
Lorenzaccio d’Alfred de Musset.
249 pages, éditions Larousse, collection Petits classiques
Résumé :Lorenzino, Lorenzetta, Renzo, Renzino : Musset module à l’infini les surnoms et les masques pour désigner Lorenzo de Médicis, androgyne à l’aspect maladif qui nourrit en secret un projet terrible. Lorenzaccio, cousin et favori du duc Alexandre, est un modèle de débauche qui a pourtant ses entrées chez ceux qui la déplorent. Il sait que son acte, désespéré mais nécessaire sur le plan privé, sera récupéré par le flux, transformé en geste public dérisoire sur le plan universel. De tirades cyniques en monologues poignants, Musset trace les contours d’une silhouette fantasmagorique qui se détache d’une Florence en pleine déchéance. Pris au piège de son jeu bien plus qu’Hamlet, Lorenzaccio cultive son drame. Non pas comme d’autres romantiques cultivent leur mélancolie, mais parce que c’est le seul lien qui lui reste avec la réalité. Musset, après l’échec cuisant de La Nuit vénitienne, décide de composer ses pièces sans les faire jouer. Son oeuvre sera donc un théâtre de spectres et de visions fugitives où l’individu fait place à des types humains participant à l’histoire, modelée à souhait par un enfant, non pas du siècle mais de tous les temps. –Sana Tang-Léopold Wauters
Extraits : « Réaliser des rêves, voilà la vie du peintre. Les plus grands ont représenté les leurs dans toute leur force, et sans rien y changer. »
« La religion n’est pas un oiseau de proie ; c’est une colombe compatissante qui plane doucement sur tous les rêves et sur tous les amours. »
Mon avis : Lorenzaccio est un livre qui est au programme en terminale littéraire cette année. Je dois le lire pendant les vacances, de façon à m’avancer pour la rentrée prochaine. Vu la complexité et les nombreux messages cachés de ce livre, je doute que mon avis soit très élaboré et descriptif. Une fois que je l’aurais étudié en cours, je modifierais avec plaisir ma chronique pour y ajouter des éléments manquants importants, si tant soit peu qu’il y en ait.
Les premières pages de cette pièce de théâtre d’Alfred de Musset sont dur à déchiffrer. Il faut un minimum de temps d’adaptation pour enfin rentrer dans l’histoire et comprendre l’intrigue mise en place. Mais ne vous inquiétez pas, une fois à l’intérieur, tout devient très clair. On se laisse prendre au jeu, et l’auteur nous embarque très facilement dans sa Florence du XVIème siècle.
Ce livre est surtout accès sur la politique (chose où je n’y comprends pas grand-chose), et plus particulièrement sur la politique de Florence, en Italie. Entre le duc, le cardinal, le marquis, Henri VII… les novices en politiques tels que moi, se perdent très facilement dans ce dédales de personnages.
Le protagoniste, qui est aussi le personne éponyme du roman m’a fasciné et envoûté. Il a un côté mystérieux qui le rend attirant, il semble courageux et va bien le démontrer. De plus, sous ces airs de gentilhomme dévoué à ses supérieurs, se cache un esprit intellect avec une vraie force mentale. Il paraît solitaire, mis à l’écart par tous et pas pris au sérieux. Cet isolement va accroître davantage l’empathie et la pitié du lecteur pour ce personnage si seul. De plus, lors de ces longs monologues dédiés aux spectateurs/lecteurs, Lorenzaccio se dévoile et se peint « tout entier et tout nu » comme le dit si bien Montaigne. Durant ces instants d’intimité, le lecteur se sent flatté que le protagoniste se livre à lui, et de ce fait, il ressent toutes les émotions qui traverse l’esprit de Lorenzaccio.
J’attends avec impatience de pouvoir approfondir ma lecture en l’étudiant en profondeur pour découvrir les messages cachés de l’auteur.
Ma note : 6,5/10
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2 réflexions sur “Lorenzaccio”