Les chemins de l’école : Zahira – Maroc
72 pages, éditions Nathan, à 6,90€
Résumé : Je m’appelle Zahira, j’ai douze ans et je vis dans la région du Haut-Atlas, au Maroc. C’est une chaîne de montagne, appelée « toit du Maroc ». Je vis avec ma famille le week-end et en internat le reste de la semaine. Tous les lundis, je pars à l’école située à vingt-deux kilomètres. Le trajet dans les montagnes dure quatre heures.
Extrait : « – Grand-mère, pourquoi tu n’es pas allée à l’école ?
– Il n’y avait pas d’école au village. J’ai seulement appris le Coran à la mosquée. C’était ça, notre école.
– C’est tout ce que vous appreniez ?!
– Cela suffisait à l’époque. Mais heureusement, les choses ont changé. Étudie, apprends, pour ne pas être comme moi. Tu comprendras mieux la vie.. »
Mon avis : Nous vivons dans un monde où les inégalités sont omniprésentes dans notre quotidien. C’est le cas notamment pour l’accès à l’éducation de certains enfants, qui est bien plus compliqué qu’en France. Chez nous, l’école est obligatoire pour les enfants jusqu’à 16 ans. Beaucoup se plaignent des difficultés scolaires, ne veulent pas apprendre, ne se rendent pas volontairement en cours pour de futiles raisons… pendant que d’autres enfants, partout dans le monde, se battent pour s’instruire. C’est le cas de Carlos en Argentine, de Samuel en Inde, de Jackson au Kenya ou encore de Zahira, qui vient du Maroc, que j’ai pu suivre dans ce livre.
Zahira est une petite fille qui habite dans une vallée reculée du Maroc, entre des montagnes, dans une famille berbère assez appauvrie. Contrairement aux autres membres de sa famille, souvent analphabètes, la jeune fille a la chance de pouvoir bénéficier d’une instruction à l’école. Chaque semaine, elle fait 4h de marche pour se rendre à Asni, le village où se situe son école. Accompagnée de ses meilleures amies et camarades de classe, elles marchent, déterminée, vers leur avenir.
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À Asni, Zahira et ses amies bénéficient de la gratuité du logement collectif et du couvert, ainsi que d’une éducation scolaire. Je trouve dommage que nous n’ayons pas pu voir quel était le genre d’éducation que les enfants marocains recevaient : quelles étaient les conditions de travail, les matières enseignées… une plongée plus intime dans la classe de Zahira ne m’aurait pas déplue !
Zahira est une jeune fille moderne, déterminée, courageuse, qui, bien qu’issue d’une famille défavorisée, se donne les moyens de parvenir à son rêve : devenir médecin. On se rend compte avec tristesse que les changements de mentalité se font progressivement, mais que les inégalités des sexes perdurent. Dans bon nombre d’esprits d’hommes marocains, les femmes sont censées rester à la maison, s’occuper des tâches ménagères et élever les enfants… et non pas aller s’instruire à l’école ! Sur le chemin de l’école, Zahira et ses amies vont rencontrer des hommes, souvent âgés, qui s’opposent à cette évolution de la société. Un constat amer, qui j’espère, changera dans les années à venir.
Ce livre est composé de magnifiques images imprimée sur papier glacé, issues d’un film documentaire réalisé par Pascal Plisson, qui a suivi plusieurs enfants défavorisés qui, malgré les difficultés dues à leur statut social ou à leur lieu de vie, se battent pour accéder à l’éducation. Une très belle manière de faire comprendre à nos enfants français la chance qu’ils ont de pouvoir étudier quotidiennement à l’école.
Un livre-documentaire touchant, qui prouve que l’accès à l’éducation est encore inégal. Zahira au Maroc se bat pour s’instruire et réaliser son rêve : devenir médecin. Aller à l’école est une chance que nous avons, il faut savoir s’en rendre compte !
Ma note : 7,5/10
Pour lire plus d’avis
ISBN : 978-2-09-256611-4
J’avais vu le film, et je ne savais pas qu’il existait des livres! Je serais curieuse de le lire!
Juste un détail, en France, l’école n’est pas obligatoire! C’est l’instruction qui est obligatoire! Beaucoup d’enfants s’instruisent à la maison. C’est étrange comme certains parents se battent pour que leurs enfants aillent à l’école et d’autres se battent pour qu’ils n’y aillent pas!
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Merci pour cette précision, qui effectivement, est très importante ! Les fractures sociales jouent un rôle prépondérantes dans cette différence…
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