Les hommes qui n’aimaient pas les femmes

Millénium, tome 1 : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes de Stieg Larsson
705 pages, éditions Babel noir, à 10€
Résumé : Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d’une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires.
Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.
Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l’écorchée vive vont résoudre l’affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu’il faudrait peut-être taire.
Extraits : « Elle comprit tout à coup que l’amour était l’instant où le coeur est sur le point d’éclater. »
« L’amitié – ma définition – est basée sur deux choses, dit-il soudain. Le respect et la confiance. Ces deux facteurs doivent obligatoirement s’y trouver. Et ça doit être réciproque. On peut avoir du respect pour quelqu’un, mais si on n’a pas confiance, l’amitié s’effrite.« 

Mon avis : En débutant ce premier tome de la très célèbre trilogie Millénium, je ne m’attendais pas à découvrir une telle histoire. Pour la petite info personnelle, ce livre est également le premier que je lis édité chez Babel noir, maison d’éditions pourtant connue, publiant de nombreux ouvrages que je n’ai jusqu’alors pas eu le loisir de lire. C’est donc une première et très agréable surprise que ce livre.

Si vous n’arrivez pas à comprendre l’intégréalité du commencement de l’histoire, ne vous découragez pas. Un aussi gros pavé à besoin de temps pour mettre en place sa trame centrale. Trop de précipitation risquerait d’ennuyer le lecteur, et de le déboussoler d’autant plus, tout comme de trop longues précisions risqueraient de l’endormir. Stieg Larsson réussi avec brio à choisir le juste milieu entre les descriptions longues et détaillées, avec les interjections d’actions, les déroulements rapides d’événements, qui rendent l’histoire vive, réellement vivante et prenante.

Le génie de l’auteur tient à ce qu’il rend l’intrigue de Millénium aussi additive que le lecteur ne peut plus lâcher une seule seconde son cours. Mêlant plusieurs intrigues secondaires à une plus centrale, il réveille les talents d’enquêteurs de ses lecteurs pour mener à bien la recherche d’Harriet Vanger, petite-fille du richissime et célèbre Henrick Vanger, qui a mystérieusement disparu voilà plus de vingt ans. Que lui est-il arrivé ? Qui est à l’origine de sa disparition ? Henrick est depuis lors hanté par cette disparition, voulant connaître à tout prix les réponses aux questions qui le taraudent, tout en cherchant fiévreusement l’identité de l’assassin présumé. C’est Mikaël Blomkvist, journaliste de la revue de Millénium, qui, après avoir démissionné soudainement suite à une affaire crapuleuse, se fait embaucher par le vieil homme pour mener à bien sa mission. En échange de quoi Henrick lui promet une vengance sûre sur Wenneström, l’homme qui a ruiné la réputation du journaliste.

Les quelques 700 pages que présentent Millénium ne sont que tensions, mystères, angoisses et intrigues. Des questions sans réponses taraudent le lecteur, tout comme les divers personnages. Ceux-là mêmes ont des contours assez flous, des caractères indisctincts, indéfinissables, indiscernables. Leurs décisions sont réfléchies mais le lecteur s’en étonne toujours, étant donné les mystères qui entourent leurs faits et gestes. C’est principalement ces zones d’ombres qui donnent du piment aux personnages ; c’est également pour cette raison que le lecteur s’y attache. Lisbeth Salander, par exemple, est le prototype parfait d’une jeune femme ambigüe, recelant des parts d’inconnus, des secrets enfouis et tus au vu et au su de tous, des manières intriguantes, la rendant unique en son genre.

J’ai passé un excellent moment de lecture, de détente, d’enquêtes policières aussi saugrenues qu’additives. Un premier tome dont je ne peux que faire les éloges. J’ai vraiment hâte de lire la suite, et je recommande chaudement cette fascinante trilogie policière, qui m’a enchantée.

Ma note : 8/10

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2 réflexions sur “Les hommes qui n’aimaient pas les femmes

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