Un conte de deux villes


Un conte de deux villes de Charles Dickens

489 pages, éditions Archipoche, à 8,95€


Résumé : 1775. Embastillé pendant dix-huit ans pour délit d’opinion, Alexandre Manette est enfin libéré. Sa fille Lucie, qui le croyait mort, quitte aussitôt l’Angleterre, où elle vivait en exil, pour le retrouver à Paris, le ramener à Londres et lui rendre la santé. Cinq années ont passé lorsque la fille et le père sont appelés à la barre des témoins lors du procès d’un émigré français, accusé de haute trahison par la Couronne britannique. Il s’appelle Charles Darnay et deviendra bientôt le gendre de Manette, qui l’a sauvé d’une condamnation à mort. Jusqu’au jour où Darnay, rentré en France au secours d’un ami, se trouve de nouveau arrêté, puis traduit devant un tribunal révolutionnaire pour crimes contre le peuple. Le Dr Manette témoignera-t-il une seconde fois en sa faveur ? Quant à Lucie, a-t-elle la moindre idée du terrible secret de son mari ?

Plongés contre leur gré dans les tumultes de la Terreur, les personnages d’Un conte de deux villes (1859) font revivre une page décisive de l’Histoire, avec ses complots, ses vengeances et ses trahisons.


Extraits : « Dominant le reste, la silhouette hideuse de la guillotine, cette dame tranchante encore inconnue peu de temps auparavant, était devenue aussi familière aux regards que si elle eût existé depuis la création du monde.« 

« À cette époque, l’on se méfiait des rencontres de hasard, car tout individu pouvait être un brigand ou du moins son complice. Il n’y avait rien de plus fréquent que de trouver dans les relais et les auberges qui jalonnaient la route, depuis le maître de poste jusqu’au garçon d’écurie, quelque sacripant à la solde d’un redoutable chef de bande. »


Mon avis : Un conte de deux villes, aussi nommé Paris ou Londres en 1773, est un roman historique écrit par le célèbre Charles Dickens, initialement paru sous forme de feuilletons épisodiques hebdomadaires.

Durant la Révolution française, dès 1789, l’auteur nous promène entre Paris et Londres, les deux villes au coeur de la tourmente. Les bouleversements sociaux et politiques sont nombreuses, toujours accompagnées de violence à l’encontre des populations civiles. Le point d’orgue de cette Révolution, que nous décrit avec forces détails l’auteur, se situe en 1794, lors de la Terreur, période de très forte exécutions de masse. Des milliers de personnes sont emprisonnées, puis exécutées, guillotinées ou pendues pour cause de trahison, souvent injustifiée, envers la patrie.


1789 – Les français découvrent la guillotine

Charles Dickens, un anglais qui n’a pourtant pas connu la Révolution française, nous raconte son point de vue de cette grande guerre. La violence est omniprésente, cruelle, implacable, sanguinaire : les têtes tombent les unes après les autres, sans justification rationnelle. L’injustice de ces exécutions est révoltante. Il dresse un tableau de la période pré-révolutionnaire, de la Révolution même et critique avec habileté et justesse l’histoire et ses faits.

C’est dans ce contexte chaotique que nous suivons Lucy, une jeune française, qui vient de retrouver son vieux père qu’elle croyait mort, le docteur Manette, emprisonné durant dix-huit longues années, coupé de toute vie et du monde extérieur, il a fini par devenir fou. Lucy, secondée par Mr Lorry, un banquier de chez Tellson & Co, va ainsi pour apprendre l’existence de son père et renouer contact avec lui. Mais la guerre éclate, faisant voler en éclat leur tranquillité retrouvée. Le docteur Manette, ancien prisonnier français, vénéré pour son courage, va jouer un rôle essentiel dans la libération de Charles Darnay, un jeune homme accusé à tord de trahison et prêt à être envoyé à l’échafaud.

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire et à me greffer au contexte. Mon début de lecture fût assez laborieux, puisque je n’arrivais pas à m’attacher aux personnes et à compatir avec leurs destinées, mais la fin s’est révélée nettement mieux, avec des révélations qui permettent d’éclaircir l’ensemble de l’oeuvre et un très bon travail sur certains des personnages : ils m’ont paru gagner en sensibilité et en humanité.

Le texte reste compréhensible pour notre époque, mais je le conseillerais quand même aux historiens conformés, aux personnes qui connaissent le contexte de la Révolution française et qui pourront être plus apte à l’apprécier dans son ensemble. Il n’en reste pas moins un très bon texte, bien écrit, fluide, que je suis fière d’avoir découvert, même si parfois, j’étais tentée d’abandonner ma lecture, faute de réel attrait pour le récit.


Un roman historique sur la violence et l’injustice des exécutions lors de la Révolution française. À conseiller aux passionnés d’histoire !

Ma note : 6/10

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