaginé découvrir des slogans coups de poing, des idées de communications singulières qui auraient pu servir l’écologie, faisant grand bruit dans les médias afin de réveiller les consciences. Hélas, point de chose de genre, pour mon plus grand désespoir : il cite quelques exemples de publicités – bien trop rares -, qui ont réveillées des consciences (la ménagère qui rince sa vaisselle avant de la mettre au lave-vaisselle, par exemple, va changer de comportement après avoir visionnée un reportage sur la pénurie d’eau), puis il invite les publicitaires, par quelques phrases jetées à la volée ici et là, à utiliser plus largement la publicité à bon escient. Malgré tout, je salue l’optimisme de l’auteur face à ces drames écologiques. Bien que peu contagieux – il n’avance aucun chiffre, ne cherche pas à convaincre son auditoire, seulement à montrer les faits -, il est tout de même agréable de lire du positif, surtout dans le contexte sombre actuel.


Un essai qui sert une cause juste – l’environnement -, qui introduit auprès des lecteurs les défis écologiques de demain, tout en incitant les publicitaires à communiquer autrement. Le message est bon, mais survolé, écrit avec trop de légèreté, de superficialité, il en devient beaucoup moins fort. 

Ma note : 4/10

Pour lire plus d’avis

 

ISBN : 979-10-7002-002-9

Pour en savoir plus sur le livre de Jacques Séguéla, ses convictions écologiques et son envie de refondre un monde publicitaire au service de l’environnement, je vous invite à découvrir son interview donnée lundi 26 octobre 2020 à Sud Radio :

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4 réflexions sur “Ne dites pas à mes filles que je suis devenu écolo, elles me croient publicitaire !

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