300 pages, MA éditions, à 17,90€
Nathan Prieur, impliqué personnellement dans cette affaire, se lance sur les traces de l’assassin.
Un compte à rebours impitoyable commence, car il en est certain : le monstre ne s’arrêtera pas là.
Des destins se croisent. Des vies s’effacent. Des meurtres sont perpétrés avec une incroyable cruauté. Des mensonges oubliés surgissent du passé. Des fantômes hantent les bâtiments en perdition. Le mal rôde sur les Cévennes. La folie s’est emparée des hommes…
Jusqu’où Nathan Prieur devra-t-il aller pour connaitre la vérité ?
Et vous, jusqu’où irez-vous pour sauver l’être que vous aimez ?
« L’amour est un combat perpétuel, lieutenant. Un combat qui n’est jamais gagné d’avance. Un amour peut se détruire et déchirer notre coeur en quelques secondes si l’on n’y prend pas garde. »
Le livre se commence encore et toujours mystérieusement. S’il y a bien un terme pour décrire ce roman, je pense que serait véritablement le mot mystère. Tout est toujours très flou, peu précis… le lecteur ne peut jamais se faire une idée précise de la teneur de la situation.
Donc Je serai toujours là se débute, comme tout bon thriller, par une étrange disparition (plusieurs, devrais-je dire pour ce roman-ci). Comme d’habitude, les policiers se retrouvent très vite avec un cadavre sur les bras, et des énigmes pleins la tête. La spécificité de cette enquête-là, c’est que l’enquêteur n’est autre que le père de la disparue. Une situation dérangeante, assez frustrante, même, pour notre protagoniste, Nathan Prieur. Dans cette position-là, la carrière ne suffit pas, les émotions l’emportent toujours sur tout, quoique l’on puisse faire. Un bien triste scénario se profile alors à l’horizon. Une fille envolée, un père perdu, prêt à tout et n’importe quoi pour retrouver sa fille vivante, et faire payer sa disparition aux responsables.
On fait la rencontre des personnages secondaires d’un seul et même coup. Ils se multiplient, les uns après les autres, ce qui fait que l’on se retrouve avec un flot d’informations un peu trop conséquent pour le pauvre lecteur, qui, comme moi, n’a pas une très bonne mémoire, surtout concernant les prénoms et pseudonymes. Les personnages du domaine policier étaient un peu trop nombreux, et avaient tous un rôle différents, que je ne suis pas arrivé à bien situer. Concernant la famille proche de la victime et de son père, on fait la connaissance de la maman, bien évidemment, et de la soeur jumelle de la disparue, Chloé. Pour cette dernière, je trouve que Philippe Savin n’a pas assez développé son personnage. Arrivé à la moitié du roman, Chloé s’en va, et ne réapparaît jamais. Quel dommage, elle me paraissait pourtant très intéressante.
En parlant des personnages, je ne les ais pas trouvé très attachants. Ils me sont restés assez distants. Je n’ai d’ailleurs pas réussi à percer à jour un seul de leur très nombreux caractères, même au protagoniste. Comme quoi, ça renvoie au flou dont je parlais au début de cette chronique.
Concernant l’intrigue en elle-même, je l’ai trouvé pas mal. Néanmoins, elle aurait pu être nettement plus travaillée. C’est un peu brouillon, ça part dans tous les sens, on ne sait plus sur quel pied danser et où regarder. Mais le suspense est bel et bien présent.
L’atmosphère, quant à elle, est très pesante. Ce qui est un bon point, pour un thriller. Tout est sombre, noir et obscur. Aucune lumière, aucune pointe d’optimisme ni d’espoir ne traverse ces pages. Tout n’est que chaos, morts, sangs et terreur.
Les faits et gestes que peuvent avoir les personnages, ou la continuité des événements, étaient assez prémédités. Philippe Savin a voulu laisser quelques indices concernant les prochains faits qui allaient se produire, mais ces indices au lieu de passer inaperçus, me sont apparus, bien au contraire, comme énormes. C’est donc avec beaucoup de déception que le déroulement des choses se passait.
Sans vouloir être critique, j’ai trouvé que l’écriture de Philippe Savin était un peu trop longue et étendue. Les paragraphes se succédaient, souvent sans grand intérêt, et j’avais l’impression de lire du blablatage, des petites descriptions sans conséquences sur la suite des événements.
Néanmoins, là où Philippe Savin a fait fort, ça a été sur le dénouement. Je ne voudrais pas vous en révéler trop, mais si vous lisez ce livre, attendez-vous à être drôlement surpris à la fin. C’est cette même fin que j’ai préféré dans ce roman. Tout semble s’accélérer alors, la peur est bien présente, et l’envie du lecteur de savoir le fin mot de l’histoire est bien là ; je n’avais plus envie de lâcher le livre. Les dernières pages du roman sont une vraie révélation, qui prouve bien le talent prometteur de cet auteur.
Ce roman, qui aurait pu passer pour banal, va vous en faire voir de toutes les couleurs. Attendez-vous à frémir, et à rester abasourdi… vous êtes prévenus !
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