de Luis Sepúlveda
A travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et la poésie.
« Le chat grand noir et gros prenait le soleil sur le balcon en ronronnant et en pensant comme c’était bon d’être là à recevoir les rayons du soleil, le ventre en l’air, les quatre pattes repliées et la queue étirée.«
Mon avis : Avant toute chose, je tiens à préciser que j’ai lu ce petit roman en version originale, c’est-à-dire en espagnol, dans la langue maternelle de l’auteur. Ce n’est pas une fin en soit, car traduit ou non, l’oeuvre n’en demeure pas moins la même ; accompagnée seulement d’un petit plus au niveau du charme de l’écriture quand on lit un livre dans sa version d’origine.
Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler était, à la base, une petite histoire écrite spécialement pour les enfants de Luis Sepúlveda. Leur promettant d’écrire sur le mal que créent les humains autour d’eux, dans la nature, et l’environnement, il réussit à contrebalancer son macabre récit en l’accompagnant d’une plus douce histoire entre l’amitié d’un chat et d’une mouette.
Même si ce livre est plutôt recommandé aux jeunes enfants, tout un chacun peut aisément le lire et l’apprécier, quelque soit l’âge. La simplicité de la plume de l’auteur est essentiellement là pour mettre à porter de tous les multiples messages implicites qu’il dissimule dans son récit.
En tout premier lieu, la différence ethnique – ici présente entre les chats et la mouette – est une jolie métaphore de la différence d’autrui, dans toutes ses formes. Dans le même thème, on y retrouve l’aide apportée à son prochain, à son voisin, avec une grande part d’humanisme – chose quelque peu paradoxal dans une histoire parlant d’animaux. Luis Sepúlveda y incorpore la thématique de l’éducation, de l’identité à soi, du reflet de l’autre sur son propre être, chose qui fait étonnamment référence à la société actuelle. Dans une tout autre optique, il mise sur la dégradation de l’environnement pour permettre à ses lecteurs de se rendre compte de l’énorme incident de la pollution sur tous.
Dans son roman, Luis Sepúlveda met en reflet les critères qu’il estime peu ou trop mal desservis par l’homme. Un roman coup de poing, qui garde néanmoins un côté enfantin et doucereux.
Même si les thèmes déployés peuvent blesser, l’auteur fait en sorte de les étirer dans l’ensemble du livre, et de compenser ses atrocités avec de plus tendres scènes d’amitié. Ainsi, l’Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler renvoie une étonnante fraîcheur au récit, et arrive à faire passer au second plan les messages dénonciateurs que l’auteur arrive à faire passer, tout en gardant une forte tendance de morale.
Une adaptation en dessin animée est sortie quelques années plus tard, avec de légères transformations, qui ne dénature en rien le conte principale. Néanmoins, le dessin animée est beaucoup plus enfantin que le livre lui-même, mais le tendre fond reste identique.
De vrais valeurs sont présentes dans ce livre, pour apprendre à chacun la tolérance, l’entraide, et la part de responsabilité que l’on a dans la pollution de l’environnement. Bien que très fin, il est rapidement prenant, et pourrait même être référé tel un conte philosophique.
3 réflexions sur “Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler”